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Actualitats, actualité - Page 572

  • Enseignement des langues régionales : Ca se "décoince"?

    Marie-Jeanne Verny de la FELCO ( Federacion dels Ensenhaires de Lenga e Cultura d'òc) nous a fait passer l'information ci-dessous sur le texte adopté hier au Sénat . Une avancée substantielle, on semble être enfin sur la bonne voie ! Il restera à traduire tout cela dans les faits et des budgets. A vous de réagir sur ce blog, en pied d'article, si vous le souhaitez. Denis Gilabert.

    Voir le site de la FELCO

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    La loi école et les langues régionales : une avancée importante au Sénat.

    On se souvient de la tentative d’introduction d’un article 27 bis visant à demander l’autorisation parentale pour informer les élèves sur les langues régionales. Une campagne d’explication ferme et patiente auprès des élus et du gouvernement a réussi à convaincre de l’absurdité d’une telle mesure.

    Les choses ont considérablement avancé hier au Sénat. Voir le nouveau 27 bis tel qu’adopté.


    Article 27 bis

    I (nouveau). – L’article L. 312-10 du code de l’éducation est ainsi rédigé :

    « Art. L. 312-10. – Les langues et cultures régionales appartenant au patrimoine de la France, leur enseignement est favorisé prioritairement dans les régions où elles sont en usage.

    « Cet enseignement peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par voie de convention entre l’État et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.

    « Le Conseil supérieur de l’éducation est consulté, conformément aux attributions qui lui sont conférées à l’article L. 231-1, sur les moyens de favoriser l’étude des langues et cultures régionales dans les régions où ces langues sont en usage.

    « L’enseignement facultatif de langue et culture régionales est proposé dans l’une des deux formes suivantes :

    « 1° Un enseignement de la langue et de la culture régionales ;

    « 2° Un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale.

    « Les familles sont informées des différentes offres d’apprentissage des langues et cultures régionales. »

    II. – L'article L. 312-11 du même code est ainsi rédigé :

    « Art. L. 312-11. – Sans préjudice des dispositions de l'article L. 121-3, les enseignants des premier et second degrés sont autorisés à recourir aux langues régionales, dès lors qu'ils en tirent profit pour leur enseignement. Ils peuvent également s’appuyer sur des éléments de la culture régionale pour favoriser l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes scolaires. »

  • Extrait du livre "Los braves jorns de Perdilhòta" de Joan Ganhaire

    Joan Ganhaire.jpgComme indiqué dans le journal Sud-Ouest et sur Sud Ouest.fr, voici ci-dessous l'extrait fourni par l'auteur pour les lecteurs de notre blog.Pensez à noter sur votre agenda la séance de présentation et signature que fera Joan Ganhaire samedi 25 mai à 10h30 à la librairie Lanard de Brantôme, en présence de l'éditeur , l'écrivain, musicien et chanteur Jan dau Melhau et l'illustrateur Jean-Marc Siméonin. Une rencontre importante avec trois "pointures" de l'occitan limousin !

    N'hésitez pas à réagir sur cet article sur ce blog en pied d'article et sur sudouest.fr ! Denis Gilabert.

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    Lo beret de Massime.

