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  • Queste diumenc sur Meitat-chen, meitat-pòrc...

    Nicolas Peuch animator MCMP.jpgL'animator Nicolas Peuch nos infòrma que lo convidat de l’emission dau diumenc 9 d’octòbre a 11 oras sur França Blu Perigòrd sera Guilhem Surpas per parlar de "Esperança", lo noveu albòm de son grope Humus Machine, que es per surtir lo 15 d'octòbre.

    Meitat chen , Meitat pòrc , chasque diumenc a 11 oras  sur França Blu Perigòrd!

    Per escotar l'emission en directe o en redifusion, clicar sur lo ligam: França Blu Perigòrd

    Veiqui lo ligam vers los sites de Nicolas Peuch:  https://www.nicolaspeuch.com/ e https://fr-fr.facebook.com/nicolas.peuch

    Pour écouter des titres du nouvel album Esperança :

    https://soundcloud.com/user-355464485

    http://www.humusmachine.com/    

  • Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

    Suite de la série proposée par Jean-Claude Dugros sur les noms de famille ou de toponymes qui font références aux sobriquets, les fameux « chafres ». Poursuivons la découverte de ceux d’ordre moral. 

    Los chafres : Constant, Durat, Sonhós, Manent...

    Le toponyme Constant est présent à Saint-Avit-de-Vialard, à Saint-Félix-de-Villadeix. Il est déterminant dans Le Moulin Constant à Saint-Geniès et dans Puy-Constant à Sourzac (Tenentia de Podio Constans en 1481), il indique l'appartenance.

    « La plupart des noms de famille Constantin relève de la gloire de l'empereur Constantin dans l'Église chrétienne du Moyen-Âge qui en avait fait le modèle du prince chrétien. » (Astor). Il est aussi bien présent en Dordogne. Constantin à Eymet et La Constantine (lieu imprécis) (M. de la Constantinia en 1277).

    Et aussi Arnaut (ou Naudonet, diminutif) Durat. Ici le surnom fait sans doute allusion a l'occitan durar « durer », au sens de « endurci ». Gourgues a relevé un lieu-dit Nandole-Durat à Auriac-de-Bourzac.

    Le nom de personne Sougnoux (occitan sonhós « qui prend soin ») est présent en Dordogne.

    La Manentie à Festalens (aujourd'hui Festalemps) (Mayn. de la Manentia en 1280) : les terres de Manent. « Venu du latin manere (rester, demeurer), l'occitan manent a désigné celui qui possédait en propre sa demeure, sa maison (le manoir a la même origine) et par la suite le serf installé dans un domaine (d'où le « manant ») (Lavalade).

  • Francis Cabrel : "Les langues régionales sont victimes d'un génocide culturel" " dans "Sur le bout des langues" de Michel Feltin-Palas

    Adiu, brave monde!
    voici la dernière lettre d'info de Michel Feltin-Palas du magazine L'Express. Passionnés de langues, je vous recommande fortement de vous y abonner:
    "Cet article est issu de la lettre d'information gratuite de l'Express, "Sur le bout des langues", que consacre chaque semaine Michel Feltin-Palas au français et aux autres langues de France. Inscription en suivant ce lien : https://bit.ly/3KDVCT1
    Francis Cabrel s'exprime à nouveau en faveur des langues régionales, à l'occasion d'un spectacle qui sera donné le 8 octobre à Astaffort en plusieurs langues de France.
    Beaucoup d'autres choses intéressantes, comme chaque semaine!
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    Francis Cabrel : "Les langues régionales sont victimes d'un génocide culturel"
     
