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Noms de lùocs - Page 62

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Aujourd'hui, la suite de la chronique sur chèvre et le chevreuil.

    La chabra, la cabra (seguida)

    Chabreillac à Saint-Front-la-Rivière : domaine gallo-romain.

    La Chabrela à Terrasson, Chabrelle à Saint-Just (Chabrelles), La Chabrelle à Saint-Nexans, Les Roches Chabrelles à Saint-Crépin-de-Richemont, sont sans doute des diminutifs

    La Chabrelie à Thenon, est le domaine du nom de personne Chabrel, diminutif, « chevreau ».

    La Chabrerie à Champs-Romain, à Firbeix, à Château-l’Évêque (forme ancienne Maynam. de la Chabraria en 1481), à Jumilhac-le-Grand, à Saint-Germain-du-Salembre, à Saint-Jean-d'Estissac (A la Chabreyrie en 1642), est le nom du domaine de Chabrier, l’éleveur de chèvres. »

    Chabretaire à Douchapt : l'occitan chabretaire désigne le « cornemuseux, museteur, joueur de musette », de chabreta « flûte rustique ; cornemuse, cabrette, musette)

    La Chabreterie à Plazac : le domaine du nom de personne Chabret ou élevage de chèvres.

    Chabrevialard à Chavagnac : composé chabra « chèvre » plus nom de personne. 

    Chabridou à Saint-Pierre-de-Cole et Les Chabridoux à Hautefort : l'occitan chabridon désigne « le cabri, le chevreau, le biquet » mais aussi « le chèvrefeuille!)

    Chabrier à Coulounieix-Chamiers, Le Chabrier à Razac-de-Saussignac (1774), Val-Chabrièr à  Brassac : c'est l'éleveur de chèvres.

    La Chabrière à Proissans : le domaine de Chabrier, ou élevage de chèvres.

    Chabrignac à Carlux et à Terrasson : nom de domaine gallo-romain, formé du nom d'homme latin *Caprinius, dérivé de Caprinus plus suffixe -acum.

    Relevé par Jean-Louis Lévêque : Chabrille à Brantôme (une forme ancienne les Sabriles en 1793) : « oc. Las Chabrilhas (les terres de Chabrilha, nom ou surnom de propriétaire, littéralement « la petite chêvre ») : c'est un nom de famille rare, mais attesté en Périgord sous la francisation Chabrille avant 1750. 

    Le Chabrissou à Saint-Germain-du-Salembre : diminutif.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, la belette, la biche et le cerf.

    La beleta, la bicha, la cèrvia, lo cerv ( partida 1)

    La Belette à Saint-Avit-Sénieur : « la petite belle », mais en occitan bel/bela (/bélo/) signifie « grand(e), imposant(e) ». Le surnom a pu être donné par dérision. Si le nom de personne masculin Belet / Bellet (diminutif), bien présent en Périgord, est largement représenté en toponymie, le féminin est beaucoup plus discret… 

    La biche, le cerf, le chevreuil sont davantage présents :

    La Nauve de la Biche à La Roche-Chalais, Bois des Biches à Sceau-Saint-Angel, Chez Bichet à Chenaud et peut-être Les Bichets (occitan Los Bischets) à Saint-Cyr-les-Champagnes, Bichaud à Saint-Barthélémy-de-Bellegarde (le nom de personne Bichaud a son maximum en Corrèze).

    Dans Puycervier à Cantillac (forme ancienne Puy-Servier), on reconnaît en premier élément la francisation de l'occitan pueg (hauteur, colline) et en deuxième élément la forme masculine de l'occitan cervièra, le collectif cervier qui évoque les bois où vivaient les cerfs et autres cervidés. 

    Serval  à Belvès (forme ancienne Furnus de Servallo ; Serval en 1775) à Saint-Amand-de-Belvès. (Cerval-en-Rauzel en 1775), à Siorac (Tour de Serval, dans le fort de Sciourac, en 1568).

    Johan de Serval était capitaine de Bannes, au temps de la guerre de Cent Ans. 

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui la colombe, en deux parties.

    Lo colomb, la colomba ( partida 2)

    Le français colombier est un calque parfait de l'occitan colombier (du latin colombarium). 

    Nous n'énumèrerons pas la quarantaine de Colombier disséminés dans tout le département. « Si dans le midi de la France l'érection d'un colombier n'était pas un privilège féodal, un colombier de quelque importance et donc de nature à induire un lieu-dit ne pouvait appartenir qu'à un grand domaine. » (Astor). C'est peut-être le cas pour la commune de Colombier, certaines formes historiques suggèrant un collectif, le grand domaine pourrait être celui de Monbazillac.. 

    Colombieres à Mareuil, est l'occitan colombièra (prononcer /couloumbièro/), forme féminine de colombier.

    La francisation Pigeonnier (Le Pigeonier à Saint-Maime-de-Péreyrol) (occitan pijonier) est aussi nombreuse et répandue que Colombier. Nous ne la détaillerons pas.

    Les Pigeonnes à Groléjac, Aux Pigeonnes à Nabirat, doit désigner « le domaine du nom de personne Pigeon » tout comme La Pigeonnière à Saint-Médard-d’Excideuil.

    La Dama Pijonièra est le titre d'un album du groupe Peiraguda, sorti en 1982, chez Ventadorn.

    Lo colom favard, en occitan, désigne le pigeon ramier, grand amateur de féverolles. Mais l'occitan favard a d'autres significations. Nous ne retiendrons donc pas ici les nombreux lieux-dits portant ce nom e ses dérivés .

    Joan-Claudi Dugros