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Joan-Claudi Dugros - Page 32

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( suite et fin)

    Fin de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Jaumart à Neuvic, Joumard à Saint-Laurent-des-Bâtons (qui doit être une déformation de Jaumard), Les Jaumards à Limeuil (Les Jaumars), avec suffixe augmentatif -ard: peut-être « le grand Jacques » ; Jaumarie et Clauds de Jaumarie à Saint-Germain-du-Salembre (La Jaumaria en 1298), La Jaumarie à Cubjac, à Issac (La Jaumaria en 1480), à Saint-Géraud-de-Corps (La Jaumaria), à Vergt, à Celles (La Jaumaria en 1319, Joumarias en 1639), aujourd’hui Joumarias.  

    Chez Jaumelet à La Gonterie-Boulouneix, avec deux suffixes –el et -et.

    Une belle cacographie relevée par Peter Nollet, détectée grâce à la prononciation occitane : À la Chaumate à Groléjac (1837), en occitan Las Jaumòtas : « du nom de personne Jaumot, Jaumaud, Jaumeau. Au féminin pluriel pour désigner ses terres. »

    L’origine du nom de la commune de La Jemaye dans la Double, dont une des formes anciennes est La Jaumarie, vers 1500, pourrait nous diriger aussi vers le nom de personne Jaumard, dérivé de Jaume, ce qui implique la chute ancienne du –d dans cette finale d’origine germanique : en occitan La Jamàia. On trouve dans la même commune les diminutifs La Jamayote (un ruisseau) et Les Jamayotes. Autre toponyme Jamaye à Saint-Pardoux-la-Rivière. Mais une autre explication est possible, proposée par Yves Lavalade : « ce nom de lieu reste obscur. Il se rattache peut-être à la base patronymique germanique Gamo (qui donne Gamey, entre autres). Ou plutôt au gentilice latin Gemellus, avec suffixe. »

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 4e partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Bois de James à Nabirat (forme ancienne Bois de Jamme) ; Fontjamme à Pressignac-Vicq, dont la forme ancienne Font-James est plus lisible. Noter les féminisations dans Bois de Jamette à Saint-Aulaye et Le Moulin de la Jamme à Proissans (du Moulin de la Geamme en 1673, Moulin de la Jame en 1762-1783, Moulin de Jamme, au Moulin de Jammé en 1832).

    Pour Croix de Saint-James à Domme, il s’agit ici, d’après Peter Nollet, du « nom occitan de saint Jacques le Majeur, apôtre de l’Espagne, décapité à Jérusalem (voir citation de l’abbé Brugière). »

    On trouve le diminutif dans Puy de Jamet à Saint-Médard-de-Mussidan, Les Jamets à Antonne-et-Trigonant, Le Jeammet à Saint-Étienne-de-Puycorbier et la féminisation Jamette à Saint-Aulaye, Les Jammey à Fossemagne. Autre diminutif Jammot à Villefranche-du-Périgord ; Chez-Jammot à Bussière-Badil, Le Jamot à La Roche-Chalais et Les Jeammots à Sainte-Sabine-Born. Et aussi Jamaud à Biras (Jameau)

    Étang de Jamy à Saint-Laurent-des-Hommes et Mont-Jamy, à Cantillac, avec le diminutif –in (occitan Jamin) ; Au Jamouty à Bayac semble constitué d’un double suffixe –ot et –in (occitan Jamotin).

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 3e partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    C’est la forme Jacobus, évoluée en bas-latin en Jacomus, qui a donné Jacme, Jaume, Jame, que l’on aura en occitan, en catalan, en anglais… Le poète gascon Francis Jammes est né à Tournay (Hautes-Pyrénes) en 1868. La forme occitane est déjà présente au Moyen-Âge dans Le Livre de Vie à Bergerac : Jacme Guarnièr,  Jacme de Belcayre, pour les hommes, mais nous notons la présence des femmes, émancipées à cette époque et bénéficiant d’une position importante au sein de la société : La Jacmeta et la dòna Jacma, sont inscrites au livre de la taille (impôt). Ils habitent tous Bergerac. Jacme / Jacmet de la Gota, est de Périgueux.

    Le toponyme appelé aujourd’hui Jacoumard, à Domme, a connu de nombreuses hésitations graphiques : Jocoumar (1686), Jaquenar, Jacoumarc (sur les cartes anciennes), Jacounard (cadastre moderne), Jaquemar (Gourgues) et le toponyme Jacquemarde à Castelnaud-Fayrac, tous deux relevés par Peter Nollet, viennent du nom de personne Jacomard (Jacquemard, 18e siècle). Le féminin doit être compris comme « la terre de Jacquemard ». 

    Voilà un exemple type d’hypocoristique Le Bois-de-Minet à Boisseuilh. Yves Lavalade a relevé les toponymes Moulin-Minet ; Chas Minèt, en Haute-Vienne ; Chez Minet, en Corrèze. « Peut être un surnom ou un dérivé affectif de prénoms tels que Benjamin ou Jacquemin. »