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Joan-Claudi Dugros - Page 39

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 4e partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Bois de James à Nabirat (forme ancienne Bois de Jamme) ; Fontjamme à Pressignac-Vicq, dont la forme ancienne Font-James est plus lisible. Noter les féminisations dans Bois de Jamette à Saint-Aulaye et Le Moulin de la Jamme à Proissans (du Moulin de la Geamme en 1673, Moulin de la Jame en 1762-1783, Moulin de Jamme, au Moulin de Jammé en 1832).

    Pour Croix de Saint-James à Domme, il s’agit ici, d’après Peter Nollet, du « nom occitan de saint Jacques le Majeur, apôtre de l’Espagne, décapité à Jérusalem (voir citation de l’abbé Brugière). »

    On trouve le diminutif dans Puy de Jamet à Saint-Médard-de-Mussidan, Les Jamets à Antonne-et-Trigonant, Le Jeammet à Saint-Étienne-de-Puycorbier et la féminisation Jamette à Saint-Aulaye, Les Jammey à Fossemagne. Autre diminutif Jammot à Villefranche-du-Périgord ; Chez-Jammot à Bussière-Badil, Le Jamot à La Roche-Chalais et Les Jeammots à Sainte-Sabine-Born. Et aussi Jamaud à Biras (Jameau)

    Étang de Jamy à Saint-Laurent-des-Hommes et Mont-Jamy, à Cantillac, avec le diminutif –in (occitan Jamin) ; Au Jamouty à Bayac semble constitué d’un double suffixe –ot et –in (occitan Jamotin).

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 3e partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    C’est la forme Jacobus, évoluée en bas-latin en Jacomus, qui a donné Jacme, Jaume, Jame, que l’on aura en occitan, en catalan, en anglais… Le poète gascon Francis Jammes est né à Tournay (Hautes-Pyrénes) en 1868. La forme occitane est déjà présente au Moyen-Âge dans Le Livre de Vie à Bergerac : Jacme Guarnièr,  Jacme de Belcayre, pour les hommes, mais nous notons la présence des femmes, émancipées à cette époque et bénéficiant d’une position importante au sein de la société : La Jacmeta et la dòna Jacma, sont inscrites au livre de la taille (impôt). Ils habitent tous Bergerac. Jacme / Jacmet de la Gota, est de Périgueux.

    Le toponyme appelé aujourd’hui Jacoumard, à Domme, a connu de nombreuses hésitations graphiques : Jocoumar (1686), Jaquenar, Jacoumarc (sur les cartes anciennes), Jacounard (cadastre moderne), Jaquemar (Gourgues) et le toponyme Jacquemarde à Castelnaud-Fayrac, tous deux relevés par Peter Nollet, viennent du nom de personne Jacomard (Jacquemard, 18e siècle). Le féminin doit être compris comme « la terre de Jacquemard ». 

    Voilà un exemple type d’hypocoristique Le Bois-de-Minet à Boisseuilh. Yves Lavalade a relevé les toponymes Moulin-Minet ; Chas Minèt, en Haute-Vienne ; Chez Minet, en Corrèze. « Peut être un surnom ou un dérivé affectif de prénoms tels que Benjamin ou Jacquemin. » 

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 2nda partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    Chez Jacques à Bouzic et à Douville, Étang de Jacques à Saint-Barthélemy-de-Bussière, La Combe de Jacques et Roc de Jacques à Nabirat, Le Moulin de Jacques à Monplaisant, doivent faire allusion au nom du propriétaire, comme Le Jacques à Saint-Vivien et Les Jacques à Fonroque, à Molières, à Saint-André-de-Double : « le domaine de Jacques ». Avec diminutif Le Jacquet à Saint-Vivien, Le Maine Jacquet à Villefranche-de-Lonchat, Les Jacquets à Hautefort. Avec double diminutif Les Jacquetaux à Thénac (forme ancienne Le Jaquetot) (occitan Jaquetòt). Une féminisation Jacquette, à Chenaud. Les Jacquiers à Eyzerac pourrait avoir le sens d’originaire d’un Saint-Jacques ou même d’un pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Bas-Jacot à Saint-Cybranet et à La Chapelle-Péchaud : si le dérivé diminutif Jacot ne pose pas de problème, Peter Nollet qui a relevé le toponyme, pense qu’il faut lire le premier élément mas (ferme, hameau), au lieu de Bas (il n’y a pas de Haut-Jacot).

    Sur le Roc de la Jacoune à Bouzic : toponyme aujourd’hui disparu. Féminisation d’un autre diminutif Jacon, prononcé /Jacou/. 

    Jaconia à Saint-Laurent-des-Bâtons, est peut-être, malgré l’absence d’article, une construction classique occitane : nom de personne Jacon et suffixe d’appartenance –iá, pour désigner le domaine de la famille.