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Joan-Claudi Dugros - Page 10

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    Pour La Castellenie à Saint-Félix-de-Reillac-et-Mortemart, nous proposons deux possibilités ; peut-être la châtellenie, juridiction d'un seigneur châtelain ou bien une construction classique sur le nom de personne Castela(n), qui donne *Castelanie puis Castelenie par assimilation et le suffixe d'appartenance -ie.

    Lo Castelàs à Daglan, relevé par Peter Nollet ; « l’occitan castelàs, dérivé de castèl, peut désigner un château en ruines. Ici se trouvait en effet le château de Caumont. On n’en a jamais vu de traces sur place, mais un informateur se souvient d’avoir trouvé de grandes pierres taillées en bas du coteau. » Le Castelat à Razac-de-Saussignac) (Castellas), Castella à Saint-Pompont (au Castela), près de Castelvieil (voir plus haut), Le Castelat à Razac-de-Saussignac (Castellas), Le Castellat à Montagnac-la-Crempse (Le Castelot)

    Parmi les diminutifs nous trouvons Castelet à Cénac-et-Saint-Julien, Le Castelet à Domme ; Le Châtelet  à Mussidan, à Périgueux, à Sainte-Marie-de-Chignac, à Siorac-de-Ribérac, Le Castellot (Saint-Michel-de-Montaigne), Le Castelau à Javarliac (forme ancienne Castelot), Castelot à la Force, à Saint-Aubin-de-Lanquais, Le Castelot à Beaumont, à Douville, à Saint-Avit-Senieur, à Monclar, à Saint-Marcel, à Trémolat, Au Castelou à Saint-Pompont « dont la motte est plus petite que celle du Castella. » (Peter Nollet), Le Chatelou à Boulazac et à Trélissac) (IGN) , Chatelier à Échourgnac, Les Castelloux à Saint-Amand-de-Vergt, à Saint-Félix-de-Villadeix.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    Nous pouvons ajouter une formation tout à fait caractéristique de l'époque féodale, les Villeneuve et Villefranche. Ces formations apparaissent aux XIIe et XIIIe siècles. Il ne faut pas confondre ces créations tardives avec des toponymes exactement homonymes qui datent de l'époque romane.

    Le lieu-dit Ville-Neuve à Agonac (Masus de Villa-Nova en 1541), cité par Gourgues, est aujourd'hui disparu. Ce devait être une ferme, l'occitan vila ayant ici le sens de domaine agricole. Il doit en être de même pour Ville-Neuve à Coutures (Loc apelat la litra de Vila-Nova, XIIIe siècle) et aussi pour Villeneuve à Badefols, à Busserolles : « nouveau domaine agricole, avec ses constructions. » (Y . Lavalade) ; à Monbazillac, à Périgueux (Silva quae vocatur Villa nova en 1153), à Pontours, à Ribagnac, à Saint-André-d’Allas, à Saint-Cyprien (Barrium de Villa-Nova en 1462). Gourgues a relevé la Forêt de Villeneuve à Chancelade (Silva quae dicitur Villanova, en 1153).

    Bien entendu, il peut s'agir aussi du nom de personne Villeneuve qui est assez répandu.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine féodale

    Faisons une pause sur nos noms composés germaniques et changeons de sujet en nous intéressant à la recherche des toponymes et des noms de personnes de formation féodale. Commençons par les ouvrages défensifs. Le Périgord est riche de belles villes fortifiées et célèbre pour ses châteaux imposants, mais nous y trouvons aussi de simples mottes féodales, traces d'un castrum où n'était construit qu'un seul donjon en bois.

    L'occitan bastida (prononcer /bastido/) a désigné des villages nouvellement « bastits » ,construits et fortifiés, et bénéficiant généralement de franchises. Ces villes neuves naquirent au XIIIe et XIVe siècles. Mais certains lieux portant ce nom peuvent aussi avoir le sens de « ferme fortifiée, ferme neuve ». Il faudra donc faire appel aux formes anciennes ou aux renseignements sur place pour déterminer l'origine du toponyme : La Bastide à Fougueyrolles, à Monestier (anciennement La Bastide-de Puyguilhem), à Razac-d'Eymet, à Saint-Geniès, à Saint-Nexans, à Saint-Priest-des-Fougères, à Trémolat (Terra voc. de la Bastida en 1456), La Vieille Bastide à Saint-Geniès..

    La graphie de Labatide à Bourdeilles, aujourd'hui La Batide, est expliquée par Jean-Louis Lévêque : « Outre l’agglutination fautive de l’article, la forme francisée s’explique par l’amuissement ancien du –s- préconsonantique en occitan local. »

    Le nom de personne Bastide assez courant dans notre région, doit être présent dans Font Bastide à Nabirat : « c'est la fontaine de la famille Bastide ». Le Bastit à Cénac-et-Saint-Julien, aujourd'hui Le Bastid, « doit évoquer une ferme fortifiée » (Peter Nollet).