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Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Une racine gauloise et pré-gauloise braccu (marais), qui a donné le gaulois braga (terrain humide, boueux), que l'on retrouve dans l'occitan brac (boue), bragós (sale, boueux), est à l'origine de quelques toponymes :Bragut à Journiac (anciennement Bragus) ; La Braguse à Hautefort (nous avons La Bragouse en Gironde). 

    L'occitan gana (prononcer /gano/), du prélatin *wadana (eau), est très fréquent en toponymie et se réfère toujours à l'eau : « passage peu profond d'un ruisseau, mare, ruisselet, bas-fond, partie humide où l'eau s'amasse. » Le mot est fort usité en tant qu'appellatif et patronyme : La Gane à Augignac, à Champniers-et-Reilhac, au Fleix, à Lanquais (forme ancienne La Guane en 1755), à Hautefort, à Manaurie, à Naillac, à Saint-Michel-Lesparon, à Sainte-Alvère, à Saint-Aubin-de-Lanquais, à Siorac-de-Ribérac, à Thiviers, à Groléjac, où nous trouvons aussi La Grotte de la Gane (gisement préhistorique moustérien) le Pont de la Gane et lo Claus de la Gana.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La racine prélatine TOR- et TUR offre un double sémantisme : hauteur ; eau, rivière. C'est ce dernier qui nous intéresse aujourd'hui, bien connu en Périgord. L'occitan toron (prononcer /touroun/) signifie : source, fontaine. 

    Le Thouron à Domme (del Toron en 1461), avec un -h- parasite dans la forme francisée faussement grecquisante.

    Touron à Saint-Maime-de-Péreyrol, à Montcaret (Luc apelat au Toron en 1461), à Beynac-et-Cazenac (del Thouron en 1669) : il y a un lavoir, Le Touron, à Bonneville, « à la naissance d'un ruisseau, affluent de la Lidoire » (Gourgues), à Bosset, à Bouniagues, à Carsac-Aillac, à la Chapelle-au-Bareil, à Eymet, à Saint-Sulpice d'Eymet : c'est un site remarquable qui a conservé la trace des nombreuses lavandières qui l'ont fréquenté, à Faux (Fon del Toron, en 1759), à Fonroque, à Maurens, à la Monzie-Saint-Martin (Mayn. del Toront ; Lavoir appelé la Fontaine et Touron de Churet, sur le bord de la Dordogne, en 1675), à Monbazillac, à Montagnac, à Carlux, à Ribagnac, « source jaillissante, à sa sortie du rocher, elle fait tourner le moulin des Rodes » (Gourgues), à Rouffignac-de-Sigoulès, à Saint-Aubin-de-Cadelech, à Saint-Cernin-de-Labarde, à Saint-Cyprien, à Sainte-Foy-de-Belvès, à Sainte-Nathalène (au Touron, en 1832), à Saint-Geniès, à Saint-Germain-du Salembre (A. de Frastels donzel du Touron, par. de Saint-Germ.), à Saint-Laurent-la-Vallée, à Saint-Michel de Montaigne « d'où sort le ruisseau qui se jette dans la Lidoire au-dessous des moulins de Nougaret » (Gourgues), à Saint-Remy, à Saint-Vincent-de-Connezac, à Sourzac (Tenancias in parochia de Sorzaco, vocatas del Toron inter fluvium Ael et iter per quod itur de Sorzaco versus la Bistina en 1481), à Saint-Laurent-des-Bâtons (Font-Touron).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros, notamment des  toponymes comprenant le mot goutte.

    Les graphies cadastrales sont riches de toponymes mal compris. En voici quelques exemples : Boutabelle à Sarlat est « sans doute une altération du nom de famille Gota Bèla (Gouttebelle, Goutebelle), attesté en Corrèze (P. Nollet) ; Le Coutal à Berbiguières : « pourrait correspondre à l’occitan costal (coteau), mais il n’y a aucune trace d’un –s- dans la prononciation locale. Grâce à l’attestation del Gotailh de 1495 nous pouvons penser à l’occitan gotal dérivé de gota (goutte), qui nomme des lieux où il y a une source. » (Peter Nollet) ; Boutenègre au Bugue : « peut-être une altération au cours du temps ; du genre « Gouttenègre » (goutte noire, source aux eaux sombres) (Yves Lavalade).