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Noms de familha e pitits noms - Page 37

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 2nda partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Chez Jacques à Bouzic et à Douville, Étang de Jacques à Saint-Barthélemy-de-Bussière, La Combe de Jacques et Roc de Jacques à Nabirat, Le Moulin de Jacques à Monplaisant, doivent faire allusion au nom du propriétaire, comme Le Jacques à Saint-Vivien et Les Jacques à Fonroque, à Molières, à Saint-André-de-Double : « le domaine de Jacques ». Avec diminutif Le Jacquet à Saint-Vivien, Le Maine Jacquet à Villefranche-de-Lonchat, Les Jacquets à Hautefort. Avec double diminutif Les Jacquetaux à Thénac (forme ancienne Le Jaquetot) (occitan Jaquetòt). Une féminisation Jacquette, à Chenaud. Les Jacquiers à Eyzerac pourrait avoir le sens d’originaire d’un Saint-Jacques ou même d’un pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Bas-Jacot à Saint-Cybranet et à La Chapelle-Péchaud : si le dérivé diminutif Jacot ne pose pas de problème, Peter Nollet qui a relevé le toponyme, pense qu’il faut lire le premier élément mas (ferme, hameau), au lieu de Bas (il n’y a pas de Haut-Jacot).

    Sur le Roc de la Jacoune à Bouzic : toponyme aujourd’hui disparu. Féminisation d’un autre diminutif Jacon, prononcé /Jacou/. 

    Jaconia à Saint-Laurent-des-Bâtons, est peut-être, malgré l’absence d’article, une construction classique occitane : nom de personne Jacon et suffixe d’appartenance –iá, pour désigner le domaine de la famille.

  • Perigòrd, ton nom es occitan ! par Jean-Louis Lévêque

    Troisième volet d'une série consacrée aux noms de famille par Jean-Louis Lévêque

    es noms de famille (patronymes) enracinés dans la terre du Périgord ont tous une identité occitane ; la grande majorité d’entre eux ont même été formés à l’époque où l’occitan était la langue unique du pays. Plus rapidement encore que les noms de lieux, ils ont été francisés à partir du XVIe siècle, notamment du fait de l’instauration des registres paroissiaux et des actes d’état-civil.

    Tout autant que les noms de domaine agricole ou les éléments de relief, les arbres, les plantations et la végétation en général constituent la clé étymologique de bien des patronymes. Le plus souvent, l’élément végétal à l’origine du nom de famille est un nom de lieu : arbre remarquable, étendue boisée où se distingue une espèce particulière, terre ensemencée ou parcelle plantée, espaces de vie ou d’origine ayant permis aisément de surnommer puis de nommer les individus. Mais il n’est pas impossible que tel type de culture, telle production fruitière, telle essence de bois, aient pu être attachés à l’identité d’un laboureur, d’un métayer ou d’un menuisier, indépendamment de son lieu d’habitation.

    Commençons par les références patronymiques à une espèce d’arbre, elles sont nombreuses et variées : Ciriers (généralement francisé en Sirieix, les cerisiers), Pomier (Pommier), Perier (Perrier, le poirier), Nogier (Nougier, le noyer), Lavernha (Lavergne, l’aulne), Jarric (Jarry, le chêne), Castanh (Castant ou Castang, le châtaignier), Fraisse (Fraysse, le frêne), Deltelh (Duteil ou Delteil, du tilleul). Prise collectivement, sous forme de plantation ou de bois, chaque espèce a également généré des noms de famille répandus : Pomareda (Pommarède, la pommeraie), Nojareda (Noujarède, la noyeraie), Verneda (Vernède, l’aulnaie), Beça (Besse, le bois de bouleaux), Chassanha ou Lacassanha (Chassagne, Lacassagne, la chênaie), Vaissiera et Vaisset (Veyssière, Veysset, lieu planté de noisetiers), Jarrija ou Garriga (Jarrige, Garrigue, lande plantée de petits chênes), Boissiera ou Bussiera (Boissière, Bussière, lieu planté de buis), Boisset ou Busset (de sens similaire).

    La palme revient sans doute au hêtre (en occitan lo fau), à lui seul à l’origine d’une dizaine de patronymes : Delfau (Dufau ou Delfaud), Faiard (Fayard, augmentatif), Fàia, Faja ou Lafàia (Faye, Fage, Lafaye, le bois de hêtre), Faieta ou Fageta (Fagette, diminutif du précédent), Faiòla (Fayolle, lieu où pousse le hêtre), Fait, Faitau (Fayt, Feytaud, de même sens), Faiton (Feytou, diminutif du précédent).

    (à suivre…)

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( première partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Continuons nos hypocoristiques. Après Jean, voici Jacques francisé, qu’on trouve en nord- occitan sous les formes Jaume, Jaque, Jacon, Jaquilhon et en sud-occitan Jacme mais aussi Jaume. Et encore Jame, Jaime… 

    À l’origine, c’est l’hébreu Jacob, latinisé en Jacobus, puis en variante bas-latine Jacomus. Les toponymes Jacob à La Force et à Montpeyroux semblent récents et doivent représenter le nom de l’habitant, le nom de personne Jacob est présent dans tous les départements. Un seul nom de personne Jacob dans les registres consulaires du Moyen-Âge, à Périgueux, mais Jacobus de Lac et Magister Jacobus Scutiferi « médecin de Séville autorisé à exercer à Périgueux », sont présents dans Le Livre Noir (Jean Roux). On trouve de nombreux Jaque, forme francisée de l’occitan « classique » Jacme, Jamme, Jaume, dans Le Livre de Vie de Bergerac (14ème siècle) : Jaque Bon Hòme « pillard de Couze », Jaque lo pasticièr (pâtissier) et Jaque Volan, habitants de Bergerac.

    La Jaquepeyronnerie à Jayac est un intéressant composé : deux prénoms Jaque et Peiron (hypocoristique de Pierre) et suffixe d’appartenance -erie.