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Noms de familha e pitits noms - Page 36

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Après les « chafres » (sobriquets) qui sont à l’avantage de la personne, comme toute médaille à son revers, les travers et les vices que nos anciens ont su déterminer chez leurs contemporains perdurent encore aujourd’hui chez des porteurs qui n’en sont plus du tout responsables… 

    Los chafres : Faidit, Pagan, Jauvent ...

    L‘occitan faidit signifie « banni, déshérité, proscrit, exilé ». Le nom de personne est présent dans Feydidie à Grignols (Feydidia en 1406, Las Feydidias en 1485), Les Feydies (Les Feydis) à Salon. Il est aussi présent à Périgueux sous la forme diminutive Faydidó (prononcer /faydidou/) et aussi (Mestre) Guilhem Faydit / Feydit, consul de la ville ainsi qu’une autre personne.

    Les Payants à Château-l’Évêque (Les Payans) : c’est une variante de l’occitan pagan, paian qui désigne au Moyen Age « le paien », l’hérétique ?

    Aux Bellitres à Saint-Cybranet, relevé par Peter Nollet : « peut-être d’un surnom belitre (bélître, gueux, mendiant). »

    Au village de Jauvens (Joven), commune de Saint-Jean-de-Cole (Capella Sancti Leonardi de Jauvenc en 1192), Gourgues nous dit que, « à la Fontaine de l’Amour, lieu de grande réunion pour la jeunesse le jour de Pâques, en patois (sic) on nomme maou jauven (mau jauvent) un homme qui porte malheur. »

    Pour terminer cette série sur une note plus gaie, relevons, avec Yves Lavalade, Jauviderie à Saint-Front-la-Rivière (Jauvederie) qui est : « le domaine de Jauvit ; participe passé qu’il faut tirer du verbe jauvir (jouir) ; jauvit, heureux, réjoui ; sobriquet devenu patronyme. »

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Après les « chafres » (sobriquets) qui sont à l’avantage de la personne, comme toute médaille à son revers, les travers et les vices que nos anciens ont su déterminer chez leurs contemporains perdurent encore aujourd’hui chez des porteurs qui n’en sont plus du tout responsables… 

    Los chafres : Lebraud, Jalès, Jalon ...

    Chez Levreaud à Busserolles : « probable surnom : de l’occitan lebraud, jeune lièvre. » (Y. Lavalade).

    Lebret  à Montagrier est un diminutif et La Lébrèterie à Atur, est son domaine, pareil comme Les Lebrets au Buisson-de-Cadouin. Mais il peut s’agir aussi de l’occitan bret avec article agglutiné (voir ci-dessus).

    « Pour ceux qui se prenaient pour de petits coqs de basse-cour » (Y. Lavalade) : Le Galet à Domme. La forme ancienne semble Jalès (1743), le Jallets. « Le nom de personne est attesté à Domme dès le 15e siècle » (P. Nollet). Les Jallets à Tursac. Le Jalley à Grand-Brassac (Jalaie ; Maynement Jalaia en 1270), Jalaix à la Caneda. Enjalay à Vitrac, Jalays en 1677, Jalay en (1762 : « le toponyme vient du nom de personne Jalais (Jalais, Jal(l)ay, Jallays). Il est introduit par la préposition occitane en qui a la valeur de « à » ou « chez ». En 1683, il est question d’une certaine Jeanne Jalais à Montfort dans les registres paroissiaux. » (P. Nollet).

    Puy-Jalon à Villars (aujourd’hui Puyjaloux), Combe de Puyjaloux à Milhac-de-Nontron. La Jalonias (La) à Sorges : c’est le nord-occitan jalon, diminutif de jal / jau « coq »). Pareil comme Villejalet à Lussas-et-Nontronneau, avec le diminutif jalet.

    Nous renvoyons nos lecteurs aux pages que nous avons consacrées aux animaux dans la toponymie.

    Baraton au Fleix et à Gardonne : c’est l’occitan baratar : « troquer, trafiquer ; frauder, duper, tromper ; parler à tort et à travers, se vanter, baratiner »

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Après les « chafres » (sobriquets) qui sont à l’avantage de la personne, comme toute médaille à son revers, les travers et les vices que nos anciens ont su déterminer chez leurs contemporains perdurent encore aujourd’hui chez des porteurs qui n’en sont plus du tout responsables… 

    Los chafres : Malandran, Balp, Breton,Baud...

    Malandre à Vergt-de-Biron vient peut-être de l’occitan malandran « lourdaud ». Naudó Malandral habite Bergerac en 1381 et Pantus à Salignac-Eyvigues a-t-il un rapport avec l’occitan panta, pantel « rustre, lourdaud » ?

    Le nom de personne Balp, de l’occitan balp (latin balbus, bègue, qui zézaie, qui articule mal) est présent dans Les Balbyes à Église-Neuve d’Issac (La Balbia en 1479). Le nom de famille Balp, Baup est toujours présent dans les départements voisins.

    Nous avons déjà rencontré dans ces colonnes, l’occitan bret, breton « bègue » « issus de l’ethnique Bret (cas sujet) et Breton (cas régime) désignant le Breton dont l’Occitan ne comprenait pas la langue ; d’où bretonejar « bégayer, bredouiller, balbutier » (Astor).

    L’occitan badar qui signifie « regarder avec admiration, regarder bouche-bée » est peut-être présent dans Badarelle à Marquay, surnom dérivé de « badaud », Roc de Bade à Carlux, Roc de Badeau à Saint-Cybranet.

    Les lieux-dits Badie à Mauzens, à Colombier, La Baudie au Change, à Montagnac-d'Auberoche, à Saint-Sauveur (La Baudia en 1450, La Baudie ou la croix de Liorac en 1606), peuvent avoir une origine germanique.

    Les Baudies à Mauzac-et-Grand-Castang (formes anciennes Baudis et Les Baudix), qerait plutôt à rapprocher de l’occitan bald, balt, baud, qui a le sens de « joyeux, plein d’ardeur, hardi, hautain ». La « gerba bauda » (prononcer /gèrbo baoudo/), qui marquait la fin des moissons est bien connue en Périgord. Sa chanson résonne encore lors des assemblées comme la félibrée.