    "L'escòla e Massime eran pas faits l'un per l'autre. Era tornada emb un beret nuòu e la bona novela : bric d'escòla, e l'i aviá conhat sus la testa lo gatge que l'aviá pus quitat dempuei. La mair l'aviá pres pro beu que lo dròlle era dau genre testarut, d' endefòra per lo mens. D'annada en annada, s'eran ajustats l'un l'autre, cuer craquelat, lana tintada, piaus escorcits puei de mens en mens espes. Aura, lo beret era una p'ita chausa verdauda, marcada de cercles rosselards que faliá s'enfonsar a ras de cilhas e d'aurelhas, reddisada per quaranta ans de suor e de mans negras e grassas. Aviá faugut lo petaçar dos còps, un quand la Friqueta, per jugar, l'aviá tirat de la testa de Massime e aviá començat de lo chaunhar. Era pas 'nada bien luenh, que lo gorjetar l'aviá presa còp sec, e se riscariá pas tornar començar, que 'masset la mai brava sarclada de sa vita. L'autre còp, quo es quante la poda bien afialada li era tornada en plen front, renvoiada per una nosilhiera tròp flauja. Quo era pas la fendassa que pissava lo sang que lo faguet bramar, lo Massime, mas la talhassa de son crueba-chap ente se podiá passar la man. La Zelia aviá vougut aprofiechar l'accident per lo passar a la bujada, mas le dròlle s'esbramelet emb tau 'na violéncia que lo project fuguet leu abandonat. Los jorns seguents eran estats doleiròs, que lo pensament de Chaminot aviá pas permettut au beret petaçat de tornar trobar sa plaça. Las solas infidelitats eran estadas impausadas per la Zelia e l'Iveta que s'i era botada ela maitot. Los jorns de festa e de ceremonia, òm surtiá d'una tireta dau cabinet un beret tot nuòu, large coma una ròda de charreta, que se podiá clinar gentament sus l'aurelha, mas que tanleu l'enser se tornava embarrar dins lo papier de seda e lo creba-tinha. E lo M assime tornava trobar son vielh companhon que butiá lo gentum a li far pagun repròche. Sabiá plan que reinava en mestre a la bela cima de Massime. Eran amics, tot franc. Jurcinc'a ueimatin. Lo vent que s'era pertant assuausat l'aviá traït. Una remolinada brutala aviá boissat la bassa-cort, 'rachat un marn au vielh telhòu, fait trundir lo portau meitat desgondat, esborissat polas e pintadas, e emportat lo beret de Massime. Una frijolada per lo cagassot, quatre piaus griselards s'esflacassent dins lo vent , una brutala sensacion de voide. Lo beret era pus quí. Era pas bien luenh, encrunchat dins las puas d'un vielh cultivator que rolhava au mitan de la bassa-cort. Massime eslonget lo pas per tornar prener possession d'un gatge tan preciòs. Se doblet malaisadament, mas lo beret que semblava calat se reviscolet e rudelet vint metres pus luenh. Auriatz dich que coneissiá lo chamin. Engulhet lo portau landat e semblet voler colar sus Mòrtamart, mas trobet la p'ita caforcha que mena a la font Bidoira davalet lo sendareu. Massime seguiá , des'lenat, ventre secodut, suchas pesantas, que n'era pas 'bituat a entau un exerci.

    Vai plan tombar dins lo lavador ..."( de segre). Joan Ganhaire

  • "Los braves jorns de Perdilhòta", la nouvelle en occitan de Joan Ganhaire

    Los braves jorns de Perdilhòta.jpgTrois livres prêts à sortir ! C'est l'actualité 2013 de l'écrivain occitan périgourdin Joan Ganhaire( Jean Ganiayre). Entre ses fonctions de Conseiller Général de Brantôme, de Délégué à la langue et la culture occitanes et tant d'autres activités, l'écrivain a trouvé le temps pour une nouvelle, un policier et un livre de contes. Il nous a reçu chez lui , à Valeuil, pour nous parler de sa nouvelle qui sort cette semaine .

    Né d'un père nontronnais, également écrivain, et d'une mère saintongeaise, Joan s'est installé dans la vallée de la Dronne au début de sa carrière de médecin pour ne plus la quitter. Nous avons découvert l'auteur entre son bureau et son antre d'écrivain : le fauteuil et la cheminée devant laquelle il écrit , un peu plus d'une heure chaque soir. « C'est une discipline quotidienne, je ne m'arrête que quand j'ai la suite qui me permettra de recommencer le lendemain ».

    Le thème ? «  L'histoire d'un vieux garçon, comme on en voit souvent par ici , éternellement coiffé d'un vieux béret qui mène sa vie routinière entre sa mère et sa mule , la Friquette. Quand soudain surgissent deux événements qui vont bouleverser profondément son existence... ». Voilà le point de départ.« Mais cette fois les choses s'arrangent à peu près à la fin! », nous dit l'auteur souvent coutumier des intrigues les plus sombres , notamment dans ses romans policiers. On y retrouve le style vif , prenant, riche de belles expressions et de vocabulaire qu'adorent chez lui les amoureux de la belle langue occitane. Amateur de littérature policière américaine (Edgar Poe, Ray Bradbury),sud américaine ( Julio Cortazar), catalane ( Manuel Vázquez Montalbán, l'auteur de Pepe Carvalho) , suédoise ( Henning Mankel) et sicilienne ( Andrea Camilleri), Joan Ganhaire puise surtout son inspiration dans ses expériences personnelles et les histoires souvent véridiques qui lui ont été rapportées par le monde rural dans lequel il vit et où il a appris l'occitan. Ceci confère à ses œuvres un ancrage profond dans la réalité périgourdine. L'action n'en est que plus passionnante et réaliste.

    « Los braves jorns de Perdilhòta », publié aux éditions « Lo chamin de Sent Jaume » de l'écrivain et musicien Jan dau Melhau, est joliment illustré par Jean-Marc Simeonin.

    Les deux seront également présents lors de la séance exceptionnelle de présentation et dédicace que fera Joan Ganhaire le samedi 25 mai à partir de10h30 à la librairie Lanard a Brantôme. Un rendez-vous important à ne pas manquer !

    Voir également:  le site de Jean Ganiayre

    Denis Gilabert.