L'Artiga/ L'Artija
L'occitan artiga ou artija (prononcer /artigo, artizo/), désigne une terre défrichée (du prélatin artic (friche), lui-même dérivé du prélatin arta, arte (chêne vert). On le trouve dans tout le domaine occitan, mais surtout dans le Sud-Ouest, avec 14 noms de communes. En Périgord, nous avons (liste non exhaustive) :
Artic, à Archignac, Artigas, commune de Saint-Martial-d'Artenset (forme ancienne M. d'Artigas en 1269, Les Artigaux, aux Lèches, Lartige à Saint-Laurent-des-Hommes (forme ancienne L'Artige), Artigeas, à Badefol-d'Ans, à Châtres, à Saint-Martin-de-Gurson (forme ancienne In Artigas en 1273, Fondartigeas à Angoisse (dont la forme ancienne Font-d'Artigeas, est plus lisible) et La Fon-d'Artigeas, à Lanouaille. La Guérite d'Artigole était le nom d'une tour de l'ancienne enceinte de Sarlat (en 1587).
Peter Nollet a relevé une cacographie : À l’Artrigre à Daglan, sans doute À l'Artiga.
Les Artigues, au Coux (17è siècle) et Les Artigues à Gardonne (Medietas de Artigis en 1117).
Lartigiaux à Millac-d'Auberoche (en 1318).
De nombreux Lartigue : à Beaumont-du-Périgord, Berbiguières, Pézuls (forme ancienne L'artigue), Lartigue, à Lamonzie-Montastruc, à Trémolat et sans doute Lortige La Chapelle-Grésignac.
Artis à Saint-Paul-la-Roche (forme ancienne Artix)
Malartigue à Sarlat et Malartigues à Saint-André -d’Allas, devaient être de mauvaises « artigues ».
Longue Artigue (forme ancienne Longa Artiga en 1199, Grangia de Artigalonga en 1206) était une maison dépendante de l'abbaye de Cadouin.
Parmi les noms de personnes, nous avons : Bertran d'Artiguas, habitant de Bergerac, au 12e siècle et Helias Artigat « sirvent » du consulat, à Périgueux à le même époque.
Joan-Claudi Dugros