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  • Bilan des premières Journées Occitanes de Condat sur Vézère par Hélène Lasternas

    condat animations,michel chadeuil,jean-pierre reydy,jean-claude dugros,jean-louis lévêque,hélène lasternas,patric chouzenouxArticle préparé par Hélène Lasternas, présidente de Condat Animations.

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    A Condat-sur-Vézère, dimanche 1er mars, l’Association Condat Animations et sa présidente Hélène Lasternas, avec le soutien de la Municipalité, réunissaient des auteurs, conteurs, animateurs, autour de l’Occitan.

    I – Musique et danse :

    Pour débuter, un samedi soir plein d'entrain et de bonne humeur a donné le ton de ce week-end grâce au groupe de jeunes artistes périgourdins Talabast, qui a fait danser et animé la soirée en mêlant musique occitane sur des rythmes revisités et de la danse traditionnelle où les danseurs aguerris comme les novices ont vite trouvé la cadence.

    II- Culture, biodiversité et société :

    Dimanche matin, nos auteurs périgourdins et limousins ont démontré au public présent et nombreux qu'occitan pouvait rimer avec modernité.

    Le sujet mené par Patric Chouzenoux sur la biodiversité a été abordé sous toutes ses facettes.

    Il a été abordé  le thème général de la présence et la pratique de l’occitan dans la vie moderne, dans une des problématiques actuelles et en particulier le rôle de notre langue et, partant, de notre culture, dans l’environnement au profit de la biodiversité.

    Pour introduire la discussion Patric Chouzenoux et l'écrivain Jean Pierre Reydy  évoquent la place que peut tenir l'occitan dans la vie politique d'une collectivité. Ils parlent bien sûr de la politique au sens de l'organisation d'une communauté, des choix et des orientations qui régissent la vie quotidienne des citoyens. Pour cela Patric prend l’exemple de la signalisation bilingue qui tend à se développer dans beaucoup de régions; mais il évoque aussi le fait que Condat sur Vézère est en train d'élaborer son Agenda 21, c'est-à-dire un programme d'actions pour parvenir à un développement durable : un environnement préservé, une économie prospère et des mesures sociales efficaces.

    Il est bien question des territoires, et les collectivités locales peuvent jouer un rôle de premier plan : chaque commune, chaque communauté de communes, chaque région, est invitée à produire un document en partant de ses spécificités culturelles, géographiques, économiques, sociales et sociétales, pour trouver son propre chemin pour construire, pour tous, un avenir solidaire.

    Et c'est en cela que Patric Chouzenoux relie l'occitan à la biodiversité dans son introduction à la discussion. Car l'occitan est bien notre spécificité culturelle.

    Mais il nous a paru nécessaire d’aller sur un terrain inhabituel pour notre langue d’Oc.

    Jean-Claude Dugros évoque aussi la nécessité de prendre en compte la toponymie pour recueillir des données et connaître son territoire. Jean Louis Lévêque président de l'IEO(Institut d’Etude Occitane) rappelle que les collectivités locales ont un rôle à jouer dans la préservation des langues régionales. Il précise que la culture occitane et encore très largement présente à travers la toponymie (Lou Poujoulou, Le Fraysse, le Coderc, Le Brongidour …). Cette identité culturelle peut être un soutien efficace à la politique de développement touristique pour notre région. De plus, la toponymie (étude des noms de lieu) a été évoquée comme révélateur du l’occupation ancienne du sol et de son usage.

    Michel Chadeuil rappelle qu’il en est de même pour les patronymes occitans et qu’il suffit de prendre l’annuaire du téléphone pour constater que ceux-ci sont en eux-mêmes les témoins de nos anciennes pratiques.

    Michel Chadeuil parle d’agrobiodiversité, de toutes ces plantes que les hommes ont domestiquées, ont cultivées, se sont transmises de générations en générations et se sont échangées de régions en régions, sélectionnant et créant ainsi des nouvelles variétés, ce qu’il appelle des métissages. Dans la première moitié du 20e siècle ces pratiques ont été interdites et des variétés hybrides stériles ont été imposées aux paysans. L’appauvrissement de cette diversité s’est accompagné d’une perte des savoirs et pratiques liés aux plantes cultivées. Et pourtant on sait par les livres anciens en occitan ou aussi par les collectes que le vocabulaire occitan était très riche, qui décrivait ces relations des hommes avec leur environnement.

    Longtemps l’ethnologie s’est intéressé aux peuples exotiques d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique : que cultivent-ils, comment chassent-ils, quelles sont leurs techniques de pêche? etc...Aujourd’hui des chercheurs s’intéressent au patrimoine bioculturel de nos régions, c’est-à-dire aux êtres vivants (bio) et aux représentations que les hommes s’en font qui se traduisent dans la littérature, les coutumes, les savoir-faire et les croyances (culture).

    Il est plus que temps mais peut-être pas trop tard. Il ne s’agit pas de faire œuvre de folkloriste, de recueillir des données pour les publier dans des catalogues et les sortir périodiquement en se déguisant lors de fêtes dites traditionnelles. Non, ces savoirs sur la nature des sols, sur le climat, sur les techniques de transformation des plantes peuvent servir dans cette période où les hommes producteurs et consommateurs se tournent de plus en plus vers une agriculture raisonnée pour ne pas dire biologique ou lorsqu’ils envisagent de créer des zones de protection de la diversité bioculturelle que sont par exemple les parcs naturels régionaux.

