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Noms de lùocs - Page 12

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    La francisation Château (du latin castellum, diminutif de castrum) est extrêmement répandu. Seul dans l'occitan Castel à Campagne (en 1727), à Manaurie, à Mouleydier (El Castel en 1602, plus tard, La Castelle), à Salles-de-Belvès (forme ancienne Les Castels), Le Castel à Flaugeac et bien sûr dans la commune de Castels  (de Castello en 1309). 

    Le toponyme est plus souvent déterminé par un nom de personne : Castel d’Auriol à Saint-Julien-de-Lampon et Sainte-Mondane, Castel Dèche à La Douze, Castel Donzel à Mauzens-et-Miremont, Castel-Fadaise, à Lanquais et Castel-Fadèze à Coulounieix-Chamiers (Castel-Fadaize), Castelgiroux à Plazac, à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, à Saint-Laurent-des-Bâtons, Castel-Giroux à Tayac, Castel-Malvi à Monsac (Bordavia de Castel Malvy), Castel Merle à Capdrot, à Sergeac (Tenait, de Castro Meruli en 1250, Chastel Merle en 1290 ), à Valojoulx, Castelsati au Bugue. 

    Mais il peut aussi être déterminé par un adjectif ; Castelnau et Castelnaud qui sont des « châteaux neufs, nouveaux », tout comme Castel-Nouvel, à Faux et à Saint-Agne (Chastelnoel en 1483, Chasteau nouvel en 1499, Castel-Nouel en 1580), Castel-Gaillard à Saint-Aubin-de-Lanquais (Cast. Galhard). Castel-Réal à Urval (Repayrium castri Regalis en 1470) qui pourrait être en rapport avec les libertés liées à la création des bastides seigneuriales ou royales et à l'évolution du mouvement communal. Dans Castel-Vesi à Cladech, le déterminant occitan vesin représente le latin vicinum, dérivé de vicus et qui désigne le voisinage, Castel Vieil à Saint-Pompont, n'a pas besoin d'explications, Castel-la-Mote à Saint-Félix de Villadeix, non plus. Castèl est un habitant de Bergerac, en 1381.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    Pour Neuville à Saint-Jean-de-Côle, il s'agit ici d'une contraction de l'occitan nòva vila « ville neuve ». Noter l'ordre des termes, rare en zone occitane. On trouve la même construction dans Nauvialle à Augignac et à Cubjac, avec diphtongaison du -i- en -ia-.

    Le nom de personne Nauvila est présent dans Le Livre Noir de Périgueux : « Mossen P. de Nauvila, chapelà (chapelain) de Condat fait allégeance au roi de France après la prise de Condat. »

    Les toponymes du type Villefranche sont également des villes neuves fondées par une autorité royale ou religieuse, et dotées de diverses franchises de droits seigneuriaux. Nous avons en Périgord Villefranche-de-Lonchat et Villefranche-du-Périgord. Le nom de personne est représenté par Franqueville à Montignac, sans doute un nom d'origine, comme Francheville, à Périgueux.

    Les toponymes Roquefort / Rochefort peuvent désigner un château fort, mais en l'absence de données typographiques ou archéologiques, il est difficile de dire si le lieu était un château ou un simple lieu rocheux (roches, caves ou carrières). Rochefort à La Chapelle-Gonaguet (probablement un nom de personne ou surnom d’origine), à Fougueyrolles, à Saint-Capraise-de-Lalinde, à Saint-Crépin-d'Auberoche (en 1503), à Savignac-les-Églises, à Segonzac, à Sorges. Une enquête sur le terrain est indispensable. Quelquefois, le nom de personne, comme par exemple dans La Roche Pontissac à Saint-Front-d’Alemps (Rupes de Pontissaco en 1512) est un indice assez certains de la présence d'une ancienne fortification.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de lieux d’origine féodale

    Nous pouvons ajouter une formation tout à fait caractéristique de l'époque féodale, les Villeneuve et Villefranche. Ces formations apparaissent aux XIIe et XIIIe siècles. Il ne faut pas confondre ces créations tardives avec des toponymes exactement homonymes qui datent de l'époque romane.

    Le lieu-dit Ville-Neuve à Agonac (Masus de Villa-Nova en 1541), cité par Gourgues, est aujourd'hui disparu. Ce devait être une ferme, l'occitan vila ayant ici le sens de domaine agricole. Il doit en être de même pour Ville-Neuve à Coutures (Loc apelat la litra de Vila-Nova, XIIIe siècle) et aussi pour Villeneuve à Badefols, à Busserolles : « nouveau domaine agricole, avec ses constructions. » (Y . Lavalade) ; à Monbazillac, à Périgueux (Silva quae vocatur Villa nova en 1153), à Pontours, à Ribagnac, à Saint-André-d’Allas, à Saint-Cyprien (Barrium de Villa-Nova en 1462). Gourgues a relevé la Forêt de Villeneuve à Chancelade (Silva quae dicitur Villanova, en 1153).

    Bien entendu, il peut s'agir aussi du nom de personne Villeneuve qui est assez répandu.