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Noms de familha e pitits noms

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Une racine gauloise et pré-gauloise braccu (marais), qui a donné le gaulois braga (terrain humide, boueux), que l'on retrouve dans l'occitan brac (boue), bragós (sale, boueux), est à l'origine de quelques toponymes :Bragut à Journiac (anciennement Bragus) ; La Braguse à Hautefort (nous avons La Bragouse en Gironde). 

    L'occitan gana (prononcer /gano/), du prélatin *wadana (eau), est très fréquent en toponymie et se réfère toujours à l'eau : « passage peu profond d'un ruisseau, mare, ruisselet, bas-fond, partie humide où l'eau s'amasse. » Le mot est fort usité en tant qu'appellatif et patronyme : La Gane à Augignac, à Champniers-et-Reilhac, au Fleix, à Lanquais (forme ancienne La Guane en 1755), à Hautefort, à Manaurie, à Naillac, à Saint-Michel-Lesparon, à Sainte-Alvère, à Saint-Aubin-de-Lanquais, à Siorac-de-Ribérac, à Thiviers, à Groléjac, où nous trouvons aussi La Grotte de la Gane (gisement préhistorique moustérien) le Pont de la Gane et lo Claus de la Gana.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La racine prélatine TOR- et TUR offre un double sémantisme : hauteur ; eau, rivière. C'est ce dernier qui nous intéresse aujourd'hui, bien connu en Périgord. L'occitan toron (prononcer /touroun/) signifie : source, fontaine. 

    Les toponymes Font du Touron à Bouniagues et à Faux (en 1771), sont des tautologies : l'occitan font et toron signifiant tous les deux « source, fontaine ». Parmi les noms composés, nous avons Pré de Touron à Campagne, Ruisseau du Touron à Thénac.

    Au Tirondel, à la Fon du Tirondel : c'est l'occitan tirondèl, diminutif de teron. De même, on trouve le diminutif occitan torondèl dans Tourondel à Font-Galau (Fons del Torondel), à Cabans [Le Buisson-de-Cadouin] (Fons de Tourondel en 1522), à Saint-Cernin-de-l’Herm, à Saint-Cyprien : « avec une belle fontaine sur le coteau » (Gourgues), à Saint-Germain-de-Belvès, à Saint-Julien-de-Lampon, à Saint-Pompont, à Vézac : « il y a plusieurs sources et un lavoir à cet endroit » (Peter Nollet), Le Touroulet à Chalais. 

    Le Toulon, à Périgueux, a la même étymologie. Les formes anciennes sont Leprosia del Tolon en1313, Domus de Turum en 1215, Loco dicto la Comba de la Mongia del Tolon en 1350, Hermitage, la Monsia del Tolon en 1460, Hermitage de Tholon en 1532. Un lieu-dit Le Toulon est signalé par Gourgues à Calès.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    La racine prélatine TOR- et TUR offre un double sémantisme : hauteur ; eau, rivière. C'est ce dernier qui nous intéresse aujourd'hui, bien connu en Périgord. L'occitan toron (prononcer /touroun/) signifie : source, fontaine. 

    Le Thouron à Domme (del Toron en 1461), avec un -h- parasite dans la forme francisée faussement grecquisante.

    Touron à Saint-Maime-de-Péreyrol, à Montcaret (Luc apelat au Toron en 1461), à Beynac-et-Cazenac (del Thouron en 1669) : il y a un lavoir, Le Touron, à Bonneville, « à la naissance d'un ruisseau, affluent de la Lidoire » (Gourgues), à Bosset, à Bouniagues, à Carsac-Aillac, à la Chapelle-au-Bareil, à Eymet, à Saint-Sulpice d'Eymet : c'est un site remarquable qui a conservé la trace des nombreuses lavandières qui l'ont fréquenté, à Faux (Fon del Toron, en 1759), à Fonroque, à Maurens, à la Monzie-Saint-Martin (Mayn. del Toront ; Lavoir appelé la Fontaine et Touron de Churet, sur le bord de la Dordogne, en 1675), à Monbazillac, à Montagnac, à Carlux, à Ribagnac, « source jaillissante, à sa sortie du rocher, elle fait tourner le moulin des Rodes » (Gourgues), à Rouffignac-de-Sigoulès, à Saint-Aubin-de-Cadelech, à Saint-Cernin-de-Labarde, à Saint-Cyprien, à Sainte-Foy-de-Belvès, à Sainte-Nathalène (au Touron, en 1832), à Saint-Geniès, à Saint-Germain-du Salembre (A. de Frastels donzel du Touron, par. de Saint-Germ.), à Saint-Laurent-la-Vallée, à Saint-Michel de Montaigne « d'où sort le ruisseau qui se jette dans la Lidoire au-dessous des moulins de Nougaret » (Gourgues), à Saint-Remy, à Saint-Vincent-de-Connezac, à Sourzac (Tenancias in parochia de Sorzaco, vocatas del Toron inter fluvium Ael et iter per quod itur de Sorzaco versus la Bistina en 1481), à Saint-Laurent-des-Bâtons (Font-Touron).