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  • Nouveau rayon occitan à Auchan Marsac sur L'Isle

    P3090047.JPGLe rayon occitan de l'hypermarché Auchan de Marsac sur l'Isle a changé de place; il est désormais intégré au rayon librairie.

    C'est désormais Aurore Marlardier ( notre photo) qui en assure la gestion et pourra répondre à vos demandes.

     

     

  • Perigòrd, ton nom es occitan ! par Jean-Louis Lévêque

    Cinquième volet d'une série consacrée aux noms de famille par Jean-Louis Lévêque.

    Les noms de famille (patronymes) enracinés dans la terre du Périgord ont tous une identité occitane ; la grande majorité d’entre eux ont même été formés à l’époque où l’occitan était la langue unique du pays. Plus rapidement encore que les noms de lieux, ils ont été francisés à partir du XVIe siècle, notamment du fait de l’instauration des registres paroissiaux et des actes d’état-civil.

    Les noms de baptême, devenu à l’usage des prénoms, sont à l’origine d’un grand nombre de patronymes rencontrés en Périgord. En général, ils représentent soit la forme occitane d’un saint vénéré par l’Eglise, soit la forme occitane d’un nom germanique importé après la chute de l’Empire Romain (plus rarement les deux à la fois). Nous commencerons aujourd’hui par les noms de saints. 

    Le patronyme Alary représente majoritairement la francisation de l’occitan Alari (Hilaire, dont le plus célèbre fut évêque de Poitiers au quatrième siècle), mais une homonymie avec le germanique Alaric ne peut être totalement exclue. Andrieu et Andrieux sont des francisations de l’occitan Andriu (André, un des douze apôtres) ; de même, Bounet et Bonnet correspondent à l’occitan Bonet, et rappellent la mémoire d’un évêque de Clermont. Le nom de famille Constant découle de l’occitan Constanç, nom d’un martyr italien du deuxième siècle. Les Crespin sont liés à Crespin (Crépin, patron des cordonniers), les Estève à Estefe (Etienne, sous la tutelle duquel fut placée la première cathédrale de Périgueux), tandis que les familles Front et Frontou honorent bien sûr la mémoire de Front, premier évêque du Périgord.

    Les Géry ou Giry doivent leur nom à Geri, forme occitane locale de Gilles ; le patronyme Gervaise est quant à lui une francisation approximative de l’occitan Gervasi, forme semi-savante de Gervais, martyr milanais du premier siècle, alors que les Guilhem, Guillen et Guillain sont tous issus de l’occitan Guilhem (Guillaume). Le nom de famille Jammes est une francisation de l’occitan Jacme (Jacques), dont Jaccou (occitan Jacon) est une forme diminutive. Tout comme Jouannet (occitan Joanet) est une forme diminutive de Joan (Jean). Pour leur part, les Julian ou Jullian sont redevables à l’occitan Julian (Julien, martyr du Velay au quatrième siècle), les Macary à l’occitan Macari (Macaire), alors que les Marsaud doivent tout à Marçau (Martial, célèbre évêque de Limoges). En Périgord, le patronyme Marty (forme phonétique de l’occitan Martin) est au moins aussi répandu que l’est son homologue français ; l’évolution du patronyme Maury (de l’occitan Maurin) est similaire. 

    Les Michaud (du nord-occitan Michau) et les Miquel (du sud-occitan Miquèl) renvoient tous deux au même Michel. Tout comme les Nadaud (nord-occitan Nadau) et les Nadal (sud-occitan Nadal) au prénom Noël. Le nom de famille Nicouleau représente la francisation de l’occitan Nicolau (Nicolas), dont l’une des formes familières est Colinet.

    Enfin, nous n’oublierons pas les Laurenç (Laurent), Matiu (Mathieu ou Mathieux), Simonet (Simonnet ou Simounet, diminutif de Simon) et Tomàs (Thomas, Tomas et le diminutif Thomasson)...

    (à suivre…)

  • Cronica de toponimia per Joan-Claudi Dugros

    Hypocoristique de Jacques ( 3e partie)

    Nouvelle série de Jean-Claude Dugros sur les suffixes aux prénoms de Jacques.

    C’est la forme Jacobus, évoluée en bas-latin en Jacomus, qui a donné Jacme, Jaume, Jame, que l’on aura en occitan, en catalan, en anglais… Le poète gascon Francis Jammes est né à Tournay (Hautes-Pyrénes) en 1868. La forme occitane est déjà présente au Moyen-Âge dans Le Livre de Vie à Bergerac : Jacme Guarnièr,  Jacme de Belcayre, pour les hommes, mais nous notons la présence des femmes, émancipées à cette époque et bénéficiant d’une position importante au sein de la société : La Jacmeta et la dòna Jacma, sont inscrites au livre de la taille (impôt). Ils habitent tous Bergerac. Jacme / Jacmet de la Gota, est de Périgueux.

    Le toponyme appelé aujourd’hui Jacoumard, à Domme, a connu de nombreuses hésitations graphiques : Jocoumar (1686), Jaquenar, Jacoumarc (sur les cartes anciennes), Jacounard (cadastre moderne), Jaquemar (Gourgues) et le toponyme Jacquemarde à Castelnaud-Fayrac, tous deux relevés par Peter Nollet, viennent du nom de personne Jacomard (Jacquemard, 18e siècle). Le féminin doit être compris comme « la terre de Jacquemard ». 

    Voilà un exemple type d’hypocoristique Le Bois-de-Minet à Boisseuilh. Yves Lavalade a relevé les toponymes Moulin-Minet ; Chas Minèt, en Haute-Vienne ; Chez Minet, en Corrèze. « Peut être un surnom ou un dérivé affectif de prénoms tels que Benjamin ou Jacquemin. »