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Joan-Claudi Dugros - Page 82

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    L'occitan òrt désigne le jardin potager (du latin hortus, jardin), remplacé aujourd'hui par le gallicisme jardin. On le retrouve dans L'Ort à Montmadalès (Al gran hort en 1757), Les Orts à Jayac et à Négrondes (Iter naturalis quo itur sus los Orts en 1475). Une confusion peut être faite avec Or, prononcé de la même manière, peut-être dans La Croix de l'Or à Journiac (Croix de l'Ort) mais plus sûrement, d'après Peter Nollet, à Saint-Aubin-de-Nabirat ou L'Or du Lys devrait être compris comme L'Òrt del Lin (« le jardin du lin ») et aussi à Florimont-Gaumier où Le Pech de Lord pourrait être Lo Puèg de l'Òrt (« la hauteur, la colline du jardin ») à moins qu'il ne s'agisse du nom de personne L'Òrt, Lord, attestés au 19e siècle. Les noms de personne Delort, Delord sont aussi attestés en Périgord. « L'òrt daus Trobadors », de la félibrée à Périgueux désigne bien le jardin des troubadours.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    En occitan, le pain se dit lo pan, prononcé [pɔ] /po/, ce qui donne lieu à de nombreuses francisations fautives, comme par exemple le toponyme Gagnepot à Villetoureix, en occitan Ganha Pan prononcé /gagnopo/, qui devait être un endroit où l’on se « gagnait le pain ».

    Le toponyme Pot Perdu à Chancelade (2 autres dans la Creuse), Poperdu à Nontron, Annesse-et-Beaulieu et Augignac (un autre dans la Haute-Vienne), en occitan Pan Perdut, prononcé /poperdu/, devait être un endroit « où on perdait son pain », un endroit difficile à travailler.

    On trouve dans Le Livre Noir de Périgueux un nom de personne Chaplepà, mot composé de l’occitan chaple « massacre, hachis, dégât, grande consommation » et de l’occitan pan (pain) sans doute le surnom d’un gros mangeur ou gaspilleur de pain.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Les nombreux lieux-dits La Chapoulie ont pour origine le nom de personne Chapoul, probablement originaire de Dordogne, où il est encore bien représenté. De l'occitan chapol, déverbatif du verbe chapolar, couper en morceaux, hacher. Il peut donc s'agir d'un surnom de métier.

    Autres toponymes : Le Chapout à Montpeyroux, La Chapouille à Sireuil (c'est La Chapoulie, avec remontée de l'accent), la Chapoulette à Beauregard-Terrasson (les biens de Chapolet, diminutif de Chapoul).

    Mais les noms de famille Chapoulier, Chapoulié, Chapoullié, peuvent représenter l’occitan chapolièr, du nord-occitan chapol et capol en sud-occitan. Le capolier, prononcer /capoulié/, était le chef d’une équipe de travailleurs, de moissonneurs, de paysans. Ne vient pas de cap, tête, mais du latin capulus, manche (d’une charrue), garde (d’une épée) ou capulum, longe, lasso. Le nom évoque celui qui guide, qui mène. Ces noms de famille représentent des sobriquets de fonction dans le cadre des grandes exploitation rurales du Moyen Age.  (J. Astor).

    Joan-Claudi Dugros