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Noms de familha e pitits noms

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Les toponymes comprenant le mot goutte font toujours allusion à un lieu humide, qui suinte, avec des filets d'eau, des infiltrations ou des sources, parfois des mares. La Goute à Busseroles, Le Goutteblave à Blis-et-Born, Goute-Negre, au Bugue (Gota-Negra en 1454), Mortegoutte à Milhac-de-Nontron : « littéralement : la source tarie. Il s’y trouve de nombreuses sources. » (Yves Lavalade)..

    Les Goutilles à Beaupouyet et Le Goutoulet à Naillac, sont des diminutifs. Pour Fontgoutoune à Marcillac-Saint-Quentin, Peter Nollet précise : « gotona pourrait être un diminutif de l’occitan gota (goutte), ou l’occitan goton (petite goutte) traité comme un adjectif. Dans le présent cas, ce nom désigne par antiphrase une source qui coule beaucoup. » ; Fontaine de la Goutte à Saint-Saud-Lacoussière.

    Les Gouttes est le nom d'un ruisseau qui se jette dans le Moiron aux Grands-Briands. (Gourgues) . Les Gouttières à Lamonzie-Saint-Martin (forme ancienne Les Gouthières) : peut-être féminin de l’occitan gotièr « égout, rigole d’écoulement », mais on peut envisager aussi le nom de personne Got ou Gout (attestation fréquente) et le suffixe d'appartenance -ière : le domaine de Got ou Gout. Leygoutières à Jumilhac-le-Grand : le toponyme a disparu, mais ici, la forme nord-occitane esgotieras « lieux où l'eau suinte », est sans ambigüité.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    De nombreuses sources portent le nom de Fontroubade en Périgord : à Agonac (Fon Trobade en 1482), à Lacropte (Font-Troubade), à Lussas-et-Nontronneau (Sancta Maria de Fonte invento en 1556, ancienne paroisse), à Manzac-sur-Vern (Font-Troubade), à Saint-Avit-Rivière : c'est l'occitan font trobada /foun troubado/ : la source trouvée, découverte fortuitement ou tardivement.

    Pour Fonturlure à Marsac-sur-l’Isle, étudié par Jean-Louis Lévêque, en occitan La Font Turalura /lo foun turoluro/, il s'agit vraisemblablement d'un sobriquet toponymique : « une source peu fiable, dont le débit varie au gré des précipitations », que confirme le proverbe occitan relevé par Michel Chadeuil « Quo es la font de Tura-lura, tant que plòu, l'aiga i dura »(à la Font Turlure, tant qu'il pleut, l'eau y dure ». 

    Cette liste est loin d'être exhaustive. L'imagination créative, le bon sens pratique de nos anciens sont bien représentés dans nos toponymes. Protégeons-les précieusement ! 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Toujours à partir de l'élément peira (la pierre, du latin petra, pierre, roc, rocher) ou du nom de baptême et patronyme Pierre, propriétaire de la source, voici aussi Font-Peyrière à Saint-Astier (en 1652), Font-Peyrine à Belvès (Fon Peyrinha en 1462), à Carlux, à la Chapelle-au-Bareil (aujourd'hui Fonpeyrine), à Domme, à Léguillac-de-Lauche, à Saint-Félix-de-Villadeix, à Saint-Marcel (Fon Peyrière), à Siorac, à Tursac (aujourd'hui Fonpeyrine) ; Fonpeyrouse à Issigeac, à Jayac, à Montmarvès, à Salignac-Eyvigues) .

    Avant de s'appeler Font des Cinq-Canelles à Bergerac en 1465, c'était Fon Peyra, Fon Peyre, puis Fon Pierre en 1630. 

    Fontouron à Saint-Laurent-des-Bâtons (Font-Touron, « sur la hauteur d'où sort un affluent de la Louire ») est un doublet toponymique, l'occitan font et toron signifiant « source ».