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Noms de lùocs - Page 28

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Nicolas

    Troisième volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Nicolas ( Nicolau en occitan).

    Dans nos régions, il est possible de considérer comme hypocoristique les toponymes suivants : Coulaux à Saint-Michel-de-Villadeix (aujourd’hui Les Coulauds) ; Les Coulaux, à Montpeyroux et à Saint-Martin-de-Gurson (aujourd’hui Les Coulauds) ; Coulaud à Boulazac, à Montagrier, à Saint-Antoine-de-Breuilh, à Sainte-Nathalène, à Domme ; Les Coulauds à Molières. La Coulaude à Cercles est peut-être une féminisation, comme Les Coulaudes à Monplaisant et à Saint-Aulaye, à moins qu’il ne s’agisse des terres de la famille Coulaud, ce qui est bien le cas de La Coulauderie à Marcillac-Saint-Quentin, aujourd’hui disparu, relevé par Peter Nollet. 

    Nous trouvons également, avec substitution de finale, les diminutifs Colins à Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières, Chez Colinet à Coutures et un tendre Les Colinettes à Cunèges. Avec la forme phonétique Coly à Bergerac, au Pizou, à Ménesplet, à Saint-Laurent-des-Vignes, à Sourzac, peut-être Les Colys à Château l’Évêque, mais il est bien entendu que lorsque nous nous approcherons de Saint-Amand-de-Coly et se ses environs, l’hydronyme Le Coly aura une tout autre signification, qu’il faudra aller rechercher chez les indo-européens. 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Nicolas

    Premier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Nicolas ( Nicolau en occitan).

    À la fin du Moyen-Âge, la légende de saint Nicolas, évêque de Myre, au sud-ouest de l’actuelle Turquie, au 4ème siècle après J.-C, était tellement répandue que le nom de baptême Nicolas rivalisait avec celui de Jean.

    On le trouve dans notre toponymie, en français : Nicolas à Saint-Saud-Lacoussière et en occitan: les Nicoulauds (prononcé / ley nicoulaou/) à Lanquais en 1755.

    Et bien entendu, sous forme de nombreux hypocoristiques (formes affectives), dans Mascolet à Saint-Crépin-et-Carlucet où l’on reconnaît l’occitan mas qui désigne « une métairie, une ferme » et Colet, diminutif avec aphérèse de Nicolet, lui-même diminutif de Nicolau (Nicolas). Le prénom Colette en est issu. 

    Nous relevons de nombreux prénoms Nicolau dans les registres du Moyen-Âge. Mais aussi, avec un autre diminutif de Nicolau, Nicoló (prononcer /nicoulou/), comme Nicoló Faure, habitant de Bergerac, en 1379, encore présent aujourd’hui à Saint-Astier sous la forme Le Nicoulou. Peut-être Nicouraud à Montpeyroux.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Pierre( suite et fin)

    Dernier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Pierre.

    Les registres consulaires contiennent d’innombrables prénoms Pey et Peyre, produit phonétique de Peir, évolution de Petru(s), conservés aujourd’hui dans Chez Pey à Augignac, à Saint-Vincent-Jalmoutiers et à Terrasson-Lavilledieu, ainsi que d’aussi innombrables hypocoristiques. Nous en avons relevé quelques-uns : peut-être Petruc « pillard de Clérans », à Bergerac, cité dans Le Livre de Vie, Perret Benech et lo Molinièr de Perret, de nombreux Perrí (Perrin) et le diminutif Perrinet de Vilaubert, tailleur, à Périgueux, Perrinet de Maestre Arnaut Cluzèl et Perrinet lo juponièr (fabricant de jupes), à Bergerac, et son féminin avec lo massip (le valet) de Perrina, à Bergerac. Jean Roux a relevé les nombreux Perricaut / Perriquaut / Pericaut / Perriquaus / Perricautz, à Périgueux, dont un Bertran Baricaut « peut-être surnom facétieux,  formé sur barrica, en jouant sur les sonorités proches ». 

    Joan-Claudi Dugros