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Noms de familha e pitits noms - Page 8

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Parmi les nombreux composés qui entrent en composition avec l'appellatif riu  citons : Le Rieutord à Faurilles, à Montpeyroux, à Saint-Jean-d’Ataux, Rieu Tord à Fraisse (Rieutor), à Fraysse, qui désigne lo riu tòrt « le ruisseau aux nombreux méandres ». On retrouve le même sens dans plusieurs hydronymes Le Courbarieu, Courbarieux.

    Rieublanc à Issac (Rieublanc en 1617, Rieublancq en 1712) et Le Riou Nègre à Parcoul font référence à la clarté de l'eau, claire sur un lit de cailloux, sombre si elle est profonde. Notons un Rieux-Vert à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt et un Rieu-Rouge, à Domme… La profondeur évoquée ci-dessus est bien présente dans la commune de Prigonrieux (Eccl. de Prionriu. Quatuor mol. ad portum de Prionrui, au xiie siècle, Eccl. de Profundo rivo en 1382, Prigondrieu, Priguontrieu en 1677) et Prigonrieu, à la Mongie-Montastruc (épithète occitan prigond « profond »). Le Rieu Mort à Saint-Martin-des-Combes, à Saint-Paul-la-Roche et Riou-Mort (Combe de) à Vergt, doivent désigner des rivières asséchées. 

    De nombreux lieux-dits ont donné leur nom au ruisseau qui les côtoient et parmi ceux-ci des noms de personnes. Nous avons relevé Rieudepey à Sainte-Sabine (Riodepey) « de Pierre », Rieumançon à Tocane-Saint-Apre « de Manson, hypocoristique d'Amans », Riou Bernard à Saint-Aulaye. Quelques tautologies :  Ruisseau du Grand Rieu à Montcaret, Ruisseau de Rieu Querieu à Saint-Jean-d’Ataux, Le Rieu du Lac Fonroque. Peter Nollet a relevé deux toponymes Layère à Nabirat (à la Yère) et La Yere à Saint-Martial-de-Nabirat (à la Guière) : « l’occitan aiguièra (évier), évoque un terrain humide. » 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Le latin rivus (ruisseau, cours d'eau ; son lit) a donné l'occitan rieu « ruisseau ; lavoir ou bassin maçonné dans un pré » On le trouve seul Le Rieu, à Condat-sur-Vézère, à Jayac, au Lardin-Saint-Lazare, à Saint-Antoine-d'Auberoche, à Saint-Geniès, à Saint-Perdoux, Le Petit Rieu à Ménesplet et Le Grand Rieux à Bosset. Yves Lavalade a relevé Deux Rieux à Payzac (Derrieu, Durrière) : « près de l’Auvézère. Il s’y trouve deux ruisselets (dos ribateus). » Pour Font Durrieux à Brantôme, relevé par Jean-Louis Lévêque, il faut bien lire La Font dau Riu, c'est le composé occitan font (source) et riu (ruisseau).

    La forme phonétique de l'occitan riu est bien présente en Périgord : Riou-Mort (Combe de-) à Vergt, Riou-Peyre (Combe de-) à Issac (Moli de Riou Peyre en 1480) Le Riou Nègre à Parcoul et à La Roche-Chalais, Riou Basset à Parcoul, Riou Bernard (à Saint-Aulaye, Riou de Gendrau, Riou des Barges à Parcoul, Riou du Pont à Eygurande-et-Gardedeuil.

    Parmi les dérivés qui désignent les petites rivières, notons : Le Rivet à Saint-Antoine-de-Breuilh et à Vélines (Lo Rivet en 1494), Rivel  à Capdrot, à Marnac, Les Rivassons à Milhac-de-Nontron, Rivaud à Dussac, Le Rivaud à Genis, au Pizou, Le Rivauchau à Mialet et Les Rivauchauds à La Coquille, à lire *riv-as-(s)aud ou rivau-(s)aud, ne sont pas des « ruisseaux chauds », étymologie populaire. Autre catégorie représentant un dérivé diminutif en -òl : Le Riol à Cénac-et-Saint-Julien, à Condat-sur-Vézère, à Daglan, à Paulin, à Saint-Martial-de-Nabirat.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” préparée par Jean-Claude Dugros à l'occasion de la prochaine Félibrée à Tocane Saint-Apre les 5, 6 et 7 juillet 2024.

    Chadelaygue à Saint-Jean-d’Eyraud (Chef-de-Laygue pour Gourgues, Chapt, Chap-de-l'Aygue en 1709), en occitan chap de l’aiga « où l’eau prend sa source ». Caude-Aygue, fontaine à Bezenac (Rivus de Caudayga en 1489) est de l'excellent occitan cauda aiga « eau chaude » et n'a pas besoin d'explication. Jean-Louis Lévêque a relevé à Condat-sur-Vézère Aygas Fredas aiga freda « eau froide ». Entraygues à Bardou, designe une confluence entre deux cours d’eau (latin inter aquas « entre les eaux »), comme Très-Aygues à Agonac (Rivus voc. de Treys-Ayguas en 1509, Treyseygas), où il doit y en avoir trois.

    Le toponyme (et nom de personne) Leygue est très présent en Périgord, à Saint-Pompont, au Bugue, à Saint-Geniès. L'occitan aigador (prononcer /eygadou/) désigne une rigole d'arrosage ou un lieu où on faisait rouir le chanvre. On le trouve sous la forme Leygadour à Saint-Laurent-des-Bâtons et Les Eygadours à Saint-Géry et aussi Les Eygadoux, à Flaugeac, à Gageac-et-Rouillac, à Monsaguel, à Saint-Martin-de-Gurson, à Villamblard, à Sarrazac.

    L'occitan adotz ; dotz « source ; canal ; tuyau ; conduit pour l'eau », est bien présent en Périgord ; Adoux à Sarliac, Ladouch au Bugue (La Dotz, Ladou) et au Lardin-Saint-Lazare (Mansus de la Dotz en 1461, La Doueh en 1528) ; Ladoux à La Cassagne (Ladou (Haut et Bas), à Maurens, Le Ladoux à Château-l’Évêque (La Doux) et à Sensenac-Pouy-de-Fourches (Le Ladou), Leydou à Naussannes et une quinzaine de La Doux. En plus de la commune de la Douze (La Doza au xiiie siècle, Fontalitium de la Douza en 1312), nous avons La Douze à Chancelade (aujourd'hui Les Douzes), à Périgueux (Maison et tour de la Douze) Douzeille à La Chapelle-Montabourlet, Les Douzeilles à Verteillac sont sans doute des diminutifs. Douzelle à Montsaguel et le ruisseau La Douzelle (Dozella en 1309), qui se jette dans la Drône, sont devenus aujourd'hui La Donzelle !