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  • Ouverture d'un centre d'examen pour le DCL occitan à Limoges

    Une communication de l'OPLO ( Office public pour la langue occitane).

    Il faut au minimum 8 candidats pour ouvrir le centre d'examens, alors n'hésitez pas, pour le plaisir, pour des raisons professionnelles,  inscrivez-vous ! Faites décoller le centre d'examen de l'occitan limousin !

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    Une première pour le Limousin

    Le Diplôme de compétence en langue (DCL) occitan est un diplôme d’Etat. Il s’agit d’une certification professionnelle qui permet à tout locuteur de l’occitan, quel que soit son niveau, de faire certifier ses compétences en langue occitane, conformément au cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Créé en 2010, des centres d’examen existaient jusqu’à présent à Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Nice. Après plusieurs mois de négociations entre l’Office public de la langue occitane et les services du Rectorat de Limoges, un centre d’examen du DCL occitan va ouvrir à Limoges, sous réserve d’un minimum de 8 inscrits. Il pourra ainsi accueillir les candidats de dialecte limousin. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 26 mars seulement, tandis que les épreuves auront lieu le 26 mai prochain. https://dcl.education.gouv.fr/inscription/

    Une aide de l’OPLO pour répondre à une demande des acteurs économiques, sociaux et culturels

    Alors que 66% de la population des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie déclarent comprendre la langue occitane (source : enquête sociolinguistique 2020), les usages sociaux et professionnels de la langue restent une réalité quotidienne. Depuis plusieurs années, l’Office public de la langue occitane (OPLO) accompagne les organisations économiques, sociales et culturelles dans une démarche de certification des compétences communicationnelles en occitan de leurs acteurs.

    Concrètement, l’Office prend en charge 80 % des frais d’inscription à l’examen du DCL. Le dispositif concerne aussi bien les salariés, que les demandeurs d’emploi, les étudiants, les particuliers, les stagiaires en formation professionnelle que les titulaires en formation continue, à partir du moment où ils s’inscrivent dans cette démarche professionnelle.

    Le succès du dispositif

    Depuis 10 ans, de nombreuses personnes ont ainsi vu leurs compétences certifiées en occitan. « Le dispositif s’adresse principalement aux professionnels qui ont pour outil quotidien la langue occitane dans différents domaines professionnels tels que le secteur associatif (assistants administratifs, secrétaires, chargés de communication…), de l’enseignement (enseignants, futurs enseignants, auxiliaires de vie scolaire, assistants maternels, ) ou encore les domaines du tourisme (guides, médiateurs…) ou de l’agriculture (viticulteurs, maraîchers… », explique Charline CLAVEAU, Présidente de l’Office public de la langue occitane.

    Même si le nombre de bénéficiaires a connu une légère baisse en 2020 en raison de la suppression de plusieurs sessions programmées pendant la crise sanitaire du printemps, cette même crise pourrait désormais rétablir la tendance à la hausse : « La situation que nous vivons depuis plus d’un an a accéléré la prise de conscience collective des enjeux liés à la relocalisation des activités humaines. Pour certains entrepreneurs, la mobilisation de la langue occitane, parce qu’elle véhicule ces valeurs de proximité, d’authenticité et de durabilité est une façon de proclamer un attachement à un territoire, tout en s’ouvrant à l’autre et en se tournant vers demain », poursuit Charline CLAVEAU. « Pour les salariés, travailler en occitan, c’est aussi la garantie d’un emploi non-délocalisable, non-robotisable ni informatisable ».
    Plus d’information : https://www.ofici-occitan.eu/fr/et-vous-vous-avez-votre-dcl-occitan/

  • Martial Peyrouny dans l'émission "Adishatz"sur la radio REM 98.4FM le 30 mars 2021

    P6140005.JPGAdishatz rescontra lo Peiregòrd en la persona d'un ensenhaire d'occitan Marciau Peurouny. Pichon, tombèt dins la pocion magica de la lenga e la cultura nòstras e totjorn gardèt vam e conviccion per transmetre l'occitan a de generacions d'escolans apassionats!
     
    Mardi 30 mars de 18 h à 19 h
    et samedi 4 avril de 9 h à 10 h
    en direct sur R.E.M 98.4 FM
    et en téléchargement sur www.re2m.com

     nous serons avec Martial PEYROUNY, enseignant, chroniqueur dans l'émission occitane de Radio France Périgord. Il nous fera partager sa passion pour le Périgord et la langue occitane.

