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Noms de familha e pitits noms - Page 6

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'eau souillée par de la terre en suspension, surtout par temps d'orage, est à l'origine de Font-Bouldouyre à Cabans (Rivus fontis Bulhdoyra labentem versus fontem Carboneyra en 1459) : c'est l'occitan boldoira « eau sale, bourbeuse ». Autres toponymes Font-Bouldouyre à Gaulegeac, à Saint-Pardoux-et-Vielvic, à Villamblard (Maynam. de fon Bulhdoyra en 1399, Bulidoyra en 1498), Boudoire (Fontaine de-) à La Rochebeaucourt-et-Argentine, Font Boudouyre à Tamniès (Fon de Boudouyre en 1832), Boudouyssou (Fontaine de-) à Sarlat (Bodoyssou en 1473), la fontaine de Bodoissou (17e siècle), Fontaine de Boudouyssou, Boudouyssou en 1830, à la Fon Boudouisson, Fon Boudouyssou en 1832).

    Fontaine de Gourgue à Beynac-et-Cazenac (en 1832 environ) est aujourd'hui appelée Lo Bul (prononcer /lou bul/).

    Le Bulidour à Chancelade, Le Bullidour à Creyssac, Bulidour (Pré du-) à Biras ; c'est l'occitan bulidor (source vive, résurgence). Peut-être aussi Font-Bulière, à La Bachellerie.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    De nombreux toponymes évoquent « le bouillonnement de l'eau », la présence d'une fontaine résurgente : Font-Bolh à Tayac (A la Fon-Bolh-Maya en 1490), Fombouille à Champagne-et-Fontaine (Font-Bouille), À la Font Boulidur à Groléjac (en 1837), relevé par Peter Nollet : « Il y a un trou avec de l’eau. Ce pourrait être une formation sur bulir (bouillir). » Pour les lieux-dits La Bulide à Saint-Cybranet (la Bulide, Fontaine de Labulide) et à Vézac (Champ de Labulide en 1830, à Labulide en 1832, « l’eau de cette source n’est pas chaude. Ce nom de lieu désigne une source qui surgit comme de l’eau qui serait en ébullition. » 

    À la Fon Quebal à La Chapelle-Péchaud (en 1837 environ) est la cacographie de La Fon que Bul (« la font qui bout) ». du verbe occitan bulir (bouillir). « Sans doute une allusion au bourdonnement que faisait la source avant la construction du lavoir. » (Peter Nollet). Yves Lavalade a relevé Fonqueburg en Haute-Vienne (La Font que bulh : « la source bouillonnante ») ; *burg (/bur/) est la prononciation occitane locale pour bul(h). 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Jean-Louis Lévêque a étudié Libournet à Brantôme (aujourd'hui Libourny) (Bournil en 1843), en occitan Lo Bornilh (prononcer /lou bourni/) : « ruisseau affluent de la Dronne, probablement formé sur la racine préceltique *bur- à valeur hydronymique ».

    Salibourne à Coux-et-Bigaroque (Fons de la Sal-Borna, en 1463) est un bon exemple de doublet toponymique : « si l'on repère facilement l'élément -bourn qui est un nom préindoeuropéen de la « source » (on le retrouve en ancien anglais, d'où le nom de Libourne, nom du fondateur de la bastide et en allemand Brünn, ainsi qu'en français Borne, Bourne, Bournette, Borgne : noms de diverses rivières), le premier élément est sans doute une base préindoeuropéenne, elle aussi, *SAL-, signifiant « cours d'eau, marécage », présente dans le nom du Salembre (24), du Saleron (86), du Salaison (34), de la Sauldre  (41, Salera, XIème s.) et d'une quinzaine d'autres (Jean Rigouste).