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"Patois ou occitan", chronique de Jean-Claude Dugros

Le patois est une langue illégitime, un dialecte inférieur. Il n'a pas de grammaire, il ne peut pas tout dire – donc ce n’est pas une langue de culture –, c'est un parler bâtard, un mélange d’autres parlers ou dégénéré du français. C'est donc un parler soumis linguistiquement, politiquement, culturellement, socialement et économiquement. Il reste un parler qui n’a pas de niveau de langue.

Pour les linguistes, les patois sont appelés à mourir : pour des raisons mécaniques, naturelles, pratiques, sans jamais considérer que la situation est le fruit d’une hégémonie politique et sociale. Considérés comme subversifs, ils doivent disparaître puisque ce sont des patois. Ces conceptions se retrouvent encore aujourd’hui dans les discours de certains académiciens.

L'occitan ou langue d'oc fait partie de la famille des langues romanes, il est étudié par les linguistes. Il a un statut de langue « autonome » qui lui confère un système de mesure que le patois ne peut pas avoir.

« Dans notre midi, de Périgueux à Nice, nous n’avons pas de « patois », mais une noble langue maternelle, non pas sœur bâtarde ni abâtardie, mais sœur aînée de la langue française, rameau d’or détaché comme elle et avant elle du maître arbre latin. » (Majoral René Lavaud, 1913).

Appeler « patois » la langue des troubadours, dont les plus célèbres, faut-il le redire, étaient Périgourdins, est une insulte à leur mémoire. La langue du Prix Nobel de littérature Frédéric Mistral, n'était pas un patois.

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