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Joan-Claudi Dugros - Page 14

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'eau souillée par de la terre en suspension, surtout par temps d'orage, est à l'origine de Font-Bouldouyre à Cabans (Rivus fontis Bulhdoyra labentem versus fontem Carboneyra en 1459) : c'est l'occitan boldoira « eau sale, bourbeuse ». Autres toponymes Font-Bouldouyre à Gaulegeac, à Saint-Pardoux-et-Vielvic, à Villamblard (Maynam. de fon Bulhdoyra en 1399, Bulidoyra en 1498), Boudoire (Fontaine de-) à La Rochebeaucourt-et-Argentine, Font Boudouyre à Tamniès (Fon de Boudouyre en 1832), Boudouyssou (Fontaine de-) à Sarlat (Bodoyssou en 1473), la fontaine de Bodoissou (17e siècle), Fontaine de Boudouyssou, Boudouyssou en 1830, à la Fon Boudouisson, Fon Boudouyssou en 1832).

    Fontaine de Gourgue à Beynac-et-Cazenac (en 1832 environ) est aujourd'hui appelée Lo Bul (prononcer /lou bul/).

    Le Bulidour à Chancelade, Le Bullidour à Creyssac, Bulidour (Pré du-) à Biras ; c'est l'occitan bulidor (source vive, résurgence). Peut-être aussi Font-Bulière, à La Bachellerie.

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    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Poursuivons avec les points d'eau. L'occitan nauc « auge, baquet, abreuvoir » féminisé en nauca/naucha « auge, vasque de fontaine » a pu prendre une valeur métaphorique en s'appliquant au relief : La Nauca à Daglan (prononcer /lo naouko/), près du Céou, fait peut-être référence à un creux dans le terrain ou dans le ruisseau (P. Nollet). Autres toponymes Nauch à Mayac en 1199, Les Nauches  à Thiviers (La Noche), Les Noches à Angoisse, peut-être Naucon à Bezenac et le joli diminutif Nauchadou, moulin sur la Beune à Marcillac et à La Chapelle-Aubareil, .

    Les nombreux toponymes Le Bournat et dérivés, ont le sens populaire de « ruche » et, par extension, d’essaim d’abeilles. À l'origine, c’est le tronc d'arbre creux qui servait de ruche (recouvert d'une dalle de pierre !), qui servait aussi de canalisation primitive pour amener l'eau de la source dans le bassin, une « serve », d'où le sens de « trou », « creux », « trou plein d'eau, source ». Le Bournat et la Bourne sont du même champ étymologique.

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    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Après les eaux courantes, voici quelques toponymes qui évoquent les confluents : le gaulois Condate « confluent » est présent en Périgord : Condat à Bergerac et nos deux communes Condat-sur-Trincou (Condat en 1175, Condatum prope Brantholmum en 1365) et Condat-sur-Vézère (Condac, au xiiie siècle), Hospitalis de Condato en 1239, Condatum en Coli, en 1456). Chez nos voisins, Libourne s'est d'abord appelée Condate, ville gauloise située au confluent de l'Isle et de la Dordogne.

    Ambon (Pont d'-) à Creyssac est « probablement une forme diminutive du toponyme Ambés, issu du préfixe latin ambi, ambe (double), fréquent pour désigner la rencontre de deux vallées (ici la Dronne et l’Euche). » (Jean-Louis Lévêque).

    Si les représentants de balneum « bain » sont particulièrement nombreux en France, il semble que ce ne soit pas le cas en Périgord. Gourgues a relevé Font Chaude ou des Bains de César, fontaine minérale, commune de Périgueux (Fons Calidus).

    Bagnebouc à Saint-André-d’Allas et Bagnegrole à Saint-Cyprien, dans lesquels on reconnaît en premier élément l'occitan banha (prononcer /bagno/) (du verbe banhar : « baigner »), sont des composés expressifs pour désigner un endroit boueux. Dans les deux cas, le second élément peut donner lieu à plusieurs interprétations.