    Le chanteur présente ce 8 octobre un spectacle donné en plusieurs langues de France. Une manière pour lui de résister à la standardisation culturelle.
    VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR GRATUITEMENT CETTE LETTRE D'INFORMATION ? >> Cliquez ici
    Plus sa carrière avance, plus Francis Cabrel prend fait et cause pour l'occitan en particulier et la diversité culturelle en général. Il en apporte une nouvelle preuve ce 8 octobre avec un spectacle multilingue en langues régionales qu'il supervise dans sa bonne ville d'Astaffort. L'occasion pour L'Express de s'entretenir avec un artiste hors norme.
    Vous présentez ce 8 octobre dans le cadre des Rencontres d'Astaffort, dans le Lot-et-Garonne, un spectacle multilingue en langues régionales, avec des artistes chantant en corse, en occitan, en alsacien, en créole, etc. Pour quelle raison ?
    C'est mon ami Jean Bonnefon, membre du groupe occitan Peiraguda, qui a eu cette idée et a su me convaincre de sa pertinence. Le principe consiste à demander à chacun d'écrire dans sa langue en vue d'un spectacle commun. Une première session avait eu lieu voilà trois ou quatre ans et avait donné lieu à un concert très émouvant, avec des harmonies vocales étonnantes. D'où notre volonté de renouveler cette opération cette année, sous le parrainage du groupe corse I Muvrini.
    Pourquoi un artiste comme vous, doté d'une très grande notoriété, éprouve-t-il le besoin de monter ce type de spectacles ?
    Sans doute parce que je vois le français reculer, et parfois se soumettre au diktat anglais. J'y vois un parallèle avec l'occitan qui s'efface peu à peu devant le français. C'est pourquoi j'ai beaucoup de sympathie pour ceux qui se battent pour le perpétuer. Pour moi, c'est une leçon de courage, de ténacité et d'intelligence. Cela me replonge dans les racines de notre terre. Moi, je suis né ici. J'ai entendu parler cette langue lorsque j'étais jeune. Aujourd'hui, on ne l'entend plus guère à Astaffort, et je le regrette.
    Vous allez plus loin puisque, dans votre dernier disque, vous chantez vous-même en occitan dans une chanson qui rend hommage aux troubadours, "Rockstar du Moyen Age", selon la formule de Claude Sicre, des Fabulous trobadors. Pourquoi ce choix ?
    Cette langue m'intéresse car elle possède des images et des mots qui sonnent de manière lumineuse. Et je voulais en effet rendre hommage à Claude Sicre, une personnalité à la fois inventive et active pour la défense de l'occitan en particulier et des langues en général puisqu'il a monté le Forom des langues du monde à Toulouse.
    Savez-vous parler occitan ?
    Non ; je le comprends, mais je ne sais pas tenir une conversation. Cela dit, je suis décidé à l'apprendre.
    Dans une autre chanson, In extremis, vous employez le terme de "génocide" pour parler du destin de ces langues.
    Je confirme, car ces langues ne disparaissent pas d'elles-mêmes ; elles sont victimes d'un génocide culturel. On les a poussées vers la sortie de façon très brutale, en accordant une place prépondérante au français à l'école et dans l'administration. Aujourd'hui, des gens se battent pour leur redonner une place officielle, mais cela reste difficile : voyez la censure de la loi Molac sur les langues régionales par le Conseil constitutionnel.
    Le milieu musical dans lequel vous évoluez est très épris de modernité. En défendant les langues régionales, ne craignez-vous de passer pour un ringard ?
    Ce combat peut évidemment sembler d'arrière-garde, mais je crois que, de plus en plus, on se rend compte qu'il faut aussi regarder sous nos pieds. Ce qui nous tient est ce qui est le plus solide : le paysage, la cuisine, la culture. Et la langue, bien sûr. Si bien que, contrairement aux idées reçues, l'occitan me paraît au contraire assez moderne. Le succès des calendretas, les écoles immersives, le montre : il y a un mouvement de fond qui ne lâche pas et que je trouve très intéressant.
    Comment réagit votre public, lorsqu'il vous entend chanter en occitan ?
    Les occitanistes sont ravis, bien sûr. Mais il en va de même de tous ceux qui se battent pour leur langue, qu'ils soient Bretons, Corses, Basques ou Alsaciens. En fait, ce combat parle à tout le monde.
    Vous avez également chanté en kabyle, en italien, en espagnol, mais pas en anglais. Est-ce une autre manière de défendre la diversité culturelle ?
    Je suis passionné par l'espagnol car je vis à côté de l'Espagne ; par l'italien car ce sont mes racines familiales ; par le kabyle car cela a été un jeu avec le chanteur Idir. En revanche, je ne veux pas chanter en anglais car toute ma musique a été inspirée par les Anglo-saxons. Ce serait manquer d'humilité.
    Que pensez-vous de vos collègues français qui décident de chanter directement en anglais ?