    Il nous expliquera la nécessité de mettre les individualités au service d'une démarche collective pour redonner une place respectable et respectée à l'occitan.

    Merci aux mousquetaires culturels occitans de Dordogne qui grâce à leur esprit d'équipe permettent une juste reconnaissance de notre culture à l'échelon du département.
    "Meitat chen, meitat pòrc" ; Viva lo Peirigòrd !

    Un exemple à suivre partout en Occitanie!!!

    Amistats. Alan PÈIRE.

    Photo: Martial Peyrouny, au lycée Bertran de Born à Périgueux, crédit Denis Gilabert.
     

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Jean-Claude Dugros commence une série de toponymes qui font référence au monde animal. Compagnons naturels de l'homme, il font partie naturellement de son environnement.

    L' ausel

    Nous commençons par les oiseaux et donc par l'oiseau , désigné en occitan par les variantes phonétiques aucèl (sud-occitan) et auseu/ausel (nord-occitan), (du latin avicellus : diminutif de avis). C'est dans la plupart des cas un sobriquet appliqué à une personne de petite taille ou bien un surnom pour quelqu’un de gai, qui chante ou siffle.

    Lauzel à Saint-Cybranet, Lo Ròc de l’Ausèl à Domme et Pech de Lauzel à Cénac-et-Saint-Julien, (relevés par Peter Nollet), Montauzel au Bugue (forme ancienne Cumba de Montozel en 1475) et à Eymet, Roc de l'Auzel à Lanquais. Lauzelle à Payzac (forme ancienne L’Auzille ). Un toponyme disparu a été relevé par Jean-Louis Lévêque à Agonac Le Lac Lauzille, peut-être anciennement L'Ausèlia.

    La forme L’Aussel à Sarlat (formes anciennes Laussel (1625), Laussel (1706), Lanselle (18e s.), l’Aussel (19e s.), Château de Laussel à Marquay (Laucel (1463), L'Aussel (19e s.), doivent désigner le nom de personne Laussel (avec article agglutiné). 

    Sur le nom de famille Ausèl (francisé Auzel, Ausel, attestés en Dordogne), nous avons, avec le suffixe d'appartenance -iá, les classiques Lauzélie à Sarlat, à Agonac (forme ancienne Bordaria de Lauzelhia en 1351),  à Saint-Geyrac, à Saint-Jory-de-Chalais (forme ancienne Lauzelie). Lauzellie à Négrondes (forme ancienne L'Auzelie), au Breuilh. Peut-être Lozelie à Saint-Paul-la-Roche. Auzeillas à Jumilhac-le-Grand, au pluriel.

    Si beaucoup de ces formes sont claires et sans problème d'interprétation, il n'est pas toujours facile, en raisons des particularités phonétiques locales et des transcriptions francisées qui en sont faites de retrouver le nom de personne d'origine. C'est le cas de Lozeille à Saint-Hilaire-d’Estissac (forme ancienne Louzelhie (1667), Fontaine de l'Oseille à Trélissac (Jean Roux a relevé une famille consulaire de Périgueux du nom de De Lauzelia (XIVe – XVe s.). C'est la transcription « phonétique » francisée du nom occitan L'Ausèlia, avec remontée de l'accent tonique (qui, au lieu de porter sur la dernière sylllabe, va porter sur l'avant-dernière syllabe) : les terres, le bien de Ausèl / Auseu o L'Ausel, sobriquet devenu nom de famille (comme en français Loiseau).

    Le diminutif -on (prononcé /ou/) es présent dans Font-Auzelou à Audrix (forme ancienne Fons Auzelo en 1454), Font de l’Auzelou aux Eyzies, Les Auzelous à Grun-Bordas, Les Auzeloux à Saint-Germain-du-Salembre, Les Auzelloux à Saint-Léon-sur-l’Isle (forme ancienne Les Ozeloux). L’Oisellou à Saint-Amand-de-Coly, à moitié francisé.

    Concernant Cante-Auzel, à Saint-Laurent-la-Vallée (forme ancienne Cantauzel), Cantelauzel à Saint-Amand-de-Belvès et Chante-Ausel à Fonroque (forme ancienne Chantauzel), il peut s'agir du verbe occitan cantar/chantar, mais aussi d'une base pré-indo-européenne *KANT- qui désigne le plus souvent un endroit élevé, rocailleux ou d’intérêt agricole très réduit. Seule l'enquête de terrain sera déterminante.  

    Loizeau à Thiviers, francisé, semble récent.

    De segre (à suivre)