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Joan-Claudi Dugros - Page 14

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine germanique

    Suite de la série de Jean-Claude Dugros sur les noms de personnes et de lieux d’origine germanique ainsi que leurs dérivés.

    La racine germanique wald, waldan- fait référence à l'idée de valeur guerrière, du vieux haut-allemand waldan « gouverner ». Positionnée en fin de mot avec :

    * ast- « branche, lame » : Lataudie à Agonac (La Lataudie en 1481), toponyme aujourd'hui disparu. D'après Gourgues, l'Astaudel est « un ruisseau qui arrose la commune de Saint-Jean-d'Ataux et se jette dans la Beaurone. » (indiqué aujourd'hui Le Rieutord sur la carte IGN). Il s'agissait sans doute d'un diminutif de notre nom de personne en rapport avec le nom de la commune en question… mais rien n'est moins sûr ! Si vous voulez en savoir plus, nous vous suggérons de consulter le précieux Dictionnaire toponymique des communes de Dordogne, de Jean Roux, édité par Novelum, pages 62 et 63).

    * ber- « ours » : Le Béraud à Siorac-de-Ribérac et en composition Puy-Beraud, à Chantérac ; Puyberaud à Saint-André-de-Double, à Saint-Front-sur-Nizonne ; La Béraude à Saint-Aubin-de-Lanquais est une féminisation ou un collectif tout comme La Beraudie à Bourrou (Mayn. de la Beraudia en 1471), à Saint-Pompont (La Bélodie, avec changement récent du -r- en -l-), à Saint-Amand-de-Vern (en 1727) ; Béraudet à Mazeyrolles, doit être un diminutif.

    Parmi les noms de personne, citons la belle et galante Louise de la Béraudière, épouse de Louis d'Estissac, à qui Montaigne dédie un chapitre de ses Essais.

    Avec un allongement de la même racine ber- en Ber(e)n puis en Bern- : Bernaud (vocalisation du l en u ou francisation) à Nailhac (Bernaux) et La Bernaudie à Alles-sur-Dordogne (son domaine.)

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine germanique

    Jean-Claude Dugros propose une série sur les noms de personnes et de lieux d’origine germanique ainsi que leurs dérivés.

    La racine germanique wald, waldan- fait référence à l'idée de valeur guerrière, du vieux haut-allemand waldan « gouverner ». Elle peut aussi se trouver en fin de nom, et correspond au français -ald, -aud, -aut. La graphie erronée -auld est dûe aux scribes qui ignoraient que -l- était déjà présent dans cette finale sous la forme vocalisée -u-. En composition avec une autre racine germanique, elle est présente dans de nombreux toponymes du Périgord :

    * avec agin- (élargissement de ag- « tranchant de l'épée ») ; L’Eynaudie à Eyliac : c'est le domaine d'un homme nommé Eynaud.

    * avec andr- (emprunté au gréco-latin Andreas (André) « viril, beau » : Andral à Marsalès ; Les Andrauds à Cherveix-Cubas (la grava des Andraux en 1334), avec vocalisation du -l- en -u classique en nord-occitan (prononcer /lou zandraou/) et avec -d étymologique ; Landrale à Beaumont est sans doute une féminisation ou un collectif.

    * avec arn- « aigle » : nombreux Arnal, Arnaud et dérivés dont nous avons déjà parlé dans cette rubrique.

    * avec ast- « branche, lame » : Lataudie à Agonac (La Lataudie en 1481), toponyme aujourd'hui disparu.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille Joffre, Gauthier

    Fin de la série de Jean-Claude Dugros sur les origines et les développements autour du nom de famille Joffre et Gauthier.

    La racine germanique Gaud-/Gaut- avec :

    * Le diminutif en -in ; La Gaudinie à Agonac (Mansus de la Godinia. Locus dictus Gaudina en 1372) ; à Celles, à Ribérac. La Gaudie à Savignac-Lédrier, toponyme étudié par Y. Lavalade est « les terrres de Gaudin, nom attesté dans le Cartulaire de Dalon : Adémar Gaudin ». 

    * Le diminutif en -et : Les Gaudets à Château-I'Évêque (aujourd'hui Godet).

    Attention : il est possible que la racine Gaut- « du nom des peuples des Goths », interfère sur les formes en Gau-, Gaud-, Gaut-. Nous avons un bon exemple avec le toponyme Le Got à Mazeyrolles écrit à une époque Le Gaud (Gourgues).

    Pour le lieu-dit Le Gauzard à Doissac, relevé par Gourgues et qui semble aujourd'hui disparu, on peut envisager un composé wald- et -hard « dur, fort » avec un -z- produit de l'évolution du d- intervocalique (cf. Médard > Mézard). Le nom de personne Gauzard, rare, est attesté en Dordogne au XXème siècle.