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Noms de lùocs - Page 12

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine féodale

    Faisons une pause sur nos noms composés germaniques et changeons de sujet en nous intéressant à la recherche des toponymes et des noms de personnes de formation féodale. Commençons par les ouvrages défensifs. Le Périgord est riche de belles villes fortifiées et célèbre pour ses châteaux imposants, mais nous y trouvons aussi de simples mottes féodales, traces d'un castrum où n'était construit qu'un seul donjon en bois.

    L'occitan bastida (prononcer /bastido/) a désigné des villages nouvellement « bastits » ,construits et fortifiés, et bénéficiant généralement de franchises. Ces villes neuves naquirent au XIIIe et XIVe siècles. Mais certains lieux portant ce nom peuvent aussi avoir le sens de « ferme fortifiée, ferme neuve ». Il faudra donc faire appel aux formes anciennes ou aux renseignements sur place pour déterminer l'origine du toponyme : La Bastide à Fougueyrolles, à Monestier (anciennement La Bastide-de Puyguilhem), à Razac-d'Eymet, à Saint-Geniès, à Saint-Nexans, à Saint-Priest-des-Fougères, à Trémolat (Terra voc. de la Bastida en 1456), La Vieille Bastide à Saint-Geniès..

    La graphie de Labatide à Bourdeilles, aujourd'hui La Batide, est expliquée par Jean-Louis Lévêque : « Outre l’agglutination fautive de l’article, la forme francisée s’explique par l’amuissement ancien du –s- préconsonantique en occitan local. »

    Le nom de personne Bastide assez courant dans notre région, doit être présent dans Font Bastide à Nabirat : « c'est la fontaine de la famille Bastide ». Le Bastit à Cénac-et-Saint-Julien, aujourd'hui Le Bastid, « doit évoquer une ferme fortifiée » (Peter Nollet).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine germanique

    Suite de la série de Jean-Claude Dugros sur les noms de personnes et de lieux d’origine germanique ainsi que leurs dérivés.

    La racine germanique wald, waldan- fait référence à l'idée de valeur guerrière, du vieux haut-allemand waldan « gouverner ». Positionnée en fin de mot avec :

    * avec ric- « puissant » : Rigal à Calès, à Cause-de-Clérans (Boria de Rigal en 1485), Moulin de Rigal à Sainte-Nathalène, La Haute Rigale et Château de la Rigale à Villetoureix) ; La Rigalle à Saint-Jean-d’Estissac (1672)

    Las Regaudias à Teillots, Regaudie à Carlux, La Rigaudie à Marquay (formes anciennes La Regaudie), Larigaudie à Sarlat, Laregaudine à Cénac-et-Saint-Julien, du nom de personne Regaudy ou Rigaudy, attesté au 19e siècle : diminutif Rigaudin) ; Au Regal à Saint-Cybranet : « NP Regald, altération de Rigald (Rigal). Une parcelle voisine s’appelait « au Regalou ». (P. Nollet).

    Rigaud à Saussignac, Fonrigaud à Montcaret, Le Peyrigaud à Saint-Géry, Le Pré Rigaud à Angoisse, Puyrigaud à Chalais, Puy-Rigaud, à Montignac-sur-Vézère (Mayn. de Podio Rigaudi en 1279.

    Les Rigaudins à Monbazillac, doit être un diminutif (Rigaudel en 1661)

    Autres collectifs : La Rigaudie à Allemans, à Saint-Hilaire-d’Estissac, à Thiviers (Hospitium de la Rigoudie en 1503) ; Les Rigauds à Calès ; Les Rigaux, à Creysse (aujourd'hui Les Rigoux), Rigaux à Montaut.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Noms de famille d’origine germanique

    Suite de la série de Jean-Claude Dugros sur les noms de personnes et de lieux d’origine germanique ainsi que leurs dérivés.

    La racine germanique wald, waldan- fait référence à l'idée de valeur guerrière, du vieux haut-allemand waldan « gouverner ». Positionnée en fin de mot avec :

    * avec ragin- « conseiller » : 

    Raynal à Villefranche-du-Périgord (Reynal), La Reynale, à Saint-Vincent-de-Paluel ; Le Raynaud à Coubjours, Chez Raynaud à Allemans, Chateau Renaud à Augignac ; Montrenaud à Bourdeilles (Ph. de Monte Regualis, 16ème siècle). 

    Nous avons de nombreux collectifs, sur Renaud, nom occitanisé : Las Renaudias à Salagnac, La Renaudie à Campsegret (Mansus de la Renaudia en 1283), à Cornille (Maynam. de la Renaudie en 1460), à Coulounieix (en 1679), à Génis, à Grignols (Mayn. de la Renaudia in honore de Granholio en 1406), à Hautefort (Repaire de la Reynauldie), Yves Lavalade précise que « dans le Cartulaire de Dalon sont cités de nombreux Reynaud. Ce fut une famille vassale d’Hautefort, éteinte à la fin du Moyen-Age. », à Lembras (en 1664), à Lempzours (aujourd'hui Les Renaudies), à Montagrier, à Notre-Dame-de-Sanilhac, à Payzac (bordaria Rainal en 1190, 1200, à Piégut-Pluviers, à Saint-Crépin-d’Auberoche, à Saint-Front-la-Rivière (Regnaudie en 1513, Reynaudie, 16e s.), à Saint-Jory-Las-Bloux, à Saint-Léon-sur-l'Ille (Lou Fiou de la Raynaudia en 1203), à Saint-Naixent (Ten. de la Reynaudia en 1530), à Saint-Privat-des-Prés, à Saint-Vivien-Vélines (aujourd'hui Reynaudie), à Salignac (Las Reynaudias), La Renaudie, à Villetoureix, à Brassac. Et aussi Les Renaudières à La Rochebeaucourt, Les Renaudies à Nantheuil, à L'Éguillac-de-l’Auche, à Lempzours).