Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal.
Aujourd'hui,le chat, en deux parties.
Lo chat, lo cat( prumiera partida)
L'occitan chat (nord-occitan), cat, gat (sud-occitan), désigne bien sûr le chat (animal), du bas latin cattus, mais aussi au sens figuré une machine de guerre, un outil de tonnelier, ou encore, par homonymie, il signifie « coi, tranquille » (du latin captus).
On trouve le nom de famille Chat à plusieurs reprises dans Le Livre Noir de Périgueux :
Guilhaume lo Chat ; un autre Guilhemí lo filh del faure Chat (Guillem, le fils du forgeron Chat) ; Johan Chat ; P. Chat d’Anthona. Ce sont tous des surnoms.
En nord-occitan, une confusion a pu se faire avec chap « bout, extrémité, tête », du latin caput (tête ; nord, coin). C'est peut-être le cas de Chat Blanc à Verteillac, Le Bois de Chat à Saint-Mesmin (forme ancienne Bos de Chat), La Font du Chat à Neuvic, la Fontaine du Chat à Fossemagne (A Font-du-Chat)
La Fontaine de la Chatte au Buisson-de-Cadouin, paraît récent.
Le Chat à Manzac (Tenentia del Chat, en 1478), et à Thiviers (Hospitium Deux-Chats de Tiberio en 1483), Chez le Chat à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, sont probablement des surnoms.
Les Chaties à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reillac, suivant la construction bien connue, représente le domaine, les biens du nom de peronne Chat (surnom) plus le suffixe d'appartenance -ie. C'est la même chose pour Chatonnie à Bourgnac (Chatonie) : du nom de personne Chaton, probablement un surnom d’affection donné à un petit enfant.
Pour Grattechat à Creyssac, Gratte-Chat à Gout-Rossignol (Grate-Chat), Les Grattes-Chats à Beauregard-de-Terrasson (Grate-Chat), en occitan Grata Chap, de gratar « travailler superficiellement le sol de la butte, très peu profond » et chap (voir plus haut).
Chas Fèrra Cata, surnom en occitan d'une maison relevé par Peter Nollet, soit en français « Chez Ferre Chat », fait référence à un bien détestable passe-temps de nos anciens qui consistait à « mettre des coquilles de noix sur les quatre pattes d’un chat pour ensuite faire glisser la pauvre bête d’un toit. ».