Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros
Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal.
Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques. Seconde partie sur le coq, la poule.
Lo jau, la jalina, lo gal, la galina (seguida e fin)
L'occitan galinièr / jalinier désigne un marchand de volailles.
On le trouve dans La Galinerie à Proissans : c'est le domaine du nom de personne Galinier, Le Galinier à Loubejac, Pech Galinier à Nabirat (forme ancienne au Pech Galigné), associé à l'occitan puèg (colline), La Galinière à Eymet (1777), à Rouffignac-de-Sigoulès, Les Galiniers, à Villefranche-du-Périgord, Galineix à Sorges.
Dans la variante nord-occitane, La Jaligne à Corgnac-sur-l’Isle (en occitan La Jalínia, avec remontée de l'accent tonique), c'est la même chose que Jalinie à Saint-Jory-de-Chalais (formes anciennes La Jalinie, Jalinié) et La Jalinie à Eyzerat. Peut-être un lieu où l’on a dû élever des volailles, comme Jalinier Bas et Jalinier Haut à Ribérac, Le Jalinier (Le) à Sainte-Sabine et Jalinière à Beaupouyet.
Les Pouleries et Lande des Pouleries à Jumilhac-le-Grand : de l'occitan polariá (prononcer /poulario/ « marché à la volaille », du latin pullus (petit d’animal), d’où « poussin ».(Yves Lavalade)
Le Poulet à Génis, La Poulette à Saint-Victor et le ruisseau La Poulete à Saint-Félix-de-Bourdeilles (Rivus voc. la Pouleta en 1475), complètent notre énumération loin d'être exhaustive.
Pour terminer, citons la commune de Saint-Vincent-Jalmoutiers, en occitan Sent Vincenç de Jau Mostier, dont le déterminant mérite un article à lui seul. C'est la légende du « coq rôti » que l'on retrouve dans d'autres lieux en Dordogne comme le prieuré de Jarrauty (Jauroty à la fin du XVIIIe siècle), et Le Coq Rôti à Coulaures (en occitan Jau Rostit).
Joan-Claudi Dugros