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Noms de familha e pitits noms - Page 56

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Aujourd'hui,le chien, en deux parties.

    Lo chen ( prumièra partida)

    Lorsqu'ils sont francisés, les toponymes font sans doute allusion, la plupart du temps, à un événement particulier.

    La Patte de Chien à Sourzac, La Font du Chien à Lalinde, Trou du Chien à Ajat, Grotte du Trou du Chien à Saint-Cyprien, La Fosse des Chiens à Chancelade.

    Puissechien à Firbeix, a été étudié par Yves Lavalade. C'est l'occitan Pissa Chen [ʼpisɔ sɛ] : « Le verbe pissar (couler) est souvent sollicité pour qualifier des lieux où se produisent de petits écoulements et qui y associent des animaux qui ne brillent pas par l’abondance de leur miction : le loup, le chien, le lièvre. Le Puyssechin de St-Pierre-de-Frugie est le même. Un Los pissa Chens se situe dans la commune de St-Priest-Ligoure (Haute-Vienne). » 

    L'adjectif occitan canin (sud-occitan) / chanin (nord-occitan) signifie « rude, sauvage, escarpé » et au sens figuré « revêche, récalcitrant ».

    Il est présent en sud-occitan dans Moncani à Beaumont-du-Périgord (forme ancienne Sanctus Martinus de Monte Canino en 1378) et dans Montcany à Bergerac (Tenem. de Moncany en 1430) : composé de l'occitan mont (mont, hauteur) et canin : « rude, sauvage, escarpé » et dans Pécanie, au Buisson-de-Cadouin (Fond-de-Pecany, à Cabans) ; de l'occitan puèg (colline, hauteur) et canin.

    A suivre...

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Aujourd'hui, parmi les animaux domestiques, les bovins, seconde partie.

    La vacha, lo buòu ( segonda partida)

    A Pierre-Boeuf à Saint-Crépin-d'Auberoche, est peut-être le nom de famille Boeuf bien attesté dans la région. A pu désigner celui qui s'occupait des bœufs (vacher).

    Pas de Bœuf à Saint-Martial-de-Valette, Pel de Bœuf à Simeyrols, Claud du Bœuf (Saint-Laurent-des-Hommes, Le Claud des Bœufs à Ponteyraud, Le Claud du Bœuf à Saint-Étienne-de-Puycorbier, La Croix des Bœufs à Saint-Léon-d’Issigeac, La Fontaine des Bœufs aux Lèches, sont plus ou moins francisés. 

    Jean Rigouste a étudié le toponyme Tout De-Bœuf à Sorges, qui est sur une forme ancienne francisé en Toucheboeuf : l'occitan tocaire « conducteur de bestiaux », de tocar « aiguillonner » fait référence à un métier bien connu des marchands de bestiaux et des paysans. Le toponyme a été déformé en Tout de Boeuf quand on a plus compris la signification du mot… la nouvelle dénomination n'étant pas davantage compréhensible !

    Peter Nollet a relevé le toponyme Bordevie à Domme (formes anciennes Borie de Buau en 1477, Boria de Bio en 1501, Bordebie en 1677), Bordebiou en 1686, Bordebio en 1723) : c'est l'occitan  Bòrdebuòu [ɔ bɔrdeʼbjɔ] qu'il décompose : occitan bòria « ferme » et Buòu « du nom de famille Biau, Biaud ». 

    Peter Nollet a également relevé le toponyme Pech de Biaud à Saint-Martial-de-Nabirat en occitan Puèg de Buòu [ɔ pɛ de bjɔ] : occitan puèg et Buòu « du nom de famille Biau, Biaud ».

    De segre...

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Aujourd'hui, parmi les animaux domestiques, les bovins, en deux parties.

    La vacha, lo buòu ( prumiera partida)

    La Vache à Sarlat, en occitan La vaca [lɔ ʼbakɔ], La Vache Morte à Saint-Laurent-des-Hommes, La Vache Pendue à Molières, Tombe Vache à Singleyrac et Le Trou de la Vache à Issac, doivent faire référence à des anecdotes locales. Clos des Vaches à Thiviers, n'a pas besoin d'explications.

    Le Grand et le Petit Vacher à Saint-Médard-de-Mussidan et le Ruisseau du Vacher à Thénac, représentent sans doute le nom du vacher, de l'éleveur de bovins, qui gardait le bétail, assurait la traite et aussi, bien souvent, faisait le fromage. Le nom de personne Vacher est toujours présent en Périgord.

    Pas de méchanceté ni d'agressivité dans La Vacherie à Jumilhac-le-Grand, à Sorges, à Terrasson-Lavilledieu, à Varaignes et Grande et Petite Vacherie à Saint-Étienne-de-Puycorbier, c'est l'occitan  Vachariá [vasɔʼrjɔ], qui désigne un lieu d'élevage de bovins. 

    Rapevache (Saint-Martial-de-Valette) pourrait venir de l'occitan raubar « dérober » ou bien de l'occitan raspar, avec le sens de « rosser ». 

    La Vacheyrondie à Preyssac-d'Agonac (Mayn. de la Vacheyrondia en 1478) vient probablement du nom de famille Vacheyrou, bien présent en Périgord au 19e siècle et le suffixe d'appartenance -iá, avec un -d- de liaison.  

    La Vachonie à Manzac (forme ancienne Pleydura voc. la Vachonia), du nom de famille Vachon et le suffixe d'appartenance -iá. Vacheyrou et Vachon sont des diminutifs.

    Les Brêtes à Augignac : peut-être l'occitan breta « vache laitière »), mais peut aussi venir de l'occitan bret « bègue » (sa propriété).  

    Basteboeuf à Montignac doit faire allusion au verbe occitan bastar (pauser un bât sur une bête, âne, cheval), mais on ne pose pas un bât sur un bœuf ! Désignerait donc un niais ou quelqu'un d'incapable. 

    Claud du Bios à Jumilhac-le-Grand, es une mauvaise francisation, pour Claus dau Buòu « clos, enclos du boeuf ».

    Écorne-Boeuf à Coulounieix-Chamiers (formes anciennes Escornabou en 1163, Hospitale de Scornaboue en 1192, Mote de Cornebiou le Vieilh au xiie siècle. Furchae Descornabus, Descornabiron au xiiie siècle, Montaigne de Corneboeuf en 1650). Le vent y souffle tellement fort qu'il écorne les bœufs ! Gourgues nous dit que « les fourches patibulaires de Périgueux étaient en ce lieu. »

    Joan-Claudi Dugros