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Noms de familha e pitits noms - Page 52

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres, 3esma partida

    Nous ne pouvons donner tous les toponymes comprenant l'adjectif Roux (en occitan Ros, « roux, blond doré ») qui évoque toujours le système pileux de l'individu, et qui a donné une immense famille de dérivés. Le surnom Roux et ses dérivés sont souvent cités comme patronymes dans Le Petit Livre Noir de Périgueux et dans Le Livre de Vie, à Bergerac. Les lieux-dits La Roussie, composé de ce nom de personne et du suffixe d'appartenance -iá, signifient « le domaine, les terres de Roux », 

    Parmi les nombreux diminutifs signifiant « qui tire sur le roux », nous avons relevé :

    - avec le suffixe -et : Rousset à Azerat, Le Rousset Neuf et Le Petit Rousset à Eymet, Mas-le-Rousset, à Sarlande, Mas-Rousset à Saint-Astier (Lou Mas Rousset en 1510), Le Mayne-Rousset à Connezac et avec le suffixe d'appartenance -iá La Roussetie à Liorac et Haut et Bas Roussetie à Mussidan ;

    - avec le suffixe -èl/èu : Roussel à Nadaillac, Le Roussel au Buisson-de-Cadouin (Vilagt. del Rossel en 1524), à Capdrot, à Cladech, à Montpazier, à Rampieux, à Sallles-de-Belvès, Pont Roussel à Sainte-Nathalène et avec le suffixe d'appartenance -iá La Rosselie à Saint-Astier (Maynamentum de la Rosselia en 1407) et une quinzaine de La Rousselie. Notons, avec remontée de l'accent tonique, Rousseille à Montagrier (forme ancienne La Rousselie (aujourd'hui La Rousselie), Rousseille à Saint-Géry (forme ancienne La Roussèle), La Rousseille à Saint-Martin-de-Viveyrol (aujourd'hui La Rousselie). La forme francisée Rousseau est présente dans Rousseau, à Trélissac (Mansus Rossel en 1294), Rousseau (Moli de Ruschas, près del Puey d’Espermon en 1247), Le Petit Rousseau à La Roche-Chalais, Puyrousseau à Chancelade 

    - avec double suffixe -el + -et : Rousselet à Boulazac.

    - avec double suffixe -el + òt : Rousselaud à Montpeyroux (forme ancienne Le Rousselot).

    Dans une région où le teint brun, foncé par le soleil, devait être très répandu, un ou une personne aux cheveux blonds devaient inévitablement être remarquée.

    Nous préférons arrêter là cette liste bien incomplète qui n'en finirait pas…

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres, segonda partida

    Parmi les toponymes dont l'origine pourrait être le surnom donné à l'habitant, lié à la couleur de ses cheveux, nous avons relevé Le Blois à Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières (forme ancienne Bloix), et Le Bloy à Monplaisant. Le nom de personne Leblois est attesté en Gironde et Corrèze ; l'occitan bloi signifie « blond, pâle ».

    Mombayol à Cubjac (forme ancienne Ecclesesia de Monbayol (xiiie siècle), Mons Bayolus en 1355), est composé de l'occitan mont (mont, hauteur) et du nom de personne Bayol, de l'occitan baiòl, dérivé de bai « blond ». On trouve le diminutif baiòt dans Bayot à Coulounieix-Chamiers et à Cornille, ce dernier mentionné Bas Bayol en 1670.

    Le nom de personne Bayot « seul charpentier de la ville », est cité dans Le Petit Livre Noir de Périgueux. Ce surnom, nous dit Jean Roux, est « appliqué à un homme brun avec des poils roux ».

    Le Clos de Sauret à Mouzens, dans lequel le deuxième élément est l'occitan sauret, formé sur l'adjectif saur « jaune d'or, couleur d'or », qui s'applique bien sûr aux cheveux et qui était «  très employé au Moyen-Âge car étaient admirées les femmes dont la chevelure ruisselait de cette teinte mordorée (voir les romans de chevalerie et l’amour courtois) » (Yves Lavalade).

    Chanut à Prats-de-Carlux : sans doute un surnom d'une personne dont les cheveux devenaient précocément blancs. Le plus souvent trait génétique caractérisant une famille, et donc transmis de génération en génération.

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres, prumièra partida

    Parmi les noms d'animaux que nous avons relevés, certains sont des sobriquets (en occitan chafre, faus nom ; escais, escais-nom) attribués à l'habitant du lieu et qui sont restés dans les toponymes. Les sobriquets en général sont très anciens. Ils datent de la création des noms de famille. Nos prédécesseurs avaient un sens très aigu de l'observation et celui ou celle qui avait la malchance d'avoir un tic, une habitude ou un travers faisait l'objet d'un « baptême » qu'il gardait toute sa vie et qui, quelquefois, pouvait se transmettre de père en fils ou être lié à la maison. 

    On trouve dans Le Livre Noir de Périgueux et dans Lo Libre de Vita, de Bergerac, de nombreux exemples : Esteve de Abatut, dich Codó /coudou /, de l'occitan codonh « coing », surnom de producteur ou marchand de coing, ou de personne au teint bilieux ; Raymon / Reymon Arnaud dich Golsa, l'occitan gòlsa /golço/ désigne une tête d'ail ; Moss. Johan lo Mangre dich Borsiquaud, en occitan borsicaud /boursicaou/, est un dérivé de borsic « petite bourse » ; Helias Bot ou Boc dit Papí, en occitan papin « grand père » ; Peyr Eyraut dich Gautolet, peut-être en rapport avec l'occitan gauta « joue » ; Johan lo Frances dich lo Monge, de l'occitan monge « moine » ; P. del Potz dich Volpat, diminutif de l'occitan volp « renardeau »…

    Joan-Claudi Dugros