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Noms de familha e pitits noms - Page 26

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Raymond

    Second volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Raymond .

    Le diminutif Ramonet est présent à Campagnac-les-Quercy et à Grand-Brassac, Le Ramonet à Saint-Maime-de-Péreyrol et Les Ramonets à Castelnaud-la-Chapelle (la forme ancienne Ramounet de 1750 correspond à la prononciation occitane), à Mensignac (Ramouneix) et à Nailhac (le pluriel désigne l’ensemble des biens de Ramon, peut-être de son fils Ramonet). La Ramonette à Villamblard, est sans doute une féminisation.

    À noter que l’occitan ramonet (prononcer /ramouné/) désigne un maître-valet dans une exploitation viticole, à Béziers et dans l’Aude.

    Le nom existait dèja au Moyen-Âge : Ramonet « pillard de Couze », est cité dans Le Libre de Vie, à Bergerac (14e siècle).

    Peter Nollet a relevé sur l’état de section de Saint-Laurent-la-Vallée, un toponyme en occitan Au Valat de Ramounissou (valat désignant ici une petite combe). Il nous précise : « Ramounissou (en occitan Ramonisson) doit être un hypocoristique du nom de personne Ramon. »

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Raymond

    Premier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Raymond .

    Ramon / Ramond est la forme occitane du patronyme germanique *ragin « avis, conseil » + *mund « protection », qui donne Raymond en français, prénom et nom de famille.

    On le trouve ainsi francisé dans de nombreux lieux-dits La Raymondie (le domaine, les biens du nom de personne Raymond), à Baneuil (forme ancienne La Raymondia), à Campsegret en 1790, à Clérans (Mansus voc. la Raymundia en 1160), à Combeyranche (Mayn. de la Raymondie en 1560), à Cornille (Maynam. de la Raymondie en 1460), à Grignols (Domus dicta Raymondencha in castro de Granholio en 1318 et 1462), à Issac (Lo mayne de la Raymondia en 1480), à Montignac, à Nadaillac, à Saint-Astier (Mayn. de la Reymondia en 1495), à Saint-Capraise de Lalinde (Boria voc. lo Chay de la Reymundia), à Saint-Martial-d’Albarède, à Tocane (La Raymondia en 1316, La Raymondye en 1478), à Vallereuil (Maynam. de la Raymondia en 1333) et aussi Les Raymondies à Rampieux. Et occitanisé dans Las Rémondias à Nailhac.

    La graphie Reymond note la fermeture de -ai prétonique. On la retrouve dans  Le Reymondeau à Saint-Martial-d’Artenset, avec un suffixe diminutif et dans Reymonden à Chancelade (Stagnum Raimondenc). Ici, il s'agit de l'adjectif occitan raimondenc (qui se rapporte à Raimond). Le lieu est célèbre pour son gisement magdalénien et pour la découverte de «  l’homme de Chancelade » en 1888. 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Nicolas

    Dernier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Nicolas ( Nicolau en occitan).

    Les noms de personnes relevés au Moyen-Âge relèvent bien de notre saint évêque : et notamment le dénommé Ardit Colí, appelé parfois Colinet, dont le métier était tondedor (prononcer /toundédou/), « tondeur de drap », habitant de Bergerac en 1381 et qui a eu le malheur de se faire voler « sas fòrças » (/sey forsso/), « cisailles servant à la tonte des moutons » pendant la Guerre de Cent Ans, par des hommes de main du parti anglais.

    Pour Le Nicot à Ribagnac et La Nicote à Auriac-du-Périgord (féminisation ou nom de la propriété) et peut-être Chez Nicou à Bouteilles-Saint-Sébastien, Nicot peut être un dérivé, diminutif ou plutôt un hypocoristique de Nicaud, qui vient de Nicolau, mais peut aussi avoir une origine germanique.

    Nicodeme, qui a une autre origine peut aussi donner l’hypocoristique Nicot, surnom au sens dérivé de naïf, niais.