    Cela m'attriste, quand cela ne me met pas en rogne. C'est de la soumission !
    Les personnes qui, en France, s'expriment avec un accent régional subissent souvent des discriminations. Est-il exact que, jeune chanteur, votre maison de disques vous a obligé à modifier la prononciation du -o- de "rose" dans la chanson Petite Marie ?
    C'est exact, en effet. Mon accent ne convenait pas aux Parisiens qui me faisaient enregistrer. Moi, à l'époque, j'arrivais de ma campagne. Je n'en suis pas fier, mais je leur ai obéi.
    Mais vous avez réenregistré ce disque plus tard, en prononçant "rose" avec un -o- ouvert...
    Sur scène, en fait, je ne me suis jamais contraint, et ce dès cette époque. Donc, quand cette chanson a été réenregistrée plus tard, elle l'a été avec ma prononciation naturelle. En fait, il n'y a que sur ce premier disque que j'ai prononcé -o- à la parisienne...
    La loi Molac a été censurée par le Conseil constitutionnel. La réforme du bac de Jean-Michel Blanquer a diminué les coefficients accordés aux langues régionales, provoquant une chute des effectifs. Comprenez-vous pourquoi, en 2022, l'Etat continue de s'opposer à ces langues ?
    Sans doute par peur du séparatisme.
    Faut-il donc vous considérer comme un séparatiste occitan ?
    Non, bien sûr. Ce danger n'existe pas, ou alors il est extraordinairement minoritaire. La majeure partie des militants souhaite simplement que ces langues restent vivantes à côté du français. On sait aussi que les enfants bilingues disposent d'un avantage à l'école. Il serait donc temps que l'Etat donne à ces langues les moyens dont elles ont besoin pour vivre.
    À LIRE AILLEURS
    Des chercheurs ont reconstitué le larynx du monarque afin de ressusciter sa voix. Si tout va bien, l'ancien roi "reparlera" d'ici à la fin de l'année.
    Telles sont les conclusions d'une étude du ministère de l'Education nationale. La situation est toutefois loin d'être idéale. Près de 40 % n'ont pas une maîtrise satisfaisante de la langue nationale en primaire tandis que près de 40 % des collégiens de troisième se disent "découragés d'avance" à l'idée de lire un texte d'une page.
    "Pleurer de joie", "crier de joie", "exploser de joie"... Les éditions Le Robert proposent aux abonnés du Petit Robert de la langue française de découvrir le Dictionnaire de combinaisons de mots.
    Voici le sujet de la première chronique sur la langue française de la linguiste Anne-Catherine Simon dans le quotidien belge Le Soir, à la suite du départ de son prédécesseur, Michel Francard. Faut-il employer "successeuse" (Albert Cohen), "successeure", voire successrice (que l'on trouve dans Balzac !) ou successeresse ? L'Académie française a tranché à sa manière : selon elle, il faudrait dire "le successeur".
    Après le succès de la première édition, Jacques Lacroix propose une seconde édition revue et augmentée de cet ouvrage consacré aux traces laissées par le gaulois dans la langue française.
    Irréductibles mots gaulois, par Jacques Lacroix, éditions Lemme.
    C'est ce que proposent de jeunes pousses aux patrons de centres d'appels au moyen d'un logiciel pour effacer les accents non standards de leurs salariés. Une idée aberrante, puisqu'elle consiste non pas à mettre fin à une discrimination, mais à l'utiliser pour gagner de l'argent...
    Revirada, le traducteur automatique occitan
    Le traducteur automatique occitan mis au point par Lo Congrès permanent de la lenga occitana sera lancé le 14 octobre à La Ciutat, le quartier créatif de la ville de Pau dédié à la langue et la culture béarnaises/gasconnes/occitanes. L'outil, qui porte le joli nom de Revirada ("traduction", en occitan) fera le bonheur de tous les amoureux de la langue d'oc.
    Tel est le titre de la pièce écrite par Frédéric El Kaïm et Emilie Esquerré que jouera la compagnie Lilo les 14 et 15 octobre au théâtre du Pont tournant à Bordeaux.
    Erratum
    Le préfet des Pyrénées-Orientales est Rodrigue Furcy et non Yohann Marcon, comme je l'ai indiqué par erreur la semaine dernière. Ce dernier occupe la fonction de secrétaire général de la préfecture de ce département.
    À ÉCOUTER
    Radio Canada inaugure une nouvelle "chronique linguistique" avec la linguiste France Martineau, qui revient dans cette émission sur les emprunts du québécois à l'anglais.
    À REGARDER
    Tenir sa langue : un documentaire sur la reconquête des langues régionales
    La journaliste Miren Garaicoechea vient de réaliser Tenir sa langue, un documentaire podcast en deux épisodes de 19 minutes consacré à la reconquête des langues régionales par les jeunes générations, avec des reportages en Bretagne, au Pays basque et en Béarn. Diffusé par Podcastine, podcast indépendant d'actualité du Sud-Ouest, il est accessible gratuitement.