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Joan-Claudi Dugros - Page 19

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Guillaume

    Suite de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Guillaume, Guilhem.

    Bien entendu les collectifs sont très nombreux dans nos régions :

    - sur Guillaume : Guillaumie à Jumilhac-le-Grand, La Guillaumie à Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier, à Marsaneix, à Notre-Dame-de-Sanilhac (Guilhaumie), à Saint-Aulaye, à Soudat, Les Guillaumies à Condat-sur-Trincou, à Saint-Priest-les-Fougères, Guillaumières à Augignac, Guillaumias à Coursac (Guilhaumias). Noter que les formes anciennes ont le –lh- occitan.

    Pour Guillaumy à Beaumont-du-Périgord et à Saint-Avit-Sénieur, deux possibilités : 1/ Guillaume plus suffixe collectif –iá : « chez les Guillaume » : 2/ : occ. Guilhamin « petit Guillaume ».

    - sur Guilhelme (forme ancienne, ou savante, avec un -l- non vocalisé) : La Guillelmie à Campagnac, La Guillelmie à Campagne (Mansus de la Guilhalmia en 1463), aujourd'hui La Guillarmie, La Guillelmie à Montren (Maynem de las Guillelmas en 1467, La Guilhaumie).

    Le toponyme Guilhermenc à Jaure, aujourd'hui disparu (Maynam. de Guilhermenc en 1460), est « un dérivé en -enc sur Guillerme qui vient de Guilhelme, par passage de l implosif à r. Ce dérivé peut désigner les habitants de la seigneurie d’un Guilhem ou d’un domaine de son ressort, enclavé dans une autre seigneurie » (Astor).

    Le Guilhem à Saint-Germain-et-Mons, Haut Guillem à Douzillac, Le Repaire Guillem à Verteillac et de nombreux composés Camp Guilhem à Faux, Combe de Guilhem à Milhac-d’Auberoche, La Font Guilhem à Fonroque, Le Pech Guilhem à Nabirat, Puyguilhem à Castels (Pech-Guilhen), Puy-Guilhem à Grignols (Maynam. de Puyguilhem en 1502), Château de Puyguilhem à Villars.

    Pour l'ancienne commune de Puy-Guilhem, aujourd'hui rattachée à Thénac, les formes anciennes : Poiguilem en 1209, Castrum de Podio Willelmi en 1265, Pugh Wuilhem en 1265, Podium Guillelmi en 1324, Podium Guilhermi en 1365, font bien apparaître le passage de wil- à guil- par segmentation du w germanique en gw- se réduisant à g (Astor).

    Quelques doubles noms : Arnaud Guilhem à Serres-et-Montguyard (Les Arnauds-Guillems), Guillen-Nadal à Marsac en 1660.

  • Cronica de toponimia e patronimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristiques de Robert

    Fin de la série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes ou diminutifs au prénom de Robert.

    Les racines germaniques HROD- (gloire, louange) et LAND- (pays) ont créé le nom de personne Roland qui est présent comme toponyme à Montaut. On trouve le collectif La Rolandie à Église-Neuve-d'Issac (La Rolandia en 1479, à Excideuil, à Limeuil (forme ancienne Les Roulandiers, La Rolandie), à Sainte-Marie-de-Chignac (La Roulandie). 

    Il existe d’autres racines : HARD- (dur, fort) qui, en composition avec HROD-, donne le nom de personne Rouard ; RIC- (puissant), qui donne Rodric, Rodrigue et STEIN- (pierre), qui donne Roustan, Rostang, Rostain, Rostaing, Roustain, Roustaing. Si certains de ces noms de personnes sont présents en Périgord et dans les départements voisins, nous n’avons trouvé aucune trace dans notre toponymie (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas !)

    Les noms de personnes d’origine germanique sont très nombreux dans l’anthroponymie (et donc dans la toponymie) : c’est le « socle » de l’onomastique française, la couche ancienne ayant laissé peu de noms de personnes.

  • Dédicace occitane 6 auteurs, samedi 28 octobre 2023 à la librairie Marbot à Périgueux

    Dédicace occitane librairie Marbot 28 octobre 2023.jpgSamedi 28 octobre 2023, la librairie Marbot, 17 cours Montaigne à Périgueux organise une dédicace avec six auteurs et autrices, à partir de 10 h du matin jusqu'à 17 h 30 .

    Parmi les invités, Danis Chapduelh, Joan-Claudi Dugros, Francesa Dudognon, Cecila Chapduelh, Joan Ganhaire et Micheu Chapduelh qui viendront présenter leurs nouveaux ouvrages, comme indiqué ci-dessous.

    Ne manquez pas cette occasion de les rencontrer !

    «Nisals en folia, Boulins en folie», livre bilingue de Joan-Pau Blot, traduction en occitan par Joan-Claudi Dugros. Editions Novelum IEO Perigòrd, 206 pages, 16€.

    Dans ce livre de récits, l’auteur nous invite à une promenade dans le temps, en donnant libre cours à son imagination, tout en se fondant parfois sur des faits réels du passé ou du présent. Ces histoires de pigeonniers, situées pour une grande partie en Périgord ont été traduites en occitan par Jean-Claude Dugros. Les gravures d’André Bonhomme nous offrent un point de vue en total harmonie avec les récits.

    « Zo sabiatz pas ? Vous ne le saviez pas ? », livre bilingue des chroniques de Bernard Lesfargues publiées dans le journal Sud-Ouest édition Dordogne entre 1987 et 1990. Coédition Novelum IEO Perigòrd / La Presse fédéraliste, 315 pages, 20€.

    Après le décès de Bernard Lesfargues en 2018, sa famille a retrouvé une centaine de textes parus dans une rubrique hebdomadaire dans le journal Sud-Ouest Dordogne. L’auteur y abordait une grande variété de sujets et commentait l’actualité en occitan pour prouver que cette langue peut-être utilisée aussi bien pour parler de sujets locaux qu’internationaux. A la demande de la famille, un groupe d’amis, Gilles Arfi, Jean-Francis Billion, Françoise Dudognon, Jean-Claude Dugros se sont mis au travail pour proposer les textes en occitan et leur traduction en français. ( en gras, les auteurs présents à la dédicace).

    « Las set Filhas dau Diable ETLD. », livre et 2 CD de contes en occitan de Micheu Chapduelh. Editions Novelum IEO Perigòrd, 154 pages + 2 CD, 19€. 

    Après Grizzly-John (1997) et La Fada multicarta » ( 2011), voici le nouveau recueil de contes de Micheu Chapduelh . Vingt-deux contes, que ce soit des contes « de première main » dont il en est l’auteur, des contes de tradition incomplets que l’auteur a rapiécés, arrangés, terminés à sa manière et des « contes persistants », de toujours auxquels l’auteur a fait subir un traitement radical. Certes, le temps des contes appartient à la première partie de l'éternité, mais ce n’est pas une raison pour se passer de contes dans la seconde partie de l'éternité. Cette nouvelle façon de les écrire et les conter leur permettra, peut-être, de passer de « ier » à « benleu-doman » qui sait ? Un livre accompagné de deux CD, une sélection de sept contes lus par l’auteur.

    « Cronicas de Vent-l’i-bufa 2, quò contunha a Chantagreu », livre et CD de chroniques humoristiques en occitan de Joan Ganhaire. Editions Novelum IEO Perigòrd, 100 pages + 2 CD, 16€.

    Comme le premier volet paru en 2016, ce recueil présente des chroniques parues il y a plus de quarante ans dans dans un petit bulletin appelé Ventadorn, paru à Bourdeilles. On y retrouve le petit monde de Chantagreu sur Clairaiga, un bourg typique du Périgord, une vie de village sur fonds de comique traditionnel, auquel l’auteur n’a rien voulu changer. Ce livre est accompagné de deux CD que l’auteur a enregistrés pour faire entendre l’occitan limousin du Périgord central.

    « Lexique français occitan limousin / Lexic occitan francés lemosin », établi par le lexicographe Danis Chapduelh et édité en coédition Novelum IEO Perigòrd / Lo Congrès permanent de la lenga occitana. 620 pages, 25€ .

    Ce lexique d’usage courant présente un choix de plus de 15000 entrées côté occitan français et 25000 côté occitan français. Etabli par Danis Chapduelh, il s’appuie sur le travail réalisé notamment par Joan Ros, Joan Ganhaire e Jan-Peire Reidi. Sans prétendre à l’exhaustivité d’un dictionnaire, il constitue un ouvrage très pratique et d’un prix accessible qui peut convenir à une bonne partie du public souhaitant apprendre l’occitan dans sa version limousine.

    « Mina de plomb, Mina de ren / Mine de plomb, Mina de rien» livre bilingue occitan français de poésies de Cecila Chapduelh, aux édition Jorn, 104 pages, 15€.

    Ce recueil illustré de dessins à la mine de plomb de Jué (d’où son titre) comporte deux parties : deux grosses douzaines de chansonnettes et une bonne dizaine de portraits en prose.

    Les Chansonnettes de rien reprennent avec malice la forme et le ton des rengaines populaires, mais elles rompent de façon radicale avec les thèmes et les clichés qu’on pourrait attendre d’une « poésie féminine ». Elles sont pleines de méchanceté et d’esprit (de mauvais esprit), un peu comme ces pastourelles médiévales où la bergère rembarre crûment le noble cavalier qui la courtise, sauf qu’ici c’est elle qui drague ouvertement le gentilhomme, en « patois » bien sûr. Elles affirment tout aussi crûment le droit des femmes à exprimer leur désir sans détour. On aurait tort cependant de les réduire à leur aspect provocateur. Ces chansonnettes peuvent être aussi chansons d’amour sincère, même s’il est formulé dans le langage des simples.

    Les Portraits photosensibles sont de petits contes burlesques, des portraits fantaisistes de créatures imaginaires, comme le caméléon polyglotte qui prend l’accent de ses interlocuteurs ou l’épitaphographe qui rédige avec virtuosité les quelques mots qu’on mettra sur la tombe d’un disparu. La définition de son cahier des charges forme un embryon d’art poétique qui vaut aussi, peut-être, pour la poétesse elle-même : « Sensibilité, concision, poésie, voilà ce qu’il faut pour faire ce métier. »