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Joan-Claudi Dugros - Page 9

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale (fin)

    Les belles cascades de la Dronne du Saut du Chalard à Champs-Romain sont situées près d' « une ferme à l’allure un peu fortifiée par ses murs d’enceinte qui peut justifier l’appellation de chaslar (Yves Lavalade), Les Chalards à Mensignac. Cheylard est une variante de chalard, bien présente en Périgord : Le Cheylard à Bouteilles-Saint-Sébastien, aux Farges (formes anciennes Eccles.de Chalard au xiiie siècle, Par. de Caslario en 1365, Chaslarium), à Mauzens-et-Miremont), à Thenon. (IGN, inhab.). Noter que, « au vu de l'étymologie et de la prononciation occitane dominante, que le -d est une consonne parasite sans aucune justification écrite. » (Yves Lavalade). Le Chalaret à Saint-Paul-la-Roche est peut-être un diminutif. Le Moulin de Cheylat à Saint-Pompont, fait référence au nom de personne Cheylat (et ses variantes Cheylas, Cheyla, Chaylat, Chayla), attesté en Périgord, dont l'étymologie est la même que notre toponyme.

    L'occitan chasteluç, chasluç, du latin castellucium « la petite fortification » est bien présent en Périgord : Puy de Chalus, à Montpon (Podium de Caslutz seu Chaslutz en 1273, Castrum de Poy Chaluz en 1376, Podium de Chaluz en 1399, Castellania Monta Pavonis, sive de Podio Caslucii en  1362), Chalus à Vaunac (Mans. de Chalus en 1460), Le Petit Chalus à Négrondes. Citons pour mémoire Chalus en Haute-Vienne, « fortement emblématique car y fut mortellement blessé lors d’un siège en 1199 le roi Richard Cœur de Lion, fils d’Aliénor d’Aquitaine. » (Yves Lavalade).

    Diminutifs : Chalusset à Chalagnac, à Jumilhac le Grand (Eccl. de Chaslucet au xiiie siècle, Caslusselum en 1365). La Chalucie à Beauregard-de-Terrasson et à Savignac-les-Églises (en occitan La Chasluciá), désignent le domaine d'une personne du nom de Chalus.

  • Promenade botanique en occitan sur les coteaux et conférence toponymique le samedi 1er juin 2024 à Saint-Victor

    Promenade botanique occitane Saint Victor 1er juin 2024.pngDans le cadre des animations de soutien à la félibrée de Tocane Saint-Apre, le Comité d’organisation et Lo Bornat dau Perigòrd organisent une sortie botanique en occitan samedi 1er juin 2024 de 14 h à 16 h sur les coteaux de Saint-Victor, animée par Jean Louis Orazio, Dominique Cournil, Jean-Claude Guichard et Brigitte Miremont-Orazio. Rendez-vous à 13 h 45 place de la Cime du Bourg à Saint-Victor, ensuite, départ en covoiturage vers le site des pelouses sèches géré par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine. « Sur ce site exceptionnel, nous avons découvert plus de 70 espèces de fleurs, arbustes et arbres , végétation typique des pelouses sèches, commentent les conférenciers. Lors de la visite sur place, nous donnerons leurs noms en occitan et en français. L’écrivaine Brigitte Miremont Orazio lira quelques poèmes de sa composition en occitan sur les fleurs ». Une courte synthèse sera faite ensuite à la salle des fêtes de Saint-Victor.

    A 16 h à la salle des fêtes de Saint-Victor, Jean-Claude Dugros donnera une conférence diaporama en français sur les noms de lieux autour de la Dronne « La Drona au fiau de l’aiga ». Plus d’une centaine de noms seront étudiés entre Creyssac et Saint-Méard de Drône et sur dix communes.

    L’entrée de ces deux animations sera au chapeau, au profit de la félibrée 2024 à Tocane Saint-Apre.

    Voici l'article paru dans Sud-Ouest à ce sujet :

    https://www.sudouest.fr/tourisme/nature/insolite-une-balade-botanique-en-occitan-sur-les-coteaux-du-perigord-19898109.php

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    Autres diminutifs ; Castillon à la Monzie-Montastruc (Podium de Castilho en 1475, Puch de Castillion en 1727 (Bernat de Castilhó, est un habitant de Bergerac en 1381), Étang de Castillon à Saint-Michel-de-Double, Castilloux à Nanthiat) (IGN)

    Gourgues nous rappelle que Castillon-la-Bataille, aujourd'hui en Gironde, appartenait en partie au Périgord (Castrum Castillio en 844, Villa de Castellione sita tam in Petragoricensi quam in Agenesio en 1274 (Castilho de Pegort en 1327). Il en est de même pour Castillonès, aujourd'hui en Lot-et-Garonne qui était dans l'ancien diocèse de Périgueux (Nemus Castellonesium, en 1155, Podium de Castilhonès en 1259, B. Maria de Castilhonesio, Chastelhoneys, au xviie s.) avec le suffixe locatif -és, du latin -ense(m). C'était un bois donné par Sainte Foy pour la construction d'une bastide.

    L'occitan Chastelar, Chaslar, vient du latin médiéval castellare « lieu fortifié, rempart », issu de castellum « château » est bien présent en Périgord. « Chaslar n'est qu'une réduction de Chastelar, dûe au fait que la syllabe centrale, atone, a été prise entre la tonique finale et la syllabe initiale, longue par nature. » (Lavalade). Châtellerie à Saint-Pierre-de-Côle était Chastelarias en 1460. Le Châtelard à Petit-Bersac, à Teyjat, à la Chapelle-Faucher, Chalard à Angoisse, Le Chalard à Anlhiac, Le Chalard à Antonne-et-Trigonant, Le Chalard à Augignac, à Bergerac (El Caylar en 1450), à Busserolles, à Coubjours, à Grignols (Pratum voc. del Chalar en 1481), à Jumilhac, à Limeyrat (Eccles. del Chaslard en 1382, à Payzac, à Ribérac (Eccl. del Chalar au xiiie siècle, Caslarium en 1382, Chaslarium en 1365, à Rouffignac (Le Cheylard en 1740 ), à Saint-Paul-la-Roche (Repayrium del Chaslar en 1350), à Saint-Victor (Podium del Chalar en 1289, au Bugue, à Villac, à Villetoureix (cad.). (G)