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Noms de lùocs

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    De nombreuses sources portent le nom de Fontroubade en Périgord : à Agonac (Fon Trobade en 1482), à Lacropte (Font-Troubade), à Lussas-et-Nontronneau (Sancta Maria de Fonte invento en 1556, ancienne paroisse), à Manzac-sur-Vern (Font-Troubade), à Saint-Avit-Rivière : c'est l'occitan font trobada /foun troubado/ : la source trouvée, découverte fortuitement ou tardivement.

    Pour Fonturlure à Marsac-sur-l’Isle, étudié par Jean-Louis Lévêque, en occitan La Font Turalura /lo foun turoluro/, il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet toponymique : « une source peu fiable, dont le débit varie au gré des précipitations », que confirme le proverbe occitan relevé par Michel Chadeuil « Quo es la font de Tura-lura, tant que plòu, l'aiga i dura »(à la Font Turlure, tant qu'il pleut, l'eau y dure ». 

    Cette liste est loin d'être exhaustive. L'imagination créative, le bon sens pratique de nos anciens sont bien représentés dans nos toponymes. Protégeons-les précieusement ! 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Toujours à partir de l'élément peira (la pierre, du latin petra, pierre, roc, rocher) ou du nom de baptême et patronyme Pierre, propriétaire de la source, voici aussi Font-Peyrière à Saint-Astier (en 1652), Font-Peyrine à Belvès (Fon Peyrinha en 1462), à Carlux, à la Chapelle-au-Bareil (aujourd'hui Fonpeyrine), à Domme, à Léguillac-de-Lauche, à Saint-Félix-de-Villadeix, à Saint-Marcel (Fon Peyrière), à Siorac, à Tursac (aujourd'hui Fonpeyrine) ; Fonpeyrouse à Issigeac, à Jayac, à Montmarvès, à Salignac-Eyvigues) .

    Avant de s'appeler Font des Cinq-Canelles à Bergerac en 1465, c'était Fon Peyra, Fon Peyre, puis Fon Pierre en 1630. 

    Fontouron à Saint-Laurent-des-Bâtons (Font-Touron, « sur la hauteur d'où sort un affluent de la Louire ») est un doublet toponymique, l'occitan font et toron signifiant « source ».

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La source jaillit souvent d'un rocher, de la roche-mère : c'est le toponyme Fonrocq à Singleyrac, Fonroque (commune, Parochia de Fonte Roqua), Fonroque à Moncaret (Fons Roqua au xiiiesiècle), Fonrouquette à Nojals-et-Clottes et Sainte-Sabine-Born, 

    Font-Roque, à Saint-Romain-Montpazier. Pour les très nombreux Fonpeyre/Font Peyre, sans formes anciennes, il est difficile de déterminer s'il s'agit de l'élément peira (la pierre, du latin petra, pierre, roc, rocher) ou du nom de baptême et patronyme Pierre, propriétaire de la source. Font-Peyre à Vallereuil (Fons Petra en 1328), à Douzillac (Peyre), Eymet, Journiac (Font-Peyre), à Ladornac, à Léguillac. (Mayn. de Font Peyre, compris dans la métairie de Font Peyrine, en 1482, Lusignac (aujourd'hui Font-Pierre), Saint-Martial-Viveyrol, Peyrafon à Vern, etc.