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Noms de lùocs - Page 47

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Suite de la série proposée par Jean-Claude Dugros sur les noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres : Gavach

    Le surnom « gavach » a désigné les immigrants venus des Charentes ou du Poitou. Il est donné à une personne rustre, aux mœurs rudes. Mais les origines de ce mot restent mystérieuses. On le retrouve dans les toponymes Gabat à Domme, Au Gabatou à Saint-Laurent-des-Hommes, Gava au Fleix, Gavachoux à Saint-Georges-de-Montclard (Guavachoux en 1738), Les Gavachoux au Buisson, à Sainte-Radegonde, diminutifs en -on, Les Gavachs au Buisson.

    L'infirmité d'un ancêtre est présente dans les noms de lieux La Garelie à Augignac, à Bertric (Mayn. de la Garelia en 1462), à Coulounieix-Chamiers, à Milhac-de-Nontron, qui sont « le domaine, la propriété du nom de personne Garel, Garrel, de l'occitan garrel (boiteux ; qui a un pied bot). Pareil comme La Gareille à Liorac-sur-Louyre et à Siorac-en-Périgord, qui représente la prononciation occitane, avec remontée de l'accent tonique. Et aussi Garelias à La Gonterie-Boulouneix.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Suite de la série proposée par Jean-Claude Dugros sur les noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres

    L'occitan buòu, buòu désigne le bœuf (du latin bovis). On le trouve dans Pech de Biaud à Saint-Martial-de-Nabirat, composé de l'occitan puèch (hauteur, colline) et du nom de personne Biau est attesté en Périgord, c'est le surnom « fort comme un boeuf ». Peter Nollet qui a relevé ce toponyme, a également relevé Bordevie à Domme (formes anciennes Borie de Buau en 1477, Boria de Bio en 1501, Bordebiou en 1686), où l'on retrouve notre nom de personne. 

    Le Thau à Saint-Laurent-la-Vallée et à Villamblard (forme ancienne Le Tau), est peut-être à rapprocher du nom de personne Taur (présent au 18e siècle) (P. Nollet).

    La Taurélie à Eyliac (forme ancienne La Torrelie) est le domaine du nom de personne Taurel, présent en Dordogne, diminutif de l'occitan taureu / taurel surnom qui évoque la force du taureau (occitan taur, taureau). Un Helias de Taurel, consul de la ville de Périgueux est présent dans Le Livre Noir de Périgueux (Jean Roux).

    Le Tauriac à Saint-Germain-du-Salembre, et Thauriac à Villetoureix, de Taurius, sur taurus (cognomen : taureau).

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Suite de la série proposée par Jean-Claude Dugros sur les noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». 

    Los chafres : Jovent, Pijasson

    Le toponyme Jouvent à Saint-Jean-de-Côle (formes anciennes Joven, Jauvens, Capella Sancti Leonardi de Jauvenc en 1192), doit représenter le substantif jovent (du latin juventus, jeunesse) qui désigne en occitan, le jeune homme ou le célibataire.

    Le latin juvenis (jeune) donne l'occitan jòune présent dans les cinq La Juvénie de Dordogne : Abjat-sur-Bandiat, Creyssensac, Douville (La Jouvenie en 1666), Payzac, Saint-Paul-de-Serre, Jaure (formes anciennes : Las Jauvenias, Les Jouvegnas en 1640)

    On trouve le nom de personne Joube (attesté en Dordogne), dans La Joubenie, à Saint-Pompon.

    Avec diminutif ou dérivé qualitatif -al : Jovenal, à Saint-Amand-de-Vergt (Nemus vocatum Jovenal, en 1510)

    Chez Pigeassou à Chancelade : le nom de personne vient de l'occitan pija (tache, sur la peau), ici avec diminutif -on, pijasson, c'est « le petit qui a des taches de rousseur ». Le nom est bien attesté en Périgord.

    Et La Pigeassonnie à Antonne-et-Trigonant), avec le suffixe d'appartenance -iá, est son domaine, sa propriété.