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  • Octele, la première télé 100% en occitan

    octele,lionel buannic,télévision occitane,gruffalo,patate,corneille et bernie,vincent claverie,clément pech,laurent labadie,Vendredi 20 décembre à partir de 18h30, c'est le lancement officiel d' Octele qui sera diffusée via internet et sera bien sûr accessible depuis toutes sortes d'écrans. Située à Lescar, elle proposera chaque jour de 18h30 à 22h30 des programmes 100% en occitan, à destination d'un large public : dessins animés pour les jeunes, documentaires, films, musique, concerts, débats...

    Né de la volonté et du soutien des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et des deux départements de la Dordogne et des Pyrénées-Altantiques, ce projet a été confié à l'opérateur breton de Brezhoweb, Lionel Buannic. Fort de son succès sur sept ans celui-ci relève à présent le défi occitan. 

    « A la demande de David Grosclaude et Guilhem Latrubesse (Conseillers Régionaux d'Aquitaine et Midi-Pyrénées), nous avons étudié en profondeur les initiatives catalanes, écossaises et bretonnes. Notre objectif est de devenir le support privilégié de diffusion grand public pour la création audiovisuelle occitane, ce qui implique une exigence de qualité et requiert un savoir-faire très professionnel. Des journalistes, des techniciens, des enseignants mais aussi de nouveaux visages ont tout de suite déclaré leur intérêt pour le projet». Comment allez-vous gérer la variété des dialectes et la taille du territoire ? «  La création reflétera les dialectes des trois régions ( gascon, languedocien, limousin). « D'òc show », le talk-show présenté par Vincent Claverie sera itinérant et prendra en compte cette réalité. Même chose pour le rendez-vous mensuel politique « Cara a Cara » de Clément Pech. Et puis, le siège d'Octele est à Lescar, un Pôle de Ressources et de Production Audiovisuelles est créé en Dordogne, nos investisseurs sont à Toulouse, Bordeaux, Montpellier...Il y en aura forcément pour tous».

    Qu'avez vous prévu pour les enfants ? 

    « On trouvera les grand classiques doublés en occitan par Conta'm: Patate, Corneille et Bernie et pour Noël, Gruffalo. Ce sont également des supports pédagogiques intéressants pour les classes d'occitan ». Y aura-t-il des synergies avec Brezhoweb ? « Au delà du partage d'expériences, il est certain que nous allons pouvoir mutualiser la partie administrative. Par ailleurs, nous représenterons une force significative pour l'achat ou la vente de programmes, la coproduction ou la distribution, sachant que nous bénéficions d'un conventionnement CSA ».

    Comment allez-vous mesurer votre succès ? 

    « Il faut deux ans pour installer un tel concept , difficile de donner un chiffre, sachez que Brezhoweb dépasse les 30000 visiteurs uniques par an ( qui bien sûr reviennent plusieurs fois!), or le potentiel occitan est bien plus important. Nous espérons surtout que cette initiative va contribuer à constituer un vivier de créateurs et de techniciens de l'audiovisuel en occitan, qui seront formés et trouveront du travail sur leurs territoires».

    Début des programmes vendredi 20 décembre à 18h30 par des films d'animation jeunesse. A voir sur votre écran préféré depuis www.octele.com .

    Denis Gilabert

    lire également et réagir à l'article sur sudouest.fr

    La Dordogne, pilier de la nouvelle télé 100% occitan

    et les réactions de David Grosclaude, Laurent Labadie et Jean Ganiayre .

    et si vous voulez voir Brezhoweb

     

  • Octele: "Une source d'activité pour les occitanophones" par Jean Ganiayre

    SDC15846.JPGJean Ganiayre, écrivain et Conseiller Général Délégué à la Langue et à la Culture Occitanes  explique les raisons qui ont conduit le département de la Dordogne à investir dans le lancement de Octele et la création d'un pole de ressources et de production confié à Laurent Labadie.

    « Notre département qui possède bon nombre de locuteurs et de créateurs en occitan se devait de soutenir cette initiative inter-régionale qui est un moyen puissant de diffusion de la langue et de la culture occitanes. Le projet constituera une source d'activité certaine et contribuera à donner du travail à des occitanophones naturels ou issus de nos écoles, collèges et lycées;  ceux-ci devront aussi être formés aux métiers de l'audiovisuel. C'est pourquoi nous soutiendrons également le Pôle de Ressources et de Production animé par Laurent Labadie , ce qui confirme bien que la Dordogne est en pointe sur ces sujets».

    Propos collectés par Denis Gilabert.

  • Quand la collecte occitane inspire un scénariste de BD

    SDC15649.JPGNicolas Lux photographe professionnel célèbre pour ses «Carnets de voyage » et directeur de la compagnie de théâtre « Lazzi-Zanni » vient de sortir avec le dessinateur Gérard Wissang ( Mr Puzzle) une bande dessinée intitulée « C'était mieux après » . Le scénario de Nicolas Lux puise largement son inspiration dans la collecte de la mémoire occitane qu'il a suivi avec l'Agence Culturelle et pour laquelle il a réalisé de très beaux tirages noir et blanc régulièrement exposés. 

    « Cette expérience qui a duré un an m'a permis de découvrir les derniers témoins d'une civilisation où les hommes vivaient en harmonie avec le monde qui les entoure. J'ai ensuite revu deux personnes, Alida Monet d'Escambey de Cercles et Albert Soulier de Coutures toutes les trois semaines pendant un an pour échanger plus en profondeur sur la vie qui était la leur dans leur jeunesse. Bien sûr, on ne peut pas se contenter de dire que « c'était mieux avant » mais j'ai découvert que dans la culture occitane qui imprègne ce pays, il y a des leçons à tirer pour notre époque : le vivre ensemble, le rapport à la nature, la façon de consommer par exemple. C'est ce qui m'a inspiré le scénario de la bande dessinée qui prend comme point de départ : que se passerait-il si toutes les machines électriques et électroniques tombaient en panne? L'action se déroule en Périgord , dans un futur assez proche, nos deux héros quittent leur ville chaotique et entament un voyage initiatique en campagne et dans le passé à la recherche de repères et de solutions à leurs problèmes. Ils vont y croiser Alida et Albert et bien d'autres personnages auxquels nous faisons des clins d'oeil en référence à la culture occitane . C'est une sorte « d'anticipation rurale » au cours de laquelle les héros vont devoir apprendre à chercher, faire fonctionner leur esprit critique, faire preuve d'écoute, de respect de l'autre, sans pour autant avoir un côté moralisateur».

    Nicolas Lux faisait récemment une intervention devant des élèves du cours d'occitan de Sandrine Salles au Lycée Arnaut Daniel de Ribérac.

    L'ouvrage de 96 pages édité par ARKA est en vente pour 16€ dans les librairies et également sur www.cetaitmieuxapres.fr . Voir également le site www.nicolaslux.com

    Denis Gilabert.