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Noms de familha e pitits noms - Page 73

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    L’occitan talhada, prononcer /taillado/, dérivé du verbe talhar (tailler, couper), évoque un taillis, c’est-à-dire la partie d’un bois que l’on coupe périodiquement. On le trouve dans les toponymes La Taillade à Molières, au Coux (Mansus de la Talhada en 1463), Lataillade à Beaumont, Les Taillades à Calviac, Ladornac, Marquay, Marsalès, Montpazier, Lastaillade à Bouzic, qui a conservé l’article occitan. Tailladet à Sainte-Croix est un diminutif.

    Le dérivé talhadís désigne un taillis, un bois en coupe réglée. On le trouve dans Au Tailladis à Castelnau, Bergerac, Montpon-Ménestérol, Marcillac-Saint-Quentin, Brantôme. Le mot peut désigner un nom de personne.

    Joan-Claudi Dugros

     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    L’occitan soc, prononcer /chou/ a divers sens : souche, billot, sabot, tronc à recevoir les aumônes ou les péages, droit d’octroi sur le vin…

    On le trouve dans de nombreux lieux-dits : Le Sout à Salles-de-Belvès (forme ancienne Masus del Sot en 1462, Moulin del Souq en 1723), La Soucherie à Milhac de Nontron, qui est la propriété du sochier, le sabotier.

    Et aussi, au Moyen-Age, dans les noms de personnes, sous les formes Soc, Socs, Socx, Sox, Sotz, la confusion –c et –c finals étant très ancienne.

    Joan-Claudi Dugros

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    L’occitan solier, prononcer /soulié/ (du latin médiéval solarium, « terrain élevé, exposé au soleil »), a le sens premier de « terrasse, balcon exposé au soleil », le sens dérivé le plus fréquent, particulièrement en Périgord est celui de « maison à niveau d’habitation surélévé (au-dessus de cave, cellier…) ».

    On le trouve dans les nombreux Au Soulier, Le Soulier et dans le nom de personne Dussolier. Le toponyme dérivé Le Soleil est aussi très présent en toponymie. Le nom de personne Solier est attesté au Moyen Âge : Itier del Solier, Giraut Solier, Guilhó del Solier (Livre Noir de Périgueux). Citons ces deux vers (146-147) de la Nòva del papagai, du xiie siècle : « metrai fòc a la tor e al solier per vòstr’amor » (je mettrai le feu à la tour et à l’étage par amour pour vous).

    Joan-Claudi Dugros