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Noms de familha e pitits noms

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Jean-Louis Lévêque a étudié Libournet à Brantôme (aujourd'hui Libourny) (Bournil en 1843), en occitan Lo Bornilh (prononcer /lou bourni/) : « ruisseau affluent de la Dronne, probablement formé sur la racine préceltique *bur- à valeur hydronymique ».

    Salibourne à Coux-et-Bigaroque (Fons de la Sal-Borna, en 1463) est un bon exemple de doublet toponymique : « si l'on repère facilement l'élément -bourn qui est un nom préindoeuropéen de la « source » (on le retrouve en ancien anglais, d'où le nom de Libourne, nom du fondateur de la bastide et en allemand Brünn, ainsi qu'en français Borne, Bourne, Bournette, Borgne : noms de diverses rivières), le premier élément est sans doute une base préindoeuropéenne, elle aussi, *SAL-, signifiant « cours d'eau, marécage », présente dans le nom du Salembre (24), du Saleron (86), du Salaison (34), de la Sauldre  (41, Salera, XIème s.) et d'une quinzaine d'autres (Jean Rigouste). 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Le prélatin born- « source ; trou, cavité » est très présent dans nos régions ; Born, hameau de l'ancien diocèse de Périgueux, aujourd'hui dans le département de la Charente (Preceptoria de Borno en 1373), Born, (Eccl. de Born en 1252, Borpnum en 1345 (aujourd'hui Blis-et-Born), Born  à Firbeix (En las binadas de Born, au 12e s.), Born, à Salagnac (Borz en 1270), Born à Valojoux (Nemus voc. de Borno en 1493), Born des Champs à Sainte-Sabine-Born (Bornum, arch. Bajacensis, Born de Roquépine, Born des Combes en 1630, Born Deschampes en 1760), Bord à Saint-André-d’Allas (Bort en 1626, Bord en 1831 et les dérivés : Bourneix à Nanthiat, à Saint-Saud-Lacoussière (en 1660), Le Bourneix à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac et les diminutifs Bournazel (du latin born-acellu), à Brantôme (Mas de Bornazel), à Lanquais (les Bournazelles), à Ligueux, à Preyssac d’Excideuil (Mayne de Bornazel en 1491, à Proissans, Le Bournel à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, Bournet à Fontaine (Priorat de Bournet), Chez Bournet à Saint-Martial-Viveyrol, Puy-Bournet à Marsac-sur-l’Isle, Le Bournet à Bertric-Burée (Borda de Bornet, au 13e s.), Le Bournet à Villetoureix, Font-Bourneys, à Cabans (Mansus de fon Borneys en 1521). 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Poursuivons avec les points d'eau. L'occitan nauc « auge, baquet, abreuvoir » féminisé en nauca/naucha « auge, vasque de fontaine » a pu prendre une valeur métaphorique en s'appliquant au relief : La Nauca à Daglan (prononcer /lo naouko/), près du Céou, fait peut-être référence à un creux dans le terrain ou dans le ruisseau (P. Nollet). Autres toponymes Nauch à Mayac en 1199, Les Nauches  à Thiviers (La Noche), Les Noches à Angoisse, peut-être Naucon à Bezenac et le joli diminutif Nauchadou, moulin sur la Beune à Marcillac et à La Chapelle-Aubareil, .

    Les nombreux toponymes Le Bournat et dérivés, ont le sens populaire de « ruche » et, par extension, d’essaim d’abeilles. À l'origine, c’est le tronc d'arbre creux qui servait de ruche (recouvert d'une dalle de pierre !), qui servait aussi de canalisation primitive pour amener l'eau de la source dans le bassin, une « serve », d'où le sens de « trou », « creux », « trou plein d'eau, source ». Le Bournat et la Bourne sont du même champ étymologique.