Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Noms de lùocs - Page 66

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui la colombe, en deux parties.

    Lo colomb, la colomba ( partida 2)

    Le français colombier est un calque parfait de l'occitan colombier (du latin colombarium). 

    Nous n'énumèrerons pas la quarantaine de Colombier disséminés dans tout le département. « Si dans le midi de la France l'érection d'un colombier n'était pas un privilège féodal, un colombier de quelque importance et donc de nature à induire un lieu-dit ne pouvait appartenir qu'à un grand domaine. » (Astor). C'est peut-être le cas pour la commune de Colombier, certaines formes historiques suggèrant un collectif, le grand domaine pourrait être celui de Monbazillac.. 

    Colombieres à Mareuil, est l'occitan colombièra (prononcer /couloumbièro/), forme féminine de colombier.

    La francisation Pigeonnier (Le Pigeonier à Saint-Maime-de-Péreyrol) (occitan pijonier) est aussi nombreuse et répandue que Colombier. Nous ne la détaillerons pas.

    Les Pigeonnes à Groléjac, Aux Pigeonnes à Nabirat, doit désigner « le domaine du nom de personne Pigeon » tout comme La Pigeonnière à Saint-Médard-d’Excideuil.

    La Dama Pijonièra est le titre d'un album du groupe Peiraguda, sorti en 1982, chez Ventadorn.

    Lo colom favard, en occitan, désigne le pigeon ramier, grand amateur de féverolles. Mais l'occitan favard a d'autres significations. Nous ne retiendrons donc pas ici les nombreux lieux-dits portant ce nom e ses dérivés .

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui la colombe, en deux parties.

    Lo colomb, la colomba ( partida 1)

    L'occitan colomb (prononcer /couloun/), désigne le pigeon. C'est la forme masculine de colomba (prononcer /couloumbo/), la colombe (du latin columba, pigeon, colombe).

    Les noms de personne Coulomb, Coulon (variante graphique de Coulom), Colombin, Coulombeix (très répandu), Colomic, sont présents en Périgord. D'après Astor, « l'évocation du volatile est ici celle d'un trait de tempérament : la douceur et, en mauvaise part, la faiblesse, ou même la niaiserie de celui qui se laisse faire en toutes circonstances. »

    Colong à Eymet, fait peut-être référence à un surnom d'éleveur.

    On trouve dans les registres consulaires de Périgueux : Mestre Arnaut, Me Guilhem, Me P. de Fon Colom / Fon Colum / Font Colom / Font Colum / Fon Colon / Foncholom (lat. de Fonte columbi), composé occitan font colomb , « fontaine du pigeon » ou bien nom de personne Colomb.

    Font aux Pigeons à Montagrier, et Champ de Colombes à Molières, son des parfaites francisations.

    Peter Nollet a relevé à Saint-Martial-de-Nabirat, une belle cocasserie : le lieu-dit Couderc-de-Bijou, qui est en fait Lo Codèrc de Pijon (Le Couderc de Pigeon), comme l'attestent les formes anciennes : Couderc du Pijou, au Couderc du Pizou.  Un coderc (espace herbeux, enclos près de la maison) probablement associé au nom de personne Pigeon. » 

    Bas-Colombas à Église-Neuve-d’Issac et Colombat à Saint-Étienne-de-Puycorbier, sont des diminutifs (à moins qu'il ne s'agisse du nom de personne Colombar (avec chute du r final), comme Colombet à Audrix et Le Colombet à Savignac-de-Miremont.

    Esteve Colombet était un prudhomme de Périgueux au Moyen-Age (Livre Noir).

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui l'oie.

    L'aucha, l'auca

    La Patte d’Oie à Beynac-et-Cazenac, à Villamblard et à Saint-André-d'Allas, sont des traductions intégrales. Le toponyme représente généralement un carrefour.

    Pour trouver une identité occitane, il faut chercher les mots auca (prononcer /aouko/) en sud-occitan et aucha (prononcer /aousso/) en nord-occitan, et leurs dérivés.

    Lauche, à Saint-Lazare, Lauche (forme ancienne Eccl. paroch. de Lauchas en 1471, Egl. paroissiale de Moniac des Loches en 1708.) et Font de l’Auche à Léguillac, À Font-de-Lauche, à Négrondes, renvoient vraisemblablement à un gaulois olca (terre labourable). Dans le nord-occitan, òlcha passe à òucha / aucha, parfait homophone d'aucha (oie), déjà présent dans la forme ancienne latinisée Fons Anseris en 1490, de Font de l’Auche à Léguillac, qui devient « La Fontaine de l'Oie ». 

    On retrouve cette attraction dans d'autres toponymes. Si l'occitan auchon (/aoussou/) désigne l'oison, les formes L'Auchou à Cornille, à Tocane, Lauchou à Doissac, Pey d'Auchou, à Boulazac, peuvent aussi désigner un diminutif du nom de personne Doche, Dauche, bien présents en Périgord. Il en de même pour Lauchie à Saint-Amand-de-Coly, où le nom de domaine (finale en -ie) « renvoie à un nom de personne Auche ou Lauche, « à rapprocher de Louche (à Celles) et du patronyme Doche, Dauche bien attesté en Périgord, qui peut être un nom de lieu d’origine :*D’Auche < D’Aucha ». (J. Roux).

    On considère les noms de famille Alquier / Alquié et Auquier / Auquié comme noms de baptême issus du germanique. Mais, dans le cas du toponyme Laucher par exemple à Beauregard-et-Brassac, l'article agglutiné dirige vers l'occitan l’auchier, l'éleveur d’oies  plutôt que vers le nom de famille Auch(i)er.

    Lauquerie à Saint-Georges-de-Montclard et à Clermont-de-Beauregard, peuvent aussi bien être un élevage d'oie (en occitan aucariá /aoukario/), comme le domaine d'un nom de personne Auqu(i)er.

    Joan-Claudi Dugros