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Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal. 

Après les oiseaux sauvages, les oiseaux domestiques. Après le canard, le coq, la poule, en deux parties.

Lo jau, la jalina, lo gal, la galina

Le Bos du Coq à Saint-Paul-la-Roche, à demi francisé (occitan bòsc, bois), La Combe du Coq à Eyliac, La Vigne de Coq à Issac, Le Pied du Coq à La Boissière d’Ans, font vraisemblablement référence au nom de famille Coq bien représenté en Gironde et en Dordogne, sobriquet « évoquant, sous le nom de ce volatile, un port altier, un certain orgueil fondé ou non sur une position sociale élevée » (Astor).

Par contre pour le toponyme Au Nid du Coq à Florimont-Gaumier, aujourd'hui disparu, Peter Nollet y voit plutôt le nom de famille Escot…

L'occitan gal, gau (sud-occitan) / jau (nord-occitan) (du latin gallus), désigne le coq. L'origine remonte à saint Gal, évêque de Clermont-Ferrand au VIe, cognomen très fréquent à l'époque gallo-romaine et qui signifie Gallus, Gaulois ou gallus « coq », avec un sens figuré. 

On le trouve dans Chante-Gal à Atur et en diminutif Gallet à Eymet et à Prigonrieux, Galin (dans Galinie à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt et La Galinie à La Chapelle-Aubareil), Les Galinottes à Cazoulès, Le Galinou à Gageac-et-Rouillac), à Pomport, Haut et Bas Galinoux à Bergerac, Les Galinoux à Creysse. Ces diminutifs évoquent le coquelet, le jeune coq.

Du latin gallina, l'occitan jalina (nord-occitan) / galina (sud-occitan) est bien présent dans les toponymes de notre région :

Chante-Geline à Javerlhac, à Mensignac (formes anciennes Cantus Gelinae en 1373, Cantus Gallinae en 1365, francisé aujourd'hui en Chante-Poule. Lieu-dit célèbre par la bataille qui s'y déroula et où le capitaine de Nouvans, dauphinois, fut défait et tué "en Périgord, en un petit village, qu'on appelle Chante-Geline, je croy le plus chétif du pays..." (Brantôme), et Chante-Poule, à Saint-Aquilin.

Galina à Montaut, à Campsegret, à Orliaguet, à Tamniès, Le Galinat à Campsegret et Les Galinats au Bugue, sont peut-être l’occitan galinat (coq, poulet) ; un dérivé de gal (le coq) et de galina (la poule), nom de personne très courant en Périgord, avec le sens d'éleveur de volailles. 

Au Galine, à Vergt. Pour Grate-Galine, à Saint-Julien-de Lampon (forme ancienne Mansus de Grata Gualina, 1429), il est préférable d'y voir le prélatin *GAR- (roche, dureté), déjà rencontré.

A suivre...

Joan-Claudi Dugros

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