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Noms de familha e pitits noms - Page 21

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Guillaume

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Guillaume, Guilhem.

    Guilhem est un composé germanique will- « volonté » et -helm « heaume » qui a donné les noms de familles Guillaume et Guilhem. Il ne faut pas chercher de sens à ce nom composé : ceux qui le donnaient ne comprenaient pas la langue (francique, wisigothique) et empruntaient des éléments au hasard, ou parfois en rapport avec le nom des parents. Hommes et femmes portent un seul nom individuel. 

    Nous trouvons en composé les lieux-dits La Borie-Guillaume à Nabirat et Au Roc de Guillaume à Saint-Laurent-la-Vallée, faciles à expliquer (borie est une francisation de l'occitan bòria qui désigne une ferme, un domaine agricole).

    Dérivés diminutifs :

    en -on : Guillaumont à Daglan ;

    en -et : Guillamet à Mazeyrolles. La Guillaumette à La Boissière d’Ans (La Guillomète) et Les Guillaumettes à Pontours, peuvent désigner la propriété d’un Guillaume ou un matronyme (madame Guillaume) ;

    en -in : Mas de  Guillemy à Nabirat (sur Guillem), c'est le nom de personne Guilhemin ;

    en -ot : Guillaumot à Beaumont-du-Périgord (forme ancienne Guilleumot), Guillaumot à Saint-Julien-de-Lampon, peut-être Guille-Motte, à Coulounieix (Guillemot ?) ;

    en -ard : Guillemar à Marsac-sur-l’Isle : c'est le nom de personne Guillaumard, qui a son maximum de porteurs en Dordogne.

    en -enc : présent dans Font-Guillaumenche à la Mongie-Montastruc (Iter de la Olaria versus fontem Guillaumencha en 1450, Fons Guiljaumencha en 1465).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Robert

    Fin de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Robert.

    Les racines germaniques HROD- (gloire, louange) et LAND- (pays) ont créé le nom de personne Roland qui est présent comme toponyme à Montaut. On trouve le collectif La Rolandie à Église-Neuve-d'Issac (La Rolandia en 1479, à Excideuil, à Limeuil (forme ancienne Les Roulandiers, La Rolandie), à Sainte-Marie-de-Chignac (La Roulandie). 

    Il existe d’autres racines : HARD- (dur, fort) qui, en composition avec HROD-, donne le nom de personne Rouard ; RIC- (puissant), qui donne Rodric, Rodrigue et STEIN- (pierre), qui donne Roustan, Rostang, Rostain, Rostaing, Roustain, Roustaing. Si certains de ces noms de personnes sont présents en Périgord et dans les départements voisins, nous n’avons trouvé aucune trace dans notre toponymie (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas !)

    Les noms de personnes d’origine germanique sont très nombreux dans l’anthroponymie (et donc dans la toponymie) : c’est le « socle » de l’onomastique française, la couche ancienne ayant laissé peu de noms de personnes.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Robert

    Suite de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Robert.

    L’hypocoristique Rouget est présent dans Le Rouget à Bosset, à Carsac, à Saint-Pierre-d'Eyraud, à Valeuil. Notons un composé Font-Rouget à Bars. La Rougette à Lanquais est peut-être une féminisation ou un collectif, comme La Rougie au Buisson-de-Cadouin, à Capdrot et à Cause-de-Clérans. Mais Rouget peut aussi venir de « roge » (couleur de la terre, teint d’une personne…).

    C’est la même chose pour Rougier, présent avec Le Rougier à Pomport, à Saint-Astier, à Saint-Martial-de-Nabirat (forme ancienne au Rouchier), relevé par Peter Nollet qui attire notre attention avec une possible confusion: « probablement un dérivé de roge (rouge), pour désigner une terre rouge. Par ailleurs, on peut penser au nom propre Rogièr (Rougier, Roger). », Le Rougier à Saint-Sauveur-Lalande (Le Rousier). Les composés habituels : Le Marougier à Simeyrols (peut-être « le mas » de la famille Rougier ?), Croix de Rougier à Busserolles, Puy-Rougier à Grun-Bordas.

    La Rogièra à Castelnau-Fayrac, dans un excellent occitan (prononcer /la rougièro/) est peut-être un « dérivé du nom de personne Rogièr (Roger, Rougier). Peut aussi désigner une terre rougeâtre » suggère Peter Nollet qui a aussi relevé Les Rougières à Cénac-et-Saint-Julien, qui sont sans doute «  les terres de Rogièr (Roger, Rougier). Estienne Rougier y est signalé en 1483. » ).

    Yves Lavalade pense que Rougearias à Augignac, sont « le bien de Rogier (Roger) ».