    Des chercheurs d’universités étrangères (Asie, anglosaxonnes, allemandes, …) viennent sur nos territoires pratiquer de l’ethnologie et enquêter sur la civilisation occitane.

    Notre langue d’oc, de par ses racines, son histoire lointaine, nous enseigne les usages compatibles avec notre environnement dans le respect de celui-ci.

    Bien entendu, il s’agissait pour nous, de démontrer, dans cette première expérience largement réussie , que l’occitan se devait de prendre part au débat qui anime et préoccupe de plus en plus notre société et ainsi de justifier encore un peu plus son rôle

    On démontre ainsi, du coup, que la langue “nòstra” et la culture, qui sont indissociablement liées (pas de langue sans culture), font partie, au sens large de la biodiversité, et comme telles sont à préserver. Elle n’est pas la seule.

    Cette journée a pu permettre de saisir la richesse de cette langue qui même après avoir perdu de son usage, demeure très riche et a conservé sa capacité a créer des mots nouveaux tout en gardant une étymologie occitane. Ce qui n’est pas forcement le cas du français enrichi par des anglicismes.

    Il a été également été abordé le sujet de la transmission de la langue: même si elle a faibli, aujourd’hui, elle attire de plus en plus de jeunes puisque aujourd’hui plus de 1200 élèves scolarisés en Dordogne apprennent l'occitan. Tout en ayant la même fonction que le latin, l’occitan reste un véritable passeport pour toutes les autres langues romanes

    III – Instruments et cours de musique :

    Les musiciens présents nous ont également enchanté avec la démonstration des instruments de musique tels que la vielle à roue ou la chabrette et nous ont fait vibrer au son de ces instruments qui retrouvent l'engouement du public. Des cours sont ouverts depuis le 1er mars 2015, pour tout renseignement veuillez contacter : Félicie Verbruggen 06.62.98.59.40.

    Nous remercions les auteurs pour leur implication dans cette rencontre, ainsi que l’assistance, qui fut attentive à ces échanges.

    Condat Animations est prêt à renouveler ce grand moment plein d'harmonie, de joie et de culture l'année prochaine . Retenez cette date : 1er week-end de Mars , Condat parle et chante occitan.

     

     

  • Café òc per l'ASCO lo 19 de març

    Lo cafe òc mesadièr de l’ASCO se debanarà lo dijòus 19 de març. Quò’s lo Gui Boisson, President de l’ASCO, qu’animarà aqueste serada sul tèma de la Bicicleta. Podèm comptar sus el per nos far partejar sa passion per aquela maquina a doas ròdas e sus la quala es possible tanben de pedalar en estant colcat.

    Los amorós del Cafe Òc e de la « petita reina » seran los benvenguts que an tot d’istòrias o de nhòrlas bicicletairas a contar.

    Coma cada còp nos tornarem trobar sus las 8 oras e miègja del ser al café « La lune poivre » a Sarlat ont l’occitan serà lo mestre.

    Sèrgi Lespinasse

  • Le retour de La Torna 

    La Torna 2014 - Foire-expo Périgueux.jpgIl y a toujours un moment dans la vie pour revenir à ses passions. C'est ce que nous inspire François Latournerie, guitariste et chanteur en occitan revenu avec bonheur à ses premières amours après une carrière d'instituteur en Périgord. En effet, « La Torna » comme l'appellent ses amis reprend le chemin de la scène avec des chansons anciennes et nouvelles, sur des textes de Micheu Chapduelh, Micheu Sotlier et Marçau Esquieu. 

    « Aura demòre a Brageirac, mas nasquí a Nuòvic e mon mestier de regent me faguet bolegar un pauc pertot en Dordonha. Chabí ma vita professionala coma conselhier pedagogic. La musica es ma passion, juegue de la guitara sur scena mai dau pianò e de la clarineta. Aima plan Brassens e lo jazz manocha. Rencontri Micheu Chapduelh dins la annadas 70; me balhava daus textes e io compausava la musica e chantava. Avem quitament enregistrat un 45 torns e un 33 «  Crocatz lo Peirigòrd », puei, faguí ma vita professionala e personala en continuar de jugar per mon plaser. Ai participat au CD collectiu « Boiradis » dins las annadas 2000, mai recentament au project de CD « Catalunia Occitania Songs » de Ramon Faura, emb las chansons « Un jorn, un cavalier » e « La marçalada » de Micheu Chapduelh. Aura « La Torna » coma mos amics m'apelan tòrna sur scena ! Lo prumier còp era per la Felibrejada de Brageirac en 2013, una autre còp per la Fiera Espaucition de Perigüers per Lo Bornat dau Perigòrd, e en d'autras occasions mai. Quante chante en òc, ai l'impression de chantar rasis mos reires. Essaia de far quauquaren per passar la lenga, per exemple sei anat chantar per los goiassons a la calandreta « Bèl Solelh » de Brageirac. Crese que lo monde vòlen tornar auvir la lenga, quo ço que sente en chantar. Ai aura de que far un espectacle d'una trentenada de chansons, textes e compausicions originalas. ».

    « La Torna » avoue avoir une autre passion, la généalogie, qui a aussi à voir avec les racines, la continuité, la transmission.

    Son spectacle est bien rodé, pour le contacter : la.torna@rorange.fr et 06 08 09 84 76. Denis Gilabert.

    Photo: François Latournerie à la foire exposition de Périgueux, sur le stand du Bornat dau Perigòrd.