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  • IEO : Retorn sus la decision del Conselh constitucional : Speak French !

    Perqué la decision del Conselh constitucional es istorica !
     
    En decident, en seguida de la sasina, de censurar dos articles de la lei Molac, lo Conselh constitucional oficializa l'interès vertadièr portat per l'Estat e lo govèrnament per sas lengas regionaus, e l'occitan en particular. Es a l'encòp la reaccion d'un ministre, criticat desempuish 2 ans en rason de sa politica d'ensenhament de las lengas regionalas, e la vision sistemica de çò qui deu èsser França : un país uniformizat, recampat darrèr un dels tòtems de l'article 2 de la Constitucion : la lenga deu país es lo francés.
     
    En empachant l'ensenhament de l'occitan per immersion coma l'utilizacion dels signes diacritics (nos caleriá tornar a una escritura patoisanta per èsser en conformitat ambé la lei), son d'elements fòrts identificats a l'encòp per l'ensenhament de la lenga a l'escòla e per la socializacion de l'occitan qui son atacats.
     
    Ara que sèm deconfinats, que sèm conscients del mesprètz global qui nos es portat, es lo moment de nos far ausir !
     
    Mapa de la mobilizacion en Occitània lo 29 de mai !
     
    En blau, las fotografias de sosten (de mandar a comunicacion@ieo-oc.org en precizant lo lòc e lo tèxte + mob 29/05 dins lo títol del messatge)
     
    En ròsa, las informacions pertocant las mobilizacions previstas per la lenga occitana lo 29 de mai
     
    Consultar la mapa
     
     
    Tant la saisine que la décision du Conseil constitutionnel donneront lieu à des études pour les constitutionnalistes de tout bord. Cette Loi de "Protection et de promotion des langues régionales" n'a été ni protégée ni promue depuis son adoption en seconde lecture, tout au contraire.

    Saisine
    • Déposée par 61 députés de la majorité, très peu concernés dans leur circonscription par les Langues régionales ;
    • Elle a été déposée le dernier jour ; le Président aurait pu promulgué la loi avant la fin du délai, mais il ne l'a pas fait... ;
    • Le texte a été préparé par le Cabinet même du Ministre ! C'est le même ministère qui est censé défendre la loi devant le Conseil constitutionnel... ;
    • La liste des signataires n'a pas été communiquée aussitôt : imbroglio sur le nombre et les noms, confusions,... ;
    • Les signatures auraient été obtenues par voie électronique, une 1ère ! ;
    • Seul l'article 6 a fait l'objet de la saisine : d'après le rapporteur, confiant, cet article était déjà blindé constitutionnellement (nous verrons qu'il n'avait pas tord). Les associations et les appuis politiques se sont focalisés sur la question de l'article 6.
     
     Conseil constitutionnel
    • Surpris par la saisine, un rapporteur aurait été nommé à la va vite (d'habitude, le conseil constitutionnel est alerté des risques de saisine) ;
    • Auto-saisie de l'ensemble de la Loi, c'est donc l'ensemble du texte qui a été étudié par le CC (une première depuis des lustres). Comme la saisine ne portait que sur l'article 6, le gouvernement n'avait pas à défendre les autres articles, et ne l'a pas fait ;
    • Le CC a reconnu que bien que des signataires avaient fait valoir qu'ils souhaitaient se retirer de la liste, les raisons invoquées n'étaient pas de nature à annuler la saisine (NB : une saisine doit avoir au moins 60 signataires) ;
    • Résultat : article 6 validé, articles 4 et 9 censurés.
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    Une saisine prétexte ?
     
    Dans le fond, on savait que l'article 6 a peu de chances d'impacter, à court terme e t moyen terme, les finances des collectivités locales concernées ; de plus, un texte similaire avait déjà été adopté pour l'enseignement publique et le risque qu'il soit jugé antiscontitutionnel était donc faible. Cet article avait cependant été très commenté lors de son adoption en seconde lecture à l'Assemblée nationale et celui-ci qui a été choisi pour amener la loi devant le Conseil constitutionnel.
     
    Lorsqu'un ministre, critiqué depuis des mois par les conséquences de sa politique envers les langues régionales, bénéficie du soutien du gouvernement auquel il appartient, c'est qu'il a su convaincre ou qu'il n'applique que la ligne politique qui lui a été définie. C'est ce point qui interroge en fait tant la saisine que la décision du Conseil constitutionnel : on voulait accorder aux langues régionales une loi sans grand contenu, et on y est arrivé.
    Le ministre laisser sa place à un autre, mais la politique pour nos langues ne changera pas tant que nous serons empêché par l'article 2 de la constitution française (le caractère secondaire, voir inutile, de l'article 75-1 est à présent inscrit dans le marbre).
     
    Pour Pèire Brechet, président de l'Institut d'Estudis Occitans, dans une entrevue pour aquò d'aquí (ici), "l’avis du Conseil Constitutionnel de fait interdit la pratique de nos langues autochtones [...] Tout dramatique que nous apparaisse cet avis, au moins il met concrètement en œuvre une interdiction de la pratique de la langue, ce faisant il clarifie le caractère anti-démocratique de l’Etat. Nos droits humains, j’insiste, sont niés. [...] Nous avons gagné l’écoute nécessaire à obtenir le respect de nos droits humains. Nous n’avons pas perdu. Nous avons gagné l’écoute nécessaire à obtenir le respect de nos droits humains. "
     
     
     
     
    Don't worry, speak French !
     
    Un pauc d' "umor" per miélher comprene lo bilinguisme francés/anglés
     
     
    Article 4, censuré par le Conselh constitucional.
     
    L’article L. 312‑10 du code de l’éducation est ainsi modifié :
    1° Au quatrième alinéa, le mot : « deux » est supprimé ;
    2° Après le 2°, il est inséré un 3° ainsi rédigé :
    « 3° Un enseignement immersif en langue régionale, sans préjudice de l’objectif d’une bonne connaissance de la langue française. »
     
    Proposition initiale du rapporteur de la loi :
    Le 2° de l’article L. 312‑10 du code de l’éducation est complété par les mots : « , dans le respect des objectifs de maîtrise des deux langues à chaque niveau d’enseignement. ».
     
    Article L312-10 du code de l'éducation
    Un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité.
    Le Conseil supérieur de l'éducation est consulté, conformément aux attributions qui lui sont conférées par l'article L. 231-1, sur les moyens de favoriser l'étude des langues et cultures régionales dans les régions où ces langues sont en usage.
     
     
    Article 6, objet de la saisine et finalement validée par le Conseil constitutionnel
     
    « La participation financière à la scolarisation des enfants dans les établissements privés du premier degré sous contrat d’association dispensant un enseignement de langue régionale au sens du 2° de l’article L. 312‑10 fait l’objet d’un accord entre la commune de résidence et l’établissement d’enseignement situé sur le territoire d’une autre commune, à la condition que la commune de résidence ne dispose pas d’école dispensant un enseignement de langue régionale. »
     
     
     
    Article 9, censuré par le Conselh constitucional.
     
    L’article 34 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé :
    « Les signes diacritiques des langues régionales sont autorisés dans les actes d’état civil. »
     
    Article 34 du code vivil
    Modifié par LOI n°2013-404 du 17 mai 2013 - art. 13
    Les actes de l'état civil énonceront l'année, le jour et l'heure où ils seront reçus, les prénoms et nom de l'officier de l'état civil, les prénoms, noms, professions et domiciles de tous ceux qui y seront dénommés.
    Les dates et lieux de naissance :
    a) Des parents dans les actes de naissance et de reconnaissance ;
    b) De l'enfant dans les actes de reconnaissance ;
    c) Des époux dans les actes de mariage ;
    d) Du décédé dans les actes de décès,
    seront indiqués lorsqu'ils seront connus. Dans le cas contraire, l'âge desdites personnes sera désigné par leur nombre d'années, comme le sera, dans tous les cas, l'âge des déclarants. En ce qui concerne les témoins, leur qualité de majeur sera seule indiquée.
     
     
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  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. Compagnons naturels de l'homme, il font partie naturellement de son environnement.

    L'ajaça

    Le nord-occitan ajaça (ou 'jaça) et le sud-occitan agaça désignent la pie (du germanique agatza). 

    La forme ancienne Font-Jasse du lieu-dit actuel Fougeasse à Saint-Médard-de-Mussidan, nous éclaire sur son étymologie. Fougeasse (prononcer /fou(n) jaço)/ en est la prononciation approximative occitane.

    Bois Jassou à Saint-Géry et Chez Jassou à Lisle, sont des diminutifs, sans doute le nom de personne Jasson et peut-être Les Jassonnies à Nantheuil (forme ancienne Les Jassounies) et Puy-Jassounie à Savignac-les-Eglises, en seraient le domaine, suivant la construction bien connue : nom de personne plus suffixe -ie.

    À noter l'expressif Pissegasse à Rouffignac-de-Sigoulès et Roc des Agasses à Capdrot, dsans doute un endroit fréquenté par les pies.

    Il est remarquable de constater que Laguasso à Naussanes (forme ancienne Rivus de Laguasso en 1460), Lac d’Agassou à Carlux et peut-être Lagazou à Bergerac (forme ancienne Rivus vocatus Lagazo en 1322), ont conservé leur prononciation occitane.

    Nous relevons une vingtaine de lieux-dits La Jasse et dérivés, dans l'ensemble du Périgord, tant au nord comme au sud, qui pourraient être l'occitan jaça « la bergerie » (du latin jacere, se coucher).. 

    Chantepie à Fleurac, peut-être l'endroit où chante (?) la pie ou bien ce n'est peut-être que la collusion de pic (hauteur, petit sommet) à notre *CANT-/CHANT- préceltique… À voir sur place !

    « la jument du docteur Nathan était bien connue dans toute la Double, où, à cause de sa robe noire et blanche, les gens l'avaient baptisée « la Jasse », autant dire « la Pie ». » (Eugène Le Roy, L'ennemi de la mort).

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Nhòrla: La lapina… de ma vesina, per Patric Ratineaud

    Patrick Ratineaud.JPGPatric nos a preparat quauques nhòrlas que publicarem pauc per pauc, a flor e a mesura. Auei...

    La lapina… de ma vesina

    Dimarç au ser, mon chen a ‘ribat a la maison, tot fier : eu teniá un lapin dins sas babinhas…

    Eu attendiá qu’i lu felicite : mas l’ai pas felicitat dau tot : I ai tot de suita vut que quò n’èra pas un lapin sauvatge : eu èra negre ! E de mai, eu èra vòrre, eu èra sale, eu pudia…..

                    Dins mon vilatge, nos som dos… e nautres, nos n’am pas de lapins…. Qu’èra lu de ma vesina !

                    Ai prengut lu lapin, l’ai ‘menat sos la docha, l’ai bien rinçat, bien sablonat, l’ai sechat emb-d’un sechador per los piaus : èra pròpe, sentiá plan bon….

                    E a dietz oras, dietz oras demiá de l’enser, quand los vesins fugueren coijats, ai tot doçament fach lu torn de la granja, ai ‘nat a la lapiniera. Ai dubert la grilha, ai tornat botar la lapina dins sa gàbia, ai barrat la pòrta e frot ! Ai tornat a la maison dins la nuech… Degun me ‘viá vut, degun me ‘viá auvit….

                    Lu lendeman, coma tots los dimecres, ai ‘nat chas los vesins per beure lu cafe. « Bonjorn, coma quò vai, es-quò que quò vai plòure, es-quò que quò vai far solelh, e patali e patala… » E, a d’un moment, ma vesina que ditz : « Quò m’a ‘ribat quauqua ren de fòrmidable : i ‘via ‘na vielha lapina negra qu’èra mòrta despuei tres jorns, l’avia getada sur lu femier… e ben, vautres me creuretz si vautres voletz : l’es tornada tota sola dins lu clapier, e ‘la a tornat barrar la pòrta darrier ela ! »