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Joan-Claudi Dugros - Page 2

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La racine prélatine TOR- et TUR offre un double sémantisme : hauteur ; eau, rivière. C'est ce dernier qui nous intéresse aujourd'hui, bien connu en Périgord. L'occitan toron (prononcer /touroun/) signifie : source, fontaine. 

    Le Thouron à Domme (del Toron en 1461), avec un -h- parasite dans la forme francisée faussement grecquisante.

    Touron à Saint-Maime-de-Péreyrol, à Montcaret (Luc apelat au Toron en 1461), à Beynac-et-Cazenac (del Thouron en 1669) : il y a un lavoir, Le Touron, à Bonneville, « à la naissance d'un ruisseau, affluent de la Lidoire » (Gourgues), à Bosset, à Bouniagues, à Carsac-Aillac, à la Chapelle-au-Bareil, à Eymet, à Saint-Sulpice d'Eymet : c'est un site remarquable qui a conservé la trace des nombreuses lavandières qui l'ont fréquenté, à Faux (Fon del Toron, en 1759), à Fonroque, à Maurens, à la Monzie-Saint-Martin (Mayn. del Toront ; Lavoir appelé la Fontaine et Touron de Churet, sur le bord de la Dordogne, en 1675), à Monbazillac, à Montagnac, à Carlux, à Ribagnac, « source jaillissante, à sa sortie du rocher, elle fait tourner le moulin des Rodes » (Gourgues), à Rouffignac-de-Sigoulès, à Saint-Aubin-de-Cadelech, à Saint-Cernin-de-Labarde, à Saint-Cyprien, à Sainte-Foy-de-Belvès, à Sainte-Nathalène (au Touron, en 1832), à Saint-Geniès, à Saint-Germain-du Salembre (A. de Frastels donzel du Touron, par. de Saint-Germ.), à Saint-Laurent-la-Vallée, à Saint-Michel de Montaigne « d'où sort le ruisseau qui se jette dans la Lidoire au-dessous des moulins de Nougaret » (Gourgues), à Saint-Remy, à Saint-Vincent-de-Connezac, à Sourzac (Tenancias in parochia de Sorzaco, vocatas del Toron inter fluvium Ael et iter per quod itur de Sorzaco versus la Bistina en 1481), à Saint-Laurent-des-Bâtons (Font-Touron).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros, notamment des  toponymes comprenant le mot goutte.

    Les graphies cadastrales sont riches de toponymes mal compris. En voici quelques exemples : Boutabelle à Sarlat est « sans doute une altération du nom de famille Gota Bèla (Gouttebelle, Goutebelle), attesté en Corrèze (P. Nollet) ; Le Coutal à Berbiguières : « pourrait correspondre à l’occitan costal (coteau), mais il n’y a aucune trace d’un –s- dans la prononciation locale. Grâce à l’attestation del Gotailh de 1495 nous pouvons penser à l’occitan gotal dérivé de gota (goutte), qui nomme des lieux où il y a une source. » (Peter Nollet) ; Boutenègre au Bugue : « peut-être une altération au cours du temps ; du genre « Gouttenègre » (goutte noire, source aux eaux sombres) (Yves Lavalade).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La source jaillit souvent d'un rocher, de la roche-mère : c'est le toponyme Fonrocq à Singleyrac, Fonroque (commune, Parochia de Fonte Roqua), Fonroque à Moncaret (Fons Roqua au xiiiesiècle), Fonrouquette à Nojals-et-Clottes et Sainte-Sabine-Born, 

    Font-Roque, à Saint-Romain-Montpazier. Pour les très nombreux Fonpeyre/Font Peyre, sans formes anciennes, il est difficile de déterminer s'il s'agit de l'élément peira (la pierre, du latin petra, pierre, roc, rocher) ou du nom de baptême et patronyme Pierre, propriétaire de la source. Font-Peyre à Vallereuil (Fons Petra en 1328), à Douzillac (Peyre), Eymet, Journiac (Font-Peyre), à Ladornac, à Léguillac. (Mayn. de Font Peyre, compris dans la métairie de Font Peyrine, en 1482, Lusignac (aujourd'hui Font-Pierre), Saint-Martial-Viveyrol, Peyrafon à Vern, etc.