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Noms de lùocs - Page 31

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Pierre( 2e partie)

    Après Jacques, nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Pierre.

    Diminutif en –et (en occitan Peiret

    Le Pech de Peyret à Sarlat (Pet del Peyret en 1832) doit être « la colline du nom de personne Peiret » ; et double diminutif avec –on : Peyretou, à Agonac (Peyritou), aujourd’hui Paritou : « le nom de personne Pariton est une forme évolutive de Peiriton, hypocoristique de Peir (Pierre), et probable surnom d’un ancien occupant des lieux. L’évolution de Peir- en Par-, qui ne semble pas ici très ancienne, n’est pas rare en occitan local » (Jean-Louis Lévêque) ; Peyretou à Eymet, à Sanillac (aujourd’hui Le Peyret), Peyretoux à Tocane-Saint-Apre et à Grignols (aussi Peyetou, Peyratou), Le Peyretoux à Sigoulès et un affectueux et unique La Peyretoune à Lanquais (en occitan la Peiretona), aujourd’hui disparu. Peut-être À Peyretau à Gout-Rossignol.

    Diminutif en –aud (en occitan Peiraud) : Peyraud à Eymet et au Lardin-Saint-Lazare (formes anciennes Peyrals en 1411, Castrum de Peyralibus en 1486, Peyraulx au xvie siècle), Empeyraud à Chancelade (Empeyraux) (avec la préposition locative en, qui a le sens de « chez »), Les Peyrauds à Beleymas.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Pierre( 1ère partie)

    Après Jacques, nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes au prénom de Pierre.

    Nous poursuivons avec le nom de baptême Pierre qui, jusqu’au XIIe siècle fut plus courant que Jean. Ici, nous nous heurtons à une difficulté : l’homonymie, tant dans les formes occitanes francisées que françaises, entre Peyre prénom et Peyre nom d’origine, entre Pierre prénom, et Pierre, issu de nom de lieu (la pierre, le rocher). Mais cette difficulté peut être levée avec l’ensemble des dérivés diminutifs et affectifs en langue occitane. « Un écheveau est à démêler, qui est en réalité dialectalement phonétique. » (Yves Lavalade). 

    On trouve Peyre à Fougueyrolles. Pierregouneix à Nailhac est intéressant par sa forme ancienne Peyre-Gonaud, constituée de deux noms de famille : Peyre qui sera francisé plus tard en Pierre et Gonaud, nom germanique dérivé de Huc.

    Avec suffixes diminutifs :

    en –èl (en occitan Peirèl) : Perrel à Saint-Marcel-du-Périgord.

    en –et (en occitan Peiret) dans Peyret à Tursac, Le Peyret à Mazeyrolles, à Mescoules (mais ici la forme ancienne Le Peyrat, nous oriente plutôt vers l’occitan peirat qui désigne un lieu pierreux). Par contre Le Peyret à Notre-Dame-de-Sanilhac et son diminutif Peyretou semble bien un hypocoristique, pareil comme Le Peyret à Saint-Paul-la-Roche et à Villefranche-du-Périgord.(à suivre)

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( suite et fin)

    Fin de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Jaumart à Neuvic, Joumard à Saint-Laurent-des-Bâtons (qui doit être une déformation de Jaumard), Les Jaumards à Limeuil (Les Jaumars), avec suffixe augmentatif -ard: peut-être « le grand Jacques » ; Jaumarie et Clauds de Jaumarie à Saint-Germain-du-Salembre (La Jaumaria en 1298), La Jaumarie à Cubjac, à Issac (La Jaumaria en 1480), à Saint-Géraud-de-Corps (La Jaumaria), à Vergt, à Celles (La Jaumaria en 1319, Joumarias en 1639), aujourd’hui Joumarias.  

    Chez Jaumelet à La Gonterie-Boulouneix, avec deux suffixes –el et -et.

    Une belle cacographie relevée par Peter Nollet, détectée grâce à la prononciation occitane : À la Chaumate à Groléjac (1837), en occitan Las Jaumòtas : « du nom de personne Jaumot, Jaumaud, Jaumeau. Au féminin pluriel pour désigner ses terres. »

    L’origine du nom de la commune de La Jemaye dans la Double, dont une des formes anciennes est La Jaumarie, vers 1500, pourrait nous diriger aussi vers le nom de personne Jaumard, dérivé de Jaume, ce qui implique la chute ancienne du –d dans cette finale d’origine germanique : en occitan La Jamàia. On trouve dans la même commune les diminutifs La Jamayote (un ruisseau) et Les Jamayotes. Autre toponyme Jamaye à Saint-Pardoux-la-Rivière. Mais une autre explication est possible, proposée par Yves Lavalade : « ce nom de lieu reste obscur. Il se rattache peut-être à la base patronymique germanique Gamo (qui donne Gamey, entre autres). Ou plutôt au gentilice latin Gemellus, avec suffixe. »