Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Joan-Claudi Dugros - Page 2

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La Courrégude est le nom d'un ruisseau qui passe à Domme et à Groléjac. Sur ses bords, à Domme, il y a La Font de la Correguda. Peter Nollet nous donne l'étymologie : «  forme féminine de corregut, participe passé du verbe occitan córrer (courir, couler), avec le sens de « coulée ». 

    La présence d'une eau qui coule, qui ruisselle, qui jaillit, d'un petit ruisseau, est fréquemment rendue par des dérivés ou composés imagés avec pisse, du verbe pisser (latin vulgaire *pissiare). Le mot pissar n’est pas péjoratif en occitan ; il a le simple sens de couler.

    On trouve souvent le mot en composition avec un animal en raison de leur faible miction. Voici quelques exemples : Puissechien à Firbeix : c'est l'occitan Pissa Chen. Dans le même sens, nous trouvons À Pissagagnou à Castelnau-Fayrac (en 1837) : c'est l'occitan Lo Pissa Ganhon : ici c'est lo ganhon (le jeune cochon), qui est concerné ; Pissegasse à Rouffignac-de-Sigoulès, ici c'est l'agaça (la pie) ; Pisseloube à Saint-Paul-Lizonne : au tour de la loba (la louve) ; Les Pisserates à Verteillac : c'est l'occitan pissarata (la chauve-souris) ; Pisse-Roussine à Teyjat, doit faire allusion à l'occitan rossina, féminin de rossin (veux cheval). Fontaine de Pisse-Chèvre à Agonac, dans un excellent français.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'occitan limanha (prononcer /limagno/) « limon », nom d'origine celtique apparenté au latin limus, est présent dans La Limagne à Saint-Germain-et-Mons, à Cendrieux et dans Les Limagnes à Thiviers.

    Ludieras et Le Moulin de Ludieras à Busserolles, vient probablement du latin lutum, la boue ; terres boueuses. Autres exemples de toponyme qui se réfère à la boue : Pauthier à Saint-Martin-de-Fressengeas, Les Landes de Pauthiers à Milhac- d'Auberoche, La Pautie à Mazeyrolles, Les Pauties à Trémolat, Puypautier à Bars, Pautinet à Savihgnac-les-Églises, La Pautinie à Fleurac, Les Pautis à Pezuls et Les Pauty à Sorges. Ici, c'est le patronyme qui se réfère à la boue (la paute « fange, en ancien français ») et à celui dont la maison se trouve dans un endroit boueux. » (Yves Lavalade).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    On trouve dans le dictionnaire de Gourgues, Concharum, « ancienne paroisse dépendant de la châtellenie de Beaumont, selon la teneur des coutumes de cette ville en 1272 » et qui est peut-être la paroisse « des vallons », aujourd'hui difficile à situer. 

    De la même manière, l'occitan nauc désigne une auge, un baquet, un abreuvoir et naucha, une vasque de fontaine. Le mot a pris une valeur métaphorique en s'appliquant au relief : La Nauca (prononcer /la naouko/) /est un toponyme de Daglan, relevé par Peter Nollet, « près du Céou, peut-être une référence à un creux dans le terrain ou dans le ruisseau. » ; Nauch à Mayac (Pascua usque ad Nauch en 1199) ; Nauchadou « moulin sur la Beune » à Marcillac (Gourgues) et Le Moulin de Nauchadou à La Chapelle-Aubareil : Les Nauches à Thiviers ; Les Noches à Angoisse et peut-être un diminutif, Naucon à Bézenac.

    La Dauge à Grun-Bordas (Ladauge en 1693) et à Plazac (La Doge) rappellent l'ancien occitan doga, dauja « fossé ; rive, bord ; chemin qui borde un pré », avec sans doute une fonction de drainage.