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Joan-Claudi Dugros - Page 69

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, la belette, la biche et le cerf.

    La beleta, la bicha, la cèrvia, lo cerv ( partida 1)

    La Belette à Saint-Avit-Sénieur : « la petite belle », mais en occitan bel/bela (/bélo/) signifie « grand(e), imposant(e) ». Le surnom a pu être donné par dérision. Si le nom de personne masculin Belet / Bellet (diminutif), bien présent en Périgord, est largement représenté en toponymie, le féminin est beaucoup plus discret… 

    La biche, le cerf, le chevreuil sont davantage présents :

    La Nauve de la Biche à La Roche-Chalais, Bois des Biches à Sceau-Saint-Angel, Chez Bichet à Chenaud et peut-être Les Bichets (occitan Los Bischets) à Saint-Cyr-les-Champagnes, Bichaud à Saint-Barthélémy-de-Bellegarde (le nom de personne Bichaud a son maximum en Corrèze).

    Dans Puycervier à Cantillac (forme ancienne Puy-Servier), on reconnaît en premier élément la francisation de l'occitan pueg (hauteur, colline) et en deuxième élément la forme masculine de l'occitan cervièra, le collectif cervier qui évoque les bois où vivaient les cerfs et autres cervidés. 

    Serval  à Belvès (forme ancienne Furnus de Servallo ; Serval en 1775) à Saint-Amand-de-Belvès. (Cerval-en-Rauzel en 1775), à Siorac (Tour de Serval, dans le fort de Sciourac, en 1568).

    Johan de Serval était capitaine de Bannes, au temps de la guerre de Cent Ans. 

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui la colombe, en deux parties.

    Lo colomb, la colomba ( partida 2)

    Le français colombier est un calque parfait de l'occitan colombier (du latin colombarium). 

    Nous n'énumèrerons pas la quarantaine de Colombier disséminés dans tout le département. « Si dans le midi de la France l'érection d'un colombier n'était pas un privilège féodal, un colombier de quelque importance et donc de nature à induire un lieu-dit ne pouvait appartenir qu'à un grand domaine. » (Astor). C'est peut-être le cas pour la commune de Colombier, certaines formes historiques suggèrant un collectif, le grand domaine pourrait être celui de Monbazillac.. 

    Colombieres à Mareuil, est l'occitan colombièra (prononcer /couloumbièro/), forme féminine de colombier.

    La francisation Pigeonnier (Le Pigeonier à Saint-Maime-de-Péreyrol) (occitan pijonier) est aussi nombreuse et répandue que Colombier. Nous ne la détaillerons pas.

    Les Pigeonnes à Groléjac, Aux Pigeonnes à Nabirat, doit désigner « le domaine du nom de personne Pigeon » tout comme La Pigeonnière à Saint-Médard-d’Excideuil.

    La Dama Pijonièra est le titre d'un album du groupe Peiraguda, sorti en 1982, chez Ventadorn.

    Lo colom favard, en occitan, désigne le pigeon ramier, grand amateur de féverolles. Mais l'occitan favard a d'autres significations. Nous ne retiendrons donc pas ici les nombreux lieux-dits portant ce nom e ses dérivés .

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

    Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques et aujourd'hui l'oie.

    L'aucha, l'auca

    La Patte d’Oie à Beynac-et-Cazenac, à Villamblard et à Saint-André-d'Allas, sont des traductions intégrales. Le toponyme représente généralement un carrefour.

    Pour trouver une identité occitane, il faut chercher les mots auca (prononcer /aouko/) en sud-occitan et aucha (prononcer /aousso/) en nord-occitan, et leurs dérivés.

    Lauche, à Saint-Lazare, Lauche (forme ancienne Eccl. paroch. de Lauchas en 1471, Egl. paroissiale de Moniac des Loches en 1708.) et Font de l’Auche à Léguillac, À Font-de-Lauche, à Négrondes, renvoient vraisemblablement à un gaulois olca (terre labourable). Dans le nord-occitan, òlcha passe à òucha / aucha, parfait homophone d'aucha (oie), déjà présent dans la forme ancienne latinisée Fons Anseris en 1490, de Font de l’Auche à Léguillac, qui devient « La Fontaine de l'Oie ». 

    On retrouve cette attraction dans d'autres toponymes. Si l'occitan auchon (/aoussou/) désigne l'oison, les formes L'Auchou à Cornille, à Tocane, Lauchou à Doissac, Pey d'Auchou, à Boulazac, peuvent aussi désigner un diminutif du nom de personne Doche, Dauche, bien présents en Périgord. Il en de même pour Lauchie à Saint-Amand-de-Coly, où le nom de domaine (finale en -ie) « renvoie à un nom de personne Auche ou Lauche, « à rapprocher de Louche (à Celles) et du patronyme Doche, Dauche bien attesté en Périgord, qui peut être un nom de lieu d’origine :*D’Auche < D’Aucha ». (J. Roux).

    On considère les noms de famille Alquier / Alquié et Auquier / Auquié comme noms de baptême issus du germanique. Mais, dans le cas du toponyme Laucher par exemple à Beauregard-et-Brassac, l'article agglutiné dirige vers l'occitan l’auchier, l'éleveur d’oies  plutôt que vers le nom de famille Auch(i)er.

    Lauquerie à Saint-Georges-de-Montclard et à Clermont-de-Beauregard, peuvent aussi bien être un élevage d'oie (en occitan aucariá /aoukario/), comme le domaine d'un nom de personne Auqu(i)er.

    Joan-Claudi Dugros