Chronique de toponymie, par Jean-Claude Dugros
On trouve l’occitan bulir, bulhir « bouillir, fermenter » (du latin bullire) dans de nombreux lieux-dits aujourd’hui disparus : La Bulide à Vézac, Le Bulidour (en oc. lo bulhidor) à Chancelade, Creyssac, Lisle, qui désigne ici une source vive, une résurgence, ainsi que Le Pré du Bulidour à Biras. L’image de l’eau qui jaillissait en bouillonnant se retrouve dans La Font-Bulière à la Bachellerie, Font-Bolh à Tayac (la forme ancienne « A la Fon-Bolh-Maya », 1490, en disait l’importance).
Un lieu-dit Le Bulidou existe encore aujourd’hui, inhabité, chez nos voisins du Lot à Floressas, oû est né le poète occitan Paul Froment.
Photo: le Bulidour de Creyssac