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Noms de familha e pitits noms - Page 9

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Après les eaux courantes, voici quelques toponymes qui évoquent les confluents : le gaulois Condate « confluent » est présent en Périgord : Condat à Bergerac et nos deux communes Condat-sur-Trincou (Condat en 1175, Condatum prope Brantholmum en 1365) et Condat-sur-Vézère (Condac, au xiiie siècle), Hospitalis de Condato en 1239, Condatum en Coli, en 1456). Chez nos voisins, Libourne s'est d'abord appelée Condate, ville gauloise située au confluent de l'Isle et de la Dordogne.

    Ambon (Pont d'-) à Creyssac est « probablement une forme diminutive du toponyme Ambés, issu du préfixe latin ambi, ambe (double), fréquent pour désigner la rencontre de deux vallées (ici la Dronne et l’Euche). » (Jean-Louis Lévêque).

    Si les représentants de balneum « bain » sont particulièrement nombreux en France, il semble que ce ne soit pas le cas en Périgord. Gourgues a relevé Font Chaude ou des Bains de César, fontaine minérale, commune de Périgueux (Fons Calidus).

    Bagnebouc à Saint-André-d’Allas et Bagnegrole à Saint-Cyprien, dans lesquels on reconnaît en premier élément l'occitan banha (prononcer /bagno/) (du verbe banhar : « baigner »), sont des composés expressifs pour désigner un endroit boueux. Dans les deux cas, le second élément peut donner lieu à plusieurs interprétations. 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Parmi les nombreux composés qui entrent en composition avec l'appellatif riu  citons : Le Rieutord à Faurilles, à Montpeyroux, à Saint-Jean-d’Ataux, Rieu Tord à Fraisse (Rieutor), à Fraysse, qui désigne lo riu tòrt « le ruisseau aux nombreux méandres ». On retrouve le même sens dans plusieurs hydronymes Le Courbarieu, Courbarieux.

    Rieublanc à Issac (Rieublanc en 1617, Rieublancq en 1712) et Le Riou Nègre à Parcoul font référence à la clarté de l'eau, claire sur un lit de cailloux, sombre si elle est profonde. Notons un Rieux-Vert à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt et un Rieu-Rouge, à Domme… La profondeur évoquée ci-dessus est bien présente dans la commune de Prigonrieux (Eccl. de Prionriu. Quatuor mol. ad portum de Prionrui, au xiie siècle, Eccl. de Profundo rivo en 1382, Prigondrieu, Priguontrieu en 1677) et Prigonrieu, à la Mongie-Montastruc (épithète occitan prigond « profond »). Le Rieu Mort à Saint-Martin-des-Combes, à Saint-Paul-la-Roche et Riou-Mort (Combe de) à Vergt, doivent désigner des rivières asséchées. 

    De nombreux lieux-dits ont donné leur nom au ruisseau qui les côtoient et parmi ceux-ci des noms de personnes. Nous avons relevé Rieudepey à Sainte-Sabine (Riodepey) « de Pierre », Rieumançon à Tocane-Saint-Apre « de Manson, hypocoristique d'Amans », Riou Bernard à Saint-Aulaye. Quelques tautologies :  Ruisseau du Grand Rieu à Montcaret, Ruisseau de Rieu Querieu à Saint-Jean-d’Ataux, Le Rieu du Lac Fonroque. Peter Nollet a relevé deux toponymes Layère à Nabirat (à la Yère) et La Yere à Saint-Martial-de-Nabirat (à la Guière) : « l’occitan aiguièra (évier), évoque un terrain humide. » 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Le latin rivus (ruisseau, cours d'eau ; son lit) a donné l'occitan rieu « ruisseau ; lavoir ou bassin maçonné dans un pré » On le trouve seul Le Rieu, à Condat-sur-Vézère, à Jayac, au Lardin-Saint-Lazare, à Saint-Antoine-d'Auberoche, à Saint-Geniès, à Saint-Perdoux, Le Petit Rieu à Ménesplet et Le Grand Rieux à Bosset. Yves Lavalade a relevé Deux Rieux à Payzac (Derrieu, Durrière) : « près de l’Auvézère. Il s’y trouve deux ruisselets (dos ribateus). » Pour Font Durrieux à Brantôme, relevé par Jean-Louis Lévêque, il faut bien lire La Font dau Riu, c'est le composé occitan font (source) et riu (ruisseau).

    La forme phonétique de l'occitan riu est bien présente en Périgord : Riou-Mort (Combe de-) à Vergt, Riou-Peyre (Combe de-) à Issac (Moli de Riou Peyre en 1480) Le Riou Nègre à Parcoul et à La Roche-Chalais, Riou Basset à Parcoul, Riou Bernard (à Saint-Aulaye, Riou de Gendrau, Riou des Barges à Parcoul, Riou du Pont à Eygurande-et-Gardedeuil.

    Parmi les dérivés qui désignent les petites rivières, notons : Le Rivet à Saint-Antoine-de-Breuilh et à Vélines (Lo Rivet en 1494), Rivel  à Capdrot, à Marnac, Les Rivassons à Milhac-de-Nontron, Rivaud à Dussac, Le Rivaud à Genis, au Pizou, Le Rivauchau à Mialet et Les Rivauchauds à La Coquille, à lire *riv-as-(s)aud ou rivau-(s)aud, ne sont pas des « ruisseaux chauds », étymologie populaire. Autre catégorie représentant un dérivé diminutif en -òl : Le Riol à Cénac-et-Saint-Julien, à Condat-sur-Vézère, à Daglan, à Paulin, à Saint-Martial-de-Nabirat.