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Noms de lùocs - Page 26

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Raymond

    Premier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Raymond .

    Ramon / Ramond est la forme occitane du patronyme germanique *ragin « avis, conseil » + *mund « protection », qui donne Raymond en français, prénom et nom de famille.

    On le trouve ainsi francisé dans de nombreux lieux-dits La Raymondie (le domaine, les biens du nom de personne Raymond), à Baneuil (forme ancienne La Raymondia), à Campsegret en 1790, à Clérans (Mansus voc. la Raymundia en 1160), à Combeyranche (Mayn. de la Raymondie en 1560), à Cornille (Maynam. de la Raymondie en 1460), à Grignols (Domus dicta Raymondencha in castro de Granholio en 1318 et 1462), à Issac (Lo mayne de la Raymondia en 1480), à Montignac, à Nadaillac, à Saint-Astier (Mayn. de la Reymondia en 1495), à Saint-Capraise de Lalinde (Boria voc. lo Chay de la Reymundia), à Saint-Martial-d’Albarède, à Tocane (La Raymondia en 1316, La Raymondye en 1478), à Vallereuil (Maynam. de la Raymondia en 1333) et aussi Les Raymondies à Rampieux. Et occitanisé dans Las Rémondias à Nailhac.

    La graphie Reymond note la fermeture de -ai prétonique. On la retrouve dans  Le Reymondeau à Saint-Martial-d’Artenset, avec un suffixe diminutif et dans Reymonden à Chancelade (Stagnum Raimondenc). Ici, il s'agit de l'adjectif occitan raimondenc (qui se rapporte à Raimond). Le lieu est célèbre pour son gisement magdalénien et pour la découverte de «  l’homme de Chancelade » en 1888. 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Nicolas

    Dernier volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Nicolas ( Nicolau en occitan).

    Les noms de personnes relevés au Moyen-Âge relèvent bien de notre saint évêque : et notamment le dénommé Ardit Colí, appelé parfois Colinet, dont le métier était tondedor (prononcer /toundédou/), « tondeur de drap », habitant de Bergerac en 1381 et qui a eu le malheur de se faire voler « sas fòrças » (/sey forsso/), « cisailles servant à la tonte des moutons » pendant la Guerre de Cent Ans, par des hommes de main du parti anglais.

    Pour Le Nicot à Ribagnac et La Nicote à Auriac-du-Périgord (féminisation ou nom de la propriété) et peut-être Chez Nicou à Bouteilles-Saint-Sébastien, Nicot peut être un dérivé, diminutif ou plutôt un hypocoristique de Nicaud, qui vient de Nicolau, mais peut aussi avoir une origine germanique.

    Nicodeme, qui a une autre origine peut aussi donner l’hypocoristique Nicot, surnom au sens dérivé de naïf, niais. 

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Nicolas

    Troisième volet de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Nicolas ( Nicolau en occitan).

    Dans nos régions, il est possible de considérer comme hypocoristique les toponymes suivants : Coulaux à Saint-Michel-de-Villadeix (aujourd’hui Les Coulauds) ; Les Coulaux, à Montpeyroux et à Saint-Martin-de-Gurson (aujourd’hui Les Coulauds) ; Coulaud à Boulazac, à Montagrier, à Saint-Antoine-de-Breuilh, à Sainte-Nathalène, à Domme ; Les Coulauds à Molières. La Coulaude à Cercles est peut-être une féminisation, comme Les Coulaudes à Monplaisant et à Saint-Aulaye, à moins qu’il ne s’agisse des terres de la famille Coulaud, ce qui est bien le cas de La Coulauderie à Marcillac-Saint-Quentin, aujourd’hui disparu, relevé par Peter Nollet. 

    Nous trouvons également, avec substitution de finale, les diminutifs Colins à Bonneville-et-Saint-Avit-de-Fumadières, Chez Colinet à Coutures et un tendre Les Colinettes à Cunèges. Avec la forme phonétique Coly à Bergerac, au Pizou, à Ménesplet, à Saint-Laurent-des-Vignes, à Sourzac, peut-être Les Colys à Château l’Évêque, mais il est bien entendu que lorsque nous nous approcherons de Saint-Amand-de-Coly et se ses environs, l’hydronyme Le Coly aura une tout autre signification, qu’il faudra aller rechercher chez les indo-européens.