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Joan-Claudi Dugros - Page 84

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    La racine préceltique *MUSK- (la roche) est tombée dans l'attraction de l'occitan mosca (mouche), prononcer /mousko/, (du latin musca). On la trouve dans les lieux-dits situés sur une hauteur, comme en Périgord Mouchat à Cherveix-Cubas, le Puy de Moucha à Hautefort mais aussi à la Jalmouche (Haute-Vienne), au Mont Mouchet (Cantal), le Mouchet dans la Drôme. Mistral cite Malmousque (promontoire rocheux du littoral marseillais) et Malmouche, près de Châteauneuf-du-Rhône. Bien entendu, ici, l'insecte n'a pas sa place, mais il peut arriver, dans certains cas rares, que le toponyme s'y rapporte, comme par exemple Piquemousque (Lot-et-Garonne, Landes).

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Souleillal, à Mouzens, le Soulelial à Siorac-en-Périgord (forme ancienne Souleillac), le Soleillal à Campagne : c’est l’occitan solelhal, qui désigne « un lieu exposé au soleil ».

    Autres dérivés : Souleillou, au Fleix (occitan solelhós, « ensoleillé ») et peut-être Soulagnieux à Piégut-Pluviers), qui serait, d’après Yves Lavalade un « probable dérivé de l’occitan solana, lieu exposé au soleil. Le vieux français possèdait le mot solaing, le soleil ».

    Les Plaines Souleillas à Nabirat, aujourd’hui disparu (forme ancienne au Souleiliard) vient de l’occitan solilhal, variante de solelhal (Peter Nollet).

    En Haute-Garonne et en Provence (Var et Bouches-du-Rhône), on trouve les chantants la Souleillane, l’Ensouleïado et L’Ensouleiado.

    Soulan, Soula, Sola, Soulane, Soulagne, Solanet, Soulanet, en plus de toponymes, sont des noms de personnes très répandus.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Bergerac : du français berge et du latin aqua (eau) : « les berges de l'eau »... En voilà une belle « couillonnade » ! La même qui rattacherait Bergerac au latin berbix (brebis).

    La forme la plus ancienne, Brageyrack (1100), est exactement la forme occitane actuelle : Brageirac [bradzej’ra], prononcé /bradzeira/. À une exception près (un document en français de 1379), et jusqu'au xve siècle, les formes seront toutes en Brag- (et non Berg-). L'hypothèse la plus probable semble être un nom patronymique *Bracarius tiré du cognomen Bracarus (de braca, « braie »), attesté. *Bracarius + -acum : « le domaine, les biens de Bracarus, marchand ou fabricant de braies. »

    Joan-Claudi Dugros