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  • Un homme simple et abordable par Jacques Figeac, écrivain occitan

    I a quicòm coma un detzenat d'ans, tot novèl occitanista, aviái mandat un projècte de libre a l'Ives Roqueta que n'aviái ausit parlar, per li demandar son vejaire. Me respondèt que me caliá tocar un òme de ma contrada que lo teniá pel "melhor escrivan vivent de nòstre temps : lo Bernat Lesfargas". Ieu, novelari en escritura, destorbar aquel escrivan de primièra borra ? Ausèri pas. 

    Lo monde occitanista es pichon : l'escasença me faguèt far coneissença amb lo Bernat Lesfargas : simple, avenent, a l'escota, una agradabla suspresa. Ma mesconeissença del mitan occitan m'aviá fach mesclar escrivans francimands e occitans, ignorant endonc çò que èra lo paratge.

    Los quites escrivans occitans son pas eternals, mas lo Bernat a fach espelir d'òbras que mancaràn pas de frosar dins lo semenat inacabable de la lenga occitana.

    Jacques Figeac.

     

  • Un honnête homme, par Christian Régnier

    Savait-on bien à Bergerac qu'un "honnête homme" - au sens XVIIIe siècle du terme – était parmi nous, en toute discrétion, un homme de lettres de stature internationale, reconnu à Barcelone où une bibliothèque porte son nom… car c'était le plus grand catalaniste et occitaniste de notre temps. Traducteur du prix Nobel péruvien Vargas Llosa et du catalan Joan Sales, il excellait dans cet art tout de finesse et de sensibilité.Mais là où il mettait tout son cœur et ses tripes c'était en poésie dans laquelle il faisait exploser le soleil intérieur qu'il transformait en un feu intérieur enivrant, « braises et feu », comme dans son poème qui me touche le plus.Attaché à notre terroir et à sa thébaïde familiale, Bernard Lesfargues était un savant, un sachant, un maître et un ami précieux que nous pleurons fraternellement.

    Christian Régnier, Bergerac Prix Bernard Lesfargues de la Traduction de l'Académie des Lettres et des Arts du Périgord.

  • Etait-ce vraiment "La plus close nuit"? par Alain Desfarges

    Ce jour d’hiver pétillant de lumière?Lundi 26 février, j'étais aux obsèques d'un ami qui appartenait comme moi à une association de poètes du bergeracois " Les Amis de la Poésie". Il s’appelait Abel, Bernard Lesfargues. C'était un poète aussi connu pour son travail de traducteur d'oeuvres espagnoles et catalanes, parmi lesquelles "la maison verte" qui révéla en 1969  Mario Vargas Llosa. En 2015 il fut honoré par la Catalogne, à Barcelone où une bibliothèque porte son nom. La petite église d'Eglise Neuve d'Issac était pleine d'une foule d'amis et de membres de sa famille affligés, notamment un de ses petits- fils qui relata les souvenirs de son enfance avec son grand- père. 
    Dans un de ses livres de poèmes, Bernard en écrivit un dont le titre était « Mon enterrement » et dans lequel il exprimait toutes ses volontés : écouter le Requiem de Gilles du XVIIe siècle, chanter « Aquelas montanhas » et « Montanyes regalades » sans oublier, après la cérémonie, de boire, sur le compte de ses héritiers, les vins qui vieillissaient dans sa cave. Un vœu exaucé. Bernard a pris son envol vers le firmament azuré. Sur les ailes poétiques de ses œuvres littéraires.

    Alain Desfarges, de Lamonzie-Saint-Martin