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"Mas zo farai", chant à la mémoire des résistants périgourdins

Bruno Rossignol et Jean-Yves Agard, Musica au Molin.jpgDimanche 27 mai, Journée Nationale de la Résistance, était un moment d'émotion à Saint-Etienne de Puycorbier. En effet, à 16 h étaient inaugurés le Mémorial de la Résistance et le circuit vélo « Sur la trace des Résistants », en présence notamment d'Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, la préfète et de du résistant Albert Laborie dit Théo. A cette occasion Bruno Rossignol et Jean-Yves Agard de l'association "Musica au Molin" ont composé musique et texte en occitan de "Mas zon farai" ( Mais je le ferai), choeur à quatre voix interprété par les trente chanteurs du Cœur PaRatge de Saint-Etienne de Puycorbier.
DG : Pourquoi avez-vous décidé d'écrire sur cette période noire de l'histoire de France?
Bruno Rossignol : Les secteurs de la Double et de Mussidan, très actifs du point de vue de la résistance ont été le théâtre d'actes héroïques, d'arrestations, de fusillades, de la prise de maquis par les allemands.Nous avons été contactés par notre maire Daniel Tournier pour participer à notre manière à l'inauguration du mémorial et rendre hommage à ces maquisards, ces résistants. Le résultats est un chant d'une durée de 5 mn, canon à quatre voix, «Mas zo farai », dont le texte fait écho au fameux « Chant des partisans » de Druon/Kessel.
SO : Pourquoi écrire le texte en occitan ?
Joan-Ive Agard : M'avian damandat de far una apròpcha antropologica de la resistença dins lo ranvers de la Dobla. A questa epòca, dins los bòscs, utilizavan plan sovent l'occitan, quò era la lenga naturala per comunicar e tanben per eschivar que los nazis los comprenguessen. Laidonc, ai escrich en occitan.
SO : Le texte parle d'un homme face au choix difficile de partir pour le STO ou de rejoindre le maquis...
JYA : A l'epòca dau STO, los òmes avian una chausida importanta a far. De segur, i avia daus resistents per conviccion, mas d'autres eran daus òmes jòunes qu'eran pas segur, qu'avian paur per ilhs, per lor familha, se pausavan de la questions...fin finala fagueren la bona chausida e son venguts daus eròs exemplaris. Lo texte es una discutida entre un de quilhs jòunes e un partisan.
DG : Vous n'en êtes pas à votre premier essai en occitan...
BR : Oui, en 2013, j'ai composé un oratorio « La fin dau monde » sur un texte de Jean-Yves traduit en occitan limousin par Patric Ratineaud et puis un recueil de poèmes « Paisatges doblauds » en français traduits en occitan. Pour « Mas zo farai » ai même trouvé un éditeur parisien les Editions Musicales Fortin-Armiane, ce qui n'était pas gagné au départ. L'oeuvre est donc disponible pour tous ceux qui veulent l'interpréter. De son côté, cette fois-ci, Jean-Yves a écrit directement le texte en occitan limousin.
JYA : Oc-plan, dempuei queu temps ai trabalhat un pauc ! Vene de far una conferença a Nimes sur la lenga coma vector dau desvelopament economic . Ai fach una intervista que vai passar sur octele.com. La lenga occitana es una de mas passions, dau punt de vista personau e professionau ».

Denis Gilabert.

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