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Noms de lùocs

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Les Signoles à Saint-André-d’Allas (en 1832) et à Saint-Amand-de-Coly : produit du latin ciconia « cigogne », l'occitan cigonha désigne la « bascule d'un puits de campagne, levier appuyé par son milieu, portant d'un bout un seau et de l'autre un contre-poids » (Mistral). Jacques Astor pense que le sens premier « a sans doute été celui de « manivelle » par comparaison avec la forme générale de la cigogne (bec-cou-corps ou bien cou-corps-pattes) ».

    Le latin insula est à l'origine de l'occitan isla « île ». C'est l'étymologie de la commune périgourdine Lisle (avec l'article agglutiné). L'étymologie de la rivière Isle est différente. Mais dans nos régions, l'occitan isla désigne aussi des terres au bord de l'eau, synonyme de ribiera. C'est peut-être l'étymologie de Les Ayles à Besse.

    L'Ilot à Port-sainte-Foy, au Bugue « qui sépare à cet endroit Le Bugue de la commune de Limeuil. » (Yves Lavalade). Certains ilôts dans la Dordogne ont un nom, d'autres pas. Ils ont pu varier de superficie avec les crues ou bien disparaître. Les cadastres anciens en conservent le souvenir.

    Variante de isla, l'occitan ierla est présent dans La Haute Yerle et Île de la Yerle à Alles-sur-Dordogne (forme ancienne La Hierle).

    La Guerlerie à Limeuil et à Paunac et Les Guerles  à  Saint-Aubin-de-Lenquais, viennent peut-être de l’occitan guierla, autre variante de isla. 

     

     

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Le latin puteus désigne « un trou, une fosse », « un puits d'eau vive », parfois « un puits de mine ». Ses dérivés sont extrêmement nombreux, mais ils peuvent être confondus avec les puys (latin podium). Puits peut avoir le sens de « grand trou pour atteindre une nappe d'eau souterraine », « un gouffre », ou « une fosse très profonde ».

    Peter Nollet a relevé de nombreux toponymes qui ont conservé la prononciation occitane Lo Potz (prononcer /lou pou/), à Bouzic, à Cénac-et-Saint Julien. L'attraction paronymique a créé une confusion facile que l'on trouve dans de nombreux lieux-dits Le Pou à Lalinde (forme ancienne Le Poux), Au Pou à Saint-Cybranet, À la Combe du Pou à Saint-Laurent-la-Vallée, à Sarlat, et aussi Le Pout à Cendrieux, à Marcillac-Saint-Quentin, à Saint-Sulpice-de-Mareuil, Al Pout à Saint-Pompont, et encore Au Poux à Fossemagne, Poux à Archignac, à Sorges, à Champagne-Fontaine, à la Chapelle-Pommier, à Saint-Astier, 

    Pour le lieu-dit Au Pouvénét, à Florimont-Gaumier, il faut comprendre Lo Potz Benech « le puits de Benech (nom de personne, « Benoît ») ». (Peter Nollet).

    Les formes anciennes nous renseignent sur la présence d'un puits peut-être aujourd'hui disparu : Le Peyrou à Négrondes était Puteus del Peyrou en 1481. La forme ancienne Puteus de la Roca en 1467 du lieu-dit Le Puy de la Roque à Lalinde, peut supposer une confusion puits/puy.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite et fin de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'occitan doat signifie : « égout ; conduit pour l'écoulement des eaux, drain, fossé d'écoulement » . Il est possible que le nom de personne Doat, soit présent dans le toponyme La Doatie à Montren (La Doattia en 1467) qui désigne son domaine, ses terres. Le nom est toujours présent en Dordogne.

    L'occitan levada a plusieurs significations : « levée de terre ; rigole, fossé, canal d’irrigation), la leva (même sens). Las Levadas à Vézac (les Levades en 1832) ; Pré Las Levadas à Genis ; À la Levade à Daglan : La Levade à Montagnac-la-Crempse ; Les Levades à Jumilhac-le-Grand.

    Le Moulin de Bezan à Agonac et Bezan et Le Moulin de Bezan à Cherveix-Cubas : « la présence d’un moulin nous conduit vers la racine celtique bedu (fosse, canal d’amenée d’eau, bief) » (Yves Lavalade).

    L'occitan paissièra désigne un barrage de rivière. On trouve le toponyme Peyssière à Tamniès (lameterye de Peyssiere en 1679, Peyssieres en 1762, Peyssiere en 1837) ; À la Peyssière à Bouzic ; La Peyssière à Cénac-et-Saint-Julien, La Pesquière à Saint-Cybranet, relevé par Peter Nollet est : « occitan paissièra (barrage de rivière) ». Il en est de même pour À la Pessière à Castelnau-Fayrac qui « a dû désigner unes des anciennes pêcheries dans la Dordogne. »