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Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

Aujourd'hui, parmi les animaux domestiques, l’âne, en deux parties.

L’ase ( partida un)

Bien présent dans les noms cadastraux : Champ de l’Âne à Daglan (forme ancienne au Champ de Lagé, ce dernier est la prononciation de l'occitan l'ase (l'âne), Clos de l’Âne à Brantôme, Les Côtes de l’Âne à Salignac-Eyvigues, La Croix de l’Âne à Saint-Aubin-de-Cadelech ; Font de l’Âne à Saint-Avit-Rivière et La Font des Ânes à Chalais (occitan font « source, fontaine »), Fontaine des Ages à Sarlat-la-Canéda, « dont le nom vient peut-être de l’occitan ase « âne » (Peter Nollet), Gué de l’Âne à Saint-Jean-d’Ataux, Trou de l’Ane à Sarlat (Trou de Lasé en 1832).

L’Âne Vert à Saint-Méard-de-Gurçon et La Route des Ânes à Vélines, sont des toponymes récents.

Pey de l'Aze à Bourdeilles a conservé sa prononciation occitane Lu Puei de l'Ase : décomposé en puei (colline) et ase (âne). Il en est de même pour Pech-de-l'Aze, à Carsac-Aillac, comme pour Le Pech de Laze à Vézac, ou l'occitan puèg est prononcé /pè/.

Azenières à Journiac (en 1689) a été sans doute un élevage d'ânes, en occitan asinièra, du latin asinaria, collectif de asinus. Lannerie à Agonac et à Montpon-Ménestérol, en occitan L’Asnariá [lanɒ’rjɒ], ont aussi le sens d’élevage d’ânes. « Une origine renvoyant au domaine d’un nommé Asnier n’est pas impossible en soi, mais ce patronyme, assez rare, ne paraît pas attesté en Périgord avant le XVIIe siècle. » (Joan-Loís Levêque, pour Lannerie à Agonac). 

Fontlanier à Plazac pourrait évoquer ce nom de personne, avec une construction classique (cas régime) : occitan font (fontaine, source) et le nom de famille Asnier (en occitan le -s- ne se prononce pas).

Queue-d'Âne à Saint-Martin-de-Fressengeas et le ruisseau de la Queue d’Âne qui passe à Saint-Saud-Lacoussière, sont « une allusion humoristique à la dimension de la queue de l'âne » (Yves Lavalade).

Joan-Claudi Dugros

 

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