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Noms de familha e pitits noms - Page 53

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Voici quelques toponymes faisant référence aux insectes. Nous rappelons qu'il faut être extrêmement prudent lorsqu'on essaye d'en donner une interprétation. Une enquête sur le terrain et le recours aux formes anciennes (quand il y en a !), peuvent aider à l'explication.

    La cigala e la fermic

    Seconde partie des toponymes faisant référence aux insectes. Nous rappelons qu'il faut être extrêmement prudent lorsqu'on essaye d'en donner une interprétation. Une enquête sur le terrain et le recours aux formes anciennes (quand il y en a !), peuvent aider à l'explication.

    Chante-Cigale à Millac-Carlux, aujourd'hui Peyrillac-et-Millac : voilà un grand classique de la toponymie. Mais on n'en entend plus guère…

    Pour Cigale à Hautefort (Sigale en 1580), Yves Lavalade pense que la raison du toponyme peut venir de l'endroit « où il y a beaucoup de chênes de causse et encore des cigales ».

    Pour Marie-Thérèse Morlet, le nom de personne Sigal, attesté dans les départements voisins de la Dordogne, peut être une variante de Ségal « seigle », surnom de producteur.

    Nous avons relevé Cigal à Saint-Perdoux, Cigale et Ruisseau de la Cigale à Saint-Barthélémy-de-Bellegarde, Cigale à Saint-Capraise-d’Eymet, Le Moulin de Cigale à Douville (Sigalle en 1666), La Cigale à Hautefaye, à Saint-Aquilin (forme ancienne Cigal), La Croix des Cigales à Festalemps, La Cigalerie, à Douville et La Cigalière à Maurens.

    On relève dans Gourgues Puy-Fermiguier, à Capdrot (peut-être Puyfermier aujourd'hui ?) L'occitan fermiguièr désigne une fourmillère.

    Le Burgaud à Fonroque : peut-être un surnom, l'occitan burgaud /burgaou/ signifie « le frelon ».

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Voici quelques toponymes faisant référence aux insectes. Nous rappelons qu'il faut être extrêmement prudent lorsqu'on essaye d'en donner une interprétation. Une enquête sur le terrain et le recours aux formes anciennes (quand il y en a !), peuvent aider à l'explication.

    L’abelha

    Le nom de personne Labeille est bien présent en Dordogne. Il représente probablement un surnom d'apiculteur.

    On le trouve fréquemment dans les lieux-dits : Labeille à Saint-Cirq, L’Abeille à Meyrals, à Saint-Pierre-d’Eyraud, à Salles-de-Belvès, L’Abeillé à Salon, Les Abeilles à Prigonrieux. Ces toponymes semblent récents, il est difficile d'être affirmatif, tant les possibilités de confusion sont possibles.

    C'est ainsi que pour le toponyme Labeille à Marcillac-Saint-Quentin, relevé par Peter Nollet, la forme ancienne Labeillio (1832), probablement influencée par la prononciation occitane, fait plutôt pencher vers une hypothèse nom de personne Abel et suffixe d'appartenance -iá : L'Abeliá, devenu après recul de l'accent tonique et dissimilation e > i = L'Abília.

    Il en est de même pour le toponyme La Roche-Abeille à Condat-sur-Vézère, étudié par Novelum-IEO Périgord : « la référence à l'occitan abelha est peu probable ; il s'agit peut-être d'une mauvaise transcription du français « abbaye », le lien avec un établissement religieux (Condat ? Saint-Amand-de-Coly ?) restant alors à préciser. »  

    Pour Yves Lavalade, la prononciation nord-occitane des toponymes La Beille et Labeille, en Haute-Vienne, est aussi à rapprocher de abadiá (abbaye), 

    Caguebeille à Monestier, est obscur.

    Bourdon à Payzac : le nom de personne Bourdon, présent en Dordogne, a plusieurs significations dont celle bien sûr de l'insecte hyménoptère bourdonnant… mais très rare en toponymie.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Aujourd'hui, le lapin et la mule.

    Lo lapin/lo conilh e la mula

    L'occitan conilh (du latin cuniculus, lapin) a été remplacé en français, mais aussi dans plusieurs régions occitanes, par « lapin » au 17ème siècle. On le trouve en toponymie à Bergerac, dans la place des Deux Conils et dans la rue des Trois Conils à Sarlat et à Bordeaux. Le nom de personne Conil est attesté en Périgord. C'est un surnom, dont l'origine est difficile à établir avec certitude, comme tous les surnoms liés à un nom d'animal. Peut-être un individu peureux.

    Les Enconils à Chavagnac, est obscur.

    Croix de Lapin à Sarlat et La Crotz del Lapin à Bouzic, semblent faire référence à un nom de personne 

    Lapinière à Sainte-Nathalène, relevé comme les deux précédents par Peter Nollet, n'a rien à voir de près ou de loin avec nos amis aux longues oreilles. C'est la prononciation occitane de La Pinhièra (lo pinyèro/), qui désigne une pinède, un bois de pins.

    La mule

    La Mule Blanche à La Bachellerie et le ruisseau Le Mulet à Sarlande (forme ancienne Rieu de Mulet).

    Ces ceux animaux n'ont laissé que peu de traces dans nos régions. Seuls les porteurs de surnom en rappellent le souvenir.

    Joan-Claudi Dugros