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Rubrica en Oc - Page 468

  • Philippe Mousnier, luthier de vielle

    L'artisan Philippe Mousnier, originaire de Piégut-Pluviers parle en occitan de sa passion pour la vielle qu'il fabrique ou rénove à partir de bois locaux: noyer, charme, buis et surtout érable.

    Formé par le joueur et luthier Gaston Rivière, Philippe Mousnier nous révèle sa fascination pour cet instrument. De l'organistrum des églises qui se jouait à deux, à la vielle des troubadours au Moyen-âge, en passant par la musique de la Renaissance, la musique classique et la musique populaire, il nous en montre toute la richesse et la modernité en jouant notamment de la vielle électrique.

    Cò-ditz lo Felip : « çò que me plai dins queu mestier es de far lo ligam entre tot çò que aime dins la vita: lo trabalh dau bois, artisanau, la creacion, la concepcion e la musica. Tanben, la viena qu'es un instrument moderne e de modernitat ».

    Un petit film réalisé par Catherine et Alain Dogneton de la Tireta Duberta, membre de l'UOCC , a découvrir sur : https://vimeo.com/285088412

  • Petit conte à l'intention de ceux qui méprisent "les patois", par Michel Feltin-Palas

    Important: cet article avait été imputé par erreur à Yves Lavalade. C'est Michel Feltin-Palas qui en est l'auteur.

    Il anime une lettre d'information de l'Express, gratuite, intitulée "Sur le bout des langues", consacrée au français et aux langues dites régionales. En voici le lien:  https://bit.ly/2GiiXXH

    Rendons donc à César ce qui appartient à César ...Désolé pour cette erreur.

    °°

     

    Certains amoureux sincères du français ne partagent pas mon attachement pour les autres langues de France. Ce petit conte leur est destiné. (1)

    Imaginez…

    Imaginez. Nous sommes en 2219 et l’Union européenne a beaucoup progressé. Elle est devenue un Etat unifié doté d’une langue commune : l’anglais.

    Imaginez. Désormais, seule la langue de Shakespeare a droit de cité à l’école, à l’université, dans les administrations comme dans les entreprises.

    Imaginez. Tous les élus, tous les patrons, tous les avocats, tous les journalistes, tous les artistes s’expriment en anglais.

    Imaginez. A l’école, au collège, au lycée, à l’université, on n’enseigne plus à nos chères têtes blondes Molière et Balzac, mais Dickens et Kipling. En histoire, on ne leur parle plus de Louis XIV et de Napoléon, mais d’Henri VIII et de Cromwell.

    Imaginez. Dans les cours de récréation, les enfants surpris à utiliser le français sont punis. Les instituteurs expliquent à leurs parents qu’à la maison, il est temps de parler anglais et non plus « patois » : il y va de la réussite de leur progéniture.

    Imaginez. L’abbé Gregor qui, en 2119, a écrit un rapport sur « la Nécessité et les Moyens d’anéantir les Patois et d’universaliser l’Usage de la Langue anglaise » vient de faire son entrée au Panthéon des grands hommes européens. A cette occasion, il a été qualifié d’« éveilleur de l’avenir » par le ministre de la Culture de l’Union.

    Imaginez. L’article 2 de la Constitution européenne est ainsi rédigé : « la langue de l’Union est l’anglais ». Et les plus hautes instances veillent avec un soin jaloux à bannir les autres langues du Vieux Continent. Leur usage, selon elles, porterait « atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République européenne, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple européen ».

    Imaginez. Le nouveau président de l’Assemblée régionale française, qui a osé prononcer son discours d’investiture en français, a été tancé depuis Bruxelles par le Premier ministre européen. « Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées : il n’y a qu’une seule langue dans l’Union, c’est l’anglais. »

    Imaginez. Ceux qui continuent à défendre le français ne sont pas seulement moqués par les « modernes » et les intellectuels les plus en vue. Ils sont de surcroît accusés de « communautarisme » par les politiques autoproclamés « républicains ». Ceux-là ne cessent de leur asséner une vérité de droit divin : seul l’anglais est une vraie langue ; seule la littérature anglaise est digne d’intérêt ; seul l’anglais donne accès à « l’universel ».

    Imaginez. Au fil des générations, la plupart des Français, de guerre lasse, ont cessé de transmettre la langue française à leurs enfants. Celle-ci n’est plus parlée que par quelques anciens et une poignée de militants. Selon tous les experts, elle aura disparu d’ici à quelques décennies.

    Imaginez… Et peut-être comprendrez-vous mieux le sentiment d’injustice qui étreint aujourd’hui ceux qui, malgré des moyens étiques, continuent d’exprimer avec leurs tripes leur attachement au provençal, au corse, à l’alsacien ou au picard. Le même sentiment qu’éprouveraient tous les amoureux du français si notre belle langue nationale subissait leur triste sort.

    Michel Feltin-Palas

    (1) Les références renvoient à des textes ou à des propos utilisés au profit du français et aux dépens des langues dites régionales.

     

  • Appel à projets occitans pour le PNR Périgord-Limousin

    IMG_0396.JPGComme chaque année, le programme « Tambourinaire » du PNR Périgord-Limousin fait appel à des projets qui favorisent la sauvegarde, la transmission et la valorisation de la culture occitane sur son territoire, entre le nord Dordogne et la Haute-Vienne. Après dépôt d'un dossier et sélection par une commission, ceux-ci peuvent alors bénéficier d'un soutien des points de vue technique, financier ou promotionnel sur le "calendrier des animations" édité à 11 000 exemplaires et diffusé sur l'ensemble du territoire. Stéphanie Pouplier, chargée d'action culturelle, nous en parle.

    SO : Quels types d'initiatives soutenez-vous ?

    SP : Nous souhaitons accompagner des projets reposant sur de la collecte ou du partage de mémoire, des projets autour de la culture du pays, son histoire, sa langue… de toutes disciplines, spectacles vivants, conférences, expositions, ou toutes autres actions de collectes valorisées par une restitution-animation.


    Quels sont les critères pour pouvoir répondre à l'appel à projet ?

    La proposition doit faire l’objet d’une restitution au public entre mars et décembre 2019. Cette restitution doit être ouverte au grand public et de préférence l’accès doit en être gratuit . Elle devra se tenir sur les 74 communes du territoire du Parc ou de ses « villes-portes » (Aixe-sur-Vienne, Brantôme, Nexon, Saint-Junien, Saint-Yrieix-la Perche et Thiviers). La culture occitane doit être au cœur du projet soumis.


    Qui peut répondre à cet appel à projets ?

    Des associations, des collectivités, des particuliers s'appuyant sur une association comme l'Union Occitane Camille Chabaneau de Nontron. Les porteurs de projets devront notamment bénéficier de ressources financières complémentaires suffisantes à la mise en œuvre du projet et être en capacité d’émettre une facture (avec N° de siret).


    Comment peut-on déposer un dossier ?

    En complétant le formulaire sur le site du PNR (http://www.pnr-perigord-limousin.fr/Actualites/Culture-occitane-Appel-a-projet-2019 ou sur le formulaire papier disponible auprès du Parc avant jeudi 10 janvier 2019. Toute demande ne répondant pas aux modalités de dépôt sera écartée. Il peut y être joint un dossier de présentation supplémentaire par mail à s.pouplier@pnrpl.com. Contact téléphonique au 0553553600.

    Denis Gilabert

    Photo: Stéphanie Pouplier ( à droite) est chargée de traiter les appels à projets du programme Tambourinaire du PNR Périgord-Limousin