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Noms de lùocs

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    Certains de ces toponymes ont fait l'objet d'une correction au XIXe siècle, sans doute dictée par la bienséance : c'est ainsi que l'hydronyme Le Merdalon (sur la carte de Beleyme), Ruisseau de Merdalou (sur le plan cadastral napoléonien), Le Merdalou (sur la carte IGN), est devenu Le Mandalou. La rue Verdanson a Saint-Cyprien tire son nom du ruisseau Le Merdassou, déjà cité. Il en est de même pour Le Miançon  à Sainte-Nathalène, anciennement Ruisseau de Merdansou.

    L'occitan mòla « terre détrempée par la pluie », évoque des lieux très humides. 

    À Molle, à Mazeyrolles, La Mole à Champagnac-de-Belair, à Église-Neuve-de-Vergt (Vil. de Las Molas en 1652), aujourd'hui Les Molles, à Saint-Cyprien (Territ. de las Molas en 1462), à Villamblard (Fon de la Molle en 1740), à Eygurande-et-Gardedeuil), Les Moles à Capdrot, La Molle à Mazeyrolles, à Saint-Martin-de-Fressengeas, Font Molle à Chenaud et à Marcillac, Terre Molle à Beleymas, Pièces Molles à Montagnac-d’Auberoche. Pas-de-Molle à Bergerac (Village de Pas de Molle en 1643) et Pas de Molle à Eymet (ici mòla est associé à l'occitan pas « passage étroit ; passage pour entrer dans un champ » : passage boueux). Le nom de personne Molle est présent en Dordogne.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    L'occitan coalha désigne « la boue ». Le toponyme est courant, nous le trouvons en Périgord La Couaille àTamniès (Fon de la Couaille en 1832).

    Gasse est une variante de gache, d'origine germanique (wattja « humidité »), que l'on trouve dans Gassouiller, à Saint-Michel-Lesparon, Le Gassouillet à Saint-Aulaye, La Gassoulie à Verteillac.

    Le ruisseau Merdier, « qui était une des bornes de la Bessède de Belvès (Rivus Merdier au 14ème siècle) » (Gourgues) et Font-Merdière, à Saint-Germain-de-Salembre, dans un excellent occitan Font Merdieira en 1262, doivent représenter une endroit aux eaux troubles et/ou souillées.

    On retrouve la racine occitane merda (prononcer /mèrdo/), du latin merda, dans de nombreux ruisseaux qui coule en secteur urbain ou rural : Merdansou à Périgueux (Porta de Merdanso en 1314), Le Merdansou (ou Merdançon) à Saint-Germain-des-Prés, à Javerlhac, Ruisseau de Merdansou qui passe à Prats-de-Carlux, Il y a une rue Merdanson à Belvès. Le Merdassou à Saint-Cyprien (Rivus de Merdaso en 1462).

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    A l’entorn de l’aiga

    Suite de la série de toponymes occitans “autour de l’eau” par Jean-Claude Dugros.

    De même étymologie, l'occitan Coana (prononcer /couano/) désigne le « bras d'un cours d'eau » : La Coana à Cénac-et-Saint-Julien, à Saint-Cybranet, à Vézac (Lasquoinas en 1830), La Couane à Besse, Aux Couanes, à Cours-de-Piles, Nous trouvons dans le Dictionnaire de Gourgues : Couanes « îles dans la Dordogne, commune du Coux » (Cohana sive insula en 1463, Couane Saint-Jean, Couane de l'Isle) et aussi dans la même commune Couannes Saint-Jean. Mais souvenons-nous qu'en occitan le mot « île » désigne « une terre au bord de la rivière ». 

    Au Cap de la Coine à Domme, en 1837 et Couanne de la Peyssiere à La Roque-Gageac (1830 environ), aujourd'hui disparus, relevés par P. Nollet. À Veyrines de Domme, nous avons Aux Quoines, en 1837 et le diminutif Les Couenelles. Le lieu-dit Les Coinelles existe à Fontcouverte (Charente-Maritime) et Les Escouanes est un lieu-dit sur une île dans la Dordogne à Prudhomat (Lot). Noter les difficultés rencontrées par les géographes pour la graphie correcte de l'occitan, pourtant si simple !