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Noms de familha e pitits noms

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Le latin puteus désigne « un trou, une fosse », « un puits d'eau vive », parfois « un puits de mine ». Ses dérivés sont extrêmement nombreux, mais ils peuvent être confondus avec les puys (latin podium). Puits peut avoir le sens de « grand trou pour atteindre une nappe d'eau souterraine », « un gouffre », ou « une fosse très profonde ».

    Peter Nollet a relevé de nombreux toponymes qui ont conservé la prononciation occitane Lo Potz (prononcer /lou pou/), à Bouzic, à Cénac-et-Saint Julien. L'attraction paronymique a créé une confusion facile que l'on trouve dans de nombreux lieux-dits Le Pou à Lalinde (forme ancienne Le Poux), Au Pou à Saint-Cybranet, À la Combe du Pou à Saint-Laurent-la-Vallée, à Sarlat, et aussi Le Pout à Cendrieux, à Marcillac-Saint-Quentin, à Saint-Sulpice-de-Mareuil, Al Pout à Saint-Pompont, et encore Au Poux à Fossemagne, Poux à Archignac, à Sorges, à Champagne-Fontaine, à la Chapelle-Pommier, à Saint-Astier, 

    Pour le lieu-dit Au Pouvénét, à Florimont-Gaumier, il faut comprendre Lo Potz Benech « le puits de Benech (nom de personne, « Benoît ») ». (Peter Nollet).

    Les formes anciennes nous renseignent sur la présence d'un puits peut-être aujourd'hui disparu : Le Peyrou à Négrondes était Puteus del Peyrou en 1481. La forme ancienne Puteus de la Roca en 1467 du lieu-dit Le Puy de la Roque à Lalinde, peut supposer une confusion puits/puy.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite et fin de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'occitan doat signifie : « égout ; conduit pour l'écoulement des eaux, drain, fossé d'écoulement » . Il est possible que le nom de personne Doat, soit présent dans le toponyme La Doatie à Montren (La Doattia en 1467) qui désigne son domaine, ses terres. Le nom est toujours présent en Dordogne.

    L'occitan levada a plusieurs significations : « levée de terre ; rigole, fossé, canal d’irrigation), la leva (même sens). Las Levadas à Vézac (les Levades en 1832) ; Pré Las Levadas à Genis ; À la Levade à Daglan : La Levade à Montagnac-la-Crempse ; Les Levades à Jumilhac-le-Grand.

    Le Moulin de Bezan à Agonac et Bezan et Le Moulin de Bezan à Cherveix-Cubas : « la présence d’un moulin nous conduit vers la racine celtique bedu (fosse, canal d’amenée d’eau, bief) » (Yves Lavalade).

    L'occitan paissièra désigne un barrage de rivière. On trouve le toponyme Peyssière à Tamniès (lameterye de Peyssiere en 1679, Peyssieres en 1762, Peyssiere en 1837) ; À la Peyssière à Bouzic ; La Peyssière à Cénac-et-Saint-Julien, La Pesquière à Saint-Cybranet, relevé par Peter Nollet est : « occitan paissièra (barrage de rivière) ». Il en est de même pour À la Pessière à Castelnau-Fayrac qui « a dû désigner unes des anciennes pêcheries dans la Dordogne. » 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'occitan canal, canau en sud-occitan et chanal, chanau en nord-occitan désigne un « chenal, canal, fossé, drain ; du latin canalem ; déjà masculin et féminin en ancien occitan. »

    A la Canal à Bouzic (en 1837) : « désigne un terrain près du Céou » (Peter Nollet) ; Las Canal à Vergt-de-Biron. Un phénomène de prononciation local Le Canard à Champniers-et-Reilhac : « pour canar, canal ; le lieu est près d’un étang. » (Y. Lavalade)

    Lachanal à Condat-sur-Vézère (Chanaux en 1747), Les Chanaux en 1750), al Chanal (en 1827), Chanal (en 1882) ; Lachanal à Sainte-Nathalène (Lachanal (en 1680, la Chanal (en 1762), Lachanal, Chenal (en 1830). À la Font-de-Chanal, à Peyzac (Fons de la Chanal en 1408).

    Chanaud à Trélissac (Chanals en 1320) ; Chanau à Vallereuil (Maynam. voc. de Chanauhaco en 1475) ; La Chanaud à Jumilhac-le-Grand (en 1833) ; Prés de La Chanaud à Mialet ; Les Chanauds à Douzillac ; Les Chanaux (Las Chaneaux en 1736) et à Lusignac ; Chez Chanaud à Lusignac. Ces toponymes peuvent représenter le nom de famille Chanau, bien attesté en Périgord sous les francisations Chanaud et Chanau. La forme ancienne La Chanalaria (en 1474), relevée per Gourgues, peut évoquer, suivant une construction bien de notre région : « les terres, le domaine de Chanal, nom de